Bliss a publié ce mois-ci une nouvelle intégrale, celle d’Ivar, Timewalker. La série est écrite par Fred Van Lente, avec Clayotn Henry, Francis Portela et Pere Perez qui se succèdent au cours des 12 épisodes que contient le tome.

Le pitch est assez simple, on suit Ivar Anni-Padda, le frère d’Archer et Gilad (le Guerrier Eternel). Lui n’est pas immortel comme ses frères mais voyage dans le temps. L’histoire commence quand il va chercher Neela Sethi qui s’apprête à découvrir comment voyager dans le temps. Mais elle est la cible de chrononautes. Ivar va la sauver et l’embarquer dans un voyage où on va croiser des dinosaures, des pirates et Hitler. Leur but est d’atteindre Oubli-1 qui menace le continuum espace-temps. A cela s’ajoute une romance entre les protagonistes, ce qui n’est pas surprenant mais est bien traité

L’histoire est très bien menée dans la globalité du tome. Il est découpé en trois arcs qui reviennent chacun sur un aspect du voyage dans le temps. Le premier montre que les plus gros événements historiques sont inaltérables. Ainsi, on reprend l’exemple du meurtre d’Hitler pour empêcher ce qu’il commettra. Ivar nous montre d’autres voyageurs temporels qui se rendent à l’époque de l’ascension d’Hitler mais aucun n’intervient sachant que ça ne sert pas. La deuxième partie s’attache à détruire l’histoire grâce à un retournement de situation. Dans cet arc, on retrouve d’ailleurs les frères Anni-Padda réunis, ce qui donne droit à des scènes très drôles, là où le premier arc restait plus sérieux sans être dénué d’humour. Cet arc aura de lourdes conséquences sur les protagonistes. Le troisième arc commence par les origines d’Ivar et nous donne un aperçu du multivers avec tout un tas de Terres loufoques et s’attache à conclure l’histoire entamée dans le premier numéros, avec plusieurs rappels.

Comme déjà dit, Fred Van Lente nous offre une série très bien ficelée très souvent comparée à Doctor Who. Si on a un peu de mal à entrer dans l’histoire, la fin du premier arc nous montre le véritable ennemi et le deuxième nous entraîne vraiment dans l’univers. L’histoire se concluant tout en rattachant les wagons entre le début et la fin, c’est un choix très judicieux d’avoir fait un unique tome pour la série. On s’attache rapidement aux personnages que sont Ivar et Neela. L’auteur arrive à les présenter facilement en montrant leur caractère et on est du coup beaucoup plus touché par ce qui leur arrive au cours des numéros. Montrer le multivers possible chez Valiant est aussi une bonne idée qui aurait mérité qu’on s’attarde un peu plus dessus, ou d’avoir une série) car il y a pas mal de possibilité pour jouer avec le concept comme le montre le dernier arc.

La partie graphique est aussi très réussie. Malgré le changement de dessinateur, on n’est pas perdu, leur trait étant assez semblable. On a aussi une colorisation assez proche ce qui aide à garder l’unité graphique. On a un découpage dynamique qui aide à ne pas avoir une lecture trop monotone et surtout on a une planche qui revient trois fois dans le comics avec un personnages différent mais toujours la même construction.