[Review VF] Sons of the Devil Tome 1

[Review VF] Sons of the Devil Tome 1

La review du jour sur MDCU est un comics de l’éditeur Glénat : Sons of the Devil Tome 1. Sorti le 15 février, il peut être vôtre pour 14.95€.

Il a survécu au passé. Échappera-t-il au futur ?

Travis est un type comme les autres : il a un chien, un boulot médiocre, un patron odieux et il a peur de s’engager avec sa copine. Sauf que Travis a un certain penchant pour la violence. Orphelin de naissance, il se dit que son enfance difficile explique probablement ses déviances. C’est alors que son frère adoptif lui remet la carte d’un groupe d’entraide pour orphelins devenus adultes. Alors qu’il se rend à une première réunion, Travis retrouve son passé et découvre que sa véritable famille est liée à un obscur culte démoniaque...

Brian Buccellato signe un thriller horrifique viscéral et sophistiqué sur la face sombre de la nature humaine. L’exploration psychologique d’une famille racontée sur trois décennies et dessinée avec maestria par un Toni Infante en héritier direct de Sean Murphy. Sons of the Devil, ou la rencontre entre True Detective et Orphan Black.

 

Le gros point positif de cette œuvre est que, malgré le titre et la couverture, le côté surnaturel de l’histoire est assez secondaire. En fin de compte, il s’agit avant tout d’un ressenti de la part du lecteur car, à côté de cela, concernant les scènes fantastiques en elles-mêmes, elles se comptent sur les doigts de la main. En réalité, on se rapprocherait plus du thriller avec une bonne dose d’enquêtes que du comics fantastique. Or, le tout se mêle particulièrement bien. Il y a beaucoup de non-dits et de manipulations qui font que l’on suit Travis, le personnage principal, avec beaucoup d’intérêt. D’ailleurs, le scénariste prend son temps le concernant. Il prend le parti de bien installer le personnage plutôt que d’enchaîner les scènes choc, ce qui rend Travis d’autant plus attachant. Il s’agit d’un homme qui n’est pas une mauvaise personne mais qui a un sérieux problème de comportement. Pas patient pour un sous, il a un caractère très impulsif qui est fréquemment mis en avant. Dans le même ordre d’idée, le scénariste prend également le temps de raconter le contexte de l’histoire à travers des flashbacks à la cadence et au nombre de pages bien dosés et qui permettent de donner des éléments au compte-goutte pour faire avancer l’histoire.

Finalement, le seul point sur lequel on pourrait revenir serait la dimension que donne le scénariste aux orphelins. Ce dernier sous-entend une sorte de déterminisme social qui pourrait se résumer par « un orphelin est forcément quelqu’un qui a des emmerdes voire qui les provoque ». Ce qui, bien évidemment, est une approche assez facile. Par contre, si ce n'est le point de vue adopté par l'auteur concernant les orphelins (adopté... orphelin... jeu de mot !), il n'y a pas de gros point négatif.

Concernant le dessin, celui-ci est caractérisé par un surplus de traits qui donne un côté très crayonné, presque brouillon, qui colle bien à l’univers. Les couleurs accompagnent parfaitement ces dessins avec, notamment, une surutilisation du rouge et de l’orange lors des scènes plus violentes. Cela offre une véritable cassure avec le reste, ce qui est d’autant plus frappant pour le lecteur. Le tout donne une dimension assez glauque très appréciable.

Pour résumé, un comics qui mélange assez aisément plusieurs genres et qui se lit très rapidement. Le scénariste n’a pas réinventé le comics fantastique et le lien avec True Detective est un peu fort mais on prend tout de même du plaisir à découvrir son univers.

 

 

 

 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le mélange des genres
- Le personnage principal
- Les dessins
- Les nombreuses manipulations
- La colorisation des scènes plus violentes

LES POINTS FAIBLES

- Le point de vue adopté à propos des orphelins

 

4

Une bonne petite lecture

Conclusion

Il n'y a rien d'exceptionnel mais on découvre l'univers de l'auteur avec intérêt.

 

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