C’est après une (très) longue pause que nous reprenons la review de nos incontournables histoires de l’écurie Marvel, éditées par Hachette Collection. Aujourd’hui, nous allons sauter deux numéros (que l’on reprendra plus tard) et passer directement au numéro 70, Les Quatre Fantastiques : Alors vint Galactus (qui portera le numéro III dans votre bibliothèque) et au numéro 71, Iron Man : Grandeur et décadence (qui portera le numéro V dans votre bibliothèque).

Commençons par les Quatre Fantastiques. Le volume commence avec le mariage de Mr Fantastique et de la Femme Invisible. Il s’agit, bien évidemment, d’un événement important pour l’univers et pour le côté « soap » des quatre fantastiques. Concernant l’intervention indirecte du Docteur Fatalis qui envoie de nombreux ennemis tels que l’Homme-Taupe ou Mr Hyde face à tous les invités du mariage soit Strange, Thor, Stark, Daredevil, Captain America et j’en passe (la cover témoigne du bordel créé), là, c’est déjà plus anecdotique. L’histoire s’achève néanmoins par un clin d’œil très sympa de la part des auteurs Stan Lee et Jack Kirby qui tentent de s’inviter au mariage mais se font refouler. C’est rapide et fun.

On passe ensuite à une histoire sur les Inhumains qui est déjà un peu plus intéressante « scénaristiquement parlant ». Certes, c’est une histoire assez rapide, mais bien plus distrayante et surtout, plus travaillée. Après cela, nous passons au gros du volume à savoir l’arrivée de Galactus et de son Hérault : le Silver Surfer.

Autant le dire tout de suite, c’est une très bonne histoire qui met zappe le côté manichéen de ce type d’histoire en donnant à Galactus un statut de personnage au-delà du simple concept du bien et du mal. Ce qu’il pense de l’humanité est souvent mis en avant à travers quelques cases de monologues, ce qui donne au super-vilain un certain charisme. Sa relation avec le Silver Surfer est également parfaitement exploitée. La dimension apocalyptique du récit parvient à mettre en avant de réelles tensions entre les différents personnages. Il s’agit d’une histoire passionnante, émouvante et, effectivement, incontournable dans l’univers Marvel.

Par contre, anciens numéros obligent, on retrouvera la présence d’anciennes expressions comme « 22 ! Le prof nous réclame ! » ainsi que de sacrés raccourcis qui ne passeraient plus forcément de nos jours (par exemple : « une incroyable silhouette file à toute allure. Un être que nous appellerons le Surfer d’Argent faute d’un meilleur nom »). Côté dessins, on retiendra surtout le design travaillé des personnages ainsi que les poses du Surfer d’Argent qui auront énormément aidé à lui conférer son statut de personnage culte au fil des années.

Pour ce qui est d’Iron Man, le côté « incontournable » du récit est déjà bien plus discutable.

En fait, seule la première histoire pourrait sortir du lot puisqu’il s’agit ni plus ni moins des origines d’Iron Man. Des origines qui, par contre, sont narrées en 3 pages. Pour le reste, il s’agit d’un enchaînement d’histoires très courtes durant lesquelles Tony Stark affronte de nombreux super-vilain (fréquemment de seconde zone) en mode « freak of the week ». Les approches sont souvent maladroites, les origines des ennemies très vite expédiées tout comme les raisons qui les poussent à se mettre Iron Man à dos. Bref, il n’y a, malheureusement, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour le coup.

Côté dessin, on retiendra surtout un Iron Man plus humanisé avec plus de liberté sur le « visage » du personnage ainsi qu’une volonté de le rendre plus agile.