[Review VF] Docteur Strange – Une Réalité à Part

[Review VF] Docteur Strange – Une Réalité à Part

Si Panini désire publier du Docteur Strange récent, c’est assez difficile pour l’éditeur, car la plupart des récits centrés sur le magicien se trouve avant les années 2000. Tant mieux pour les amateurs de vieilleries ! L’album Docteur Strange – Une Réalité à Part fait partie de la collection Marvel Vintage, l’ex-Best Of Marvel, et propose donc une histoire plus toute jeune et marquante sur le personnage. C’est idéal pour se plonger dans des récits qui ont fait la force de Marvel et de ses personnages. Est-ce que celui-ci mérite d’être présent dans la collection ?

L’album commence avec le Marvel Premiere #9 paru chez Marvel en 1973. Nous retrouvons le Docteur Strange dans l’espace en train de combattre Shuma-Gorath, un ennemi assez nébuleux. On débarque en pleine action, tellement, que l’on se pose quand même pas mal de question. En fait, il faut savoir qu’avant ce #9, il y a six numéros qui sont consacrés au Docteur Strange dans cette série. Il nous manque du coup tout le début de l’histoire. C’est un choix assez étrange de commencer un album de cette manière. Il y a bien sûr une raison à ce choix : il s’agit du numéro où le scénariste Steve Englehart et le dessinateur Frank Brunner prennent les rênes du personnage. Ce bout d’histoire se termine d’ailleurs en grande partie dans le #11, il aurait pu être intéressant de publier à partir du #12 finalement, mais on serait passé à côté d’un évènement majeur : la mort de l’Ancien, le maître qui a formé le Docteur Strange. La solution la plus simple aurait été donc d’étoffer l’album avec plus de numéros, quitte à avoir plus de noms d’auteurs sur la couverture, car il est assez dommage de voir au tout début de l’album un « voir épisode précédent » alors que celui-ci est absent du livre...

En lisant cette fin d’histoire, on ne se sent du coup pas trop impliqué, et on se pose des questions sur le sujet que veut traiter l’album. On le comprend mieux à la mort de l’Ancien, puisque c’est à ce moment-là que le Docteur Strange le remplace et devient le Sorcier Suprême. Et puis, la suite nous propose tout de même deux histoires palpitantes. La première a été publiée dans Marvel Premiere #12 à 14, et est assez osée. Fort de ses nouveaux pouvoirs, Dr Strange décide d’aller faire la paix avec le Baron Mordo, un de ses plus grands ennemis. Il va découvrir qu’il manigance avec un certain Cagliostro, un nouveau personnage très intéressant. En effet, il a découvert le moyen de voyager dans le temps. Il désire partir aux origines de l’univers, car plus il remonte le temps, plus il peut emmagasiner de la magie. La conclusion est assez géniale, et a entraîné une petite anecdote que je vais vous raconter. Je vous préviens, ça spoile !

 
Attention Spoiler

La dernière histoire de l’album a été publiée dans les premiers numéros de la série Doctor Strange qui fait directement suite aux numéros de Marvel Premiere. Ça commence très simplement puisque le Docteur Strange se fait poignarder et va mourir. Il va alors plonger dans le Globe d’Agamotto pour essayer de revenir à la vie. Il va se retrouver dans une dimension vraiment étrange et irréelle. On suit à peu près le même schéma qu’utilise Englehart dans ses histoires précédentes : un voyage aux confins d’une dimension, avec un rebondissement final très bien trouvé. Et malgré ce début d’album un peu abrupt, on comprend finalement mieux ce choix de publication. Le scénariste profite du personnage pour aller très loin dans ses histoires, entre mysticisme et métaphysique. Brunner l’accompagne sans hésitation. Si les dessins semblent parfois assez sobres, c’est bien lorsqu’on part dans de nouvelles dimensions que le trait explose. On part dans le psychédélique, et le dessinateur ose de magnifiques planches.

Il faut tout de même garder à l’esprit que les histoires datent ici des années 70. Le trait travaillé de Brunner n’a peut-être pas tant vieilli que ça, mais les couleurs sont plus simplistes que ce qu’on trouve maintenant. Ce n’est pas un mal non plus, ça renforce le côté psychédélique. Ce qui vieillit surtout l’album est finalement la narration. Les idées scénaristiques sont extrêmement bien trouvées, le problème n’est pas là. Il y a beaucoup de texte descriptif, et pas qu’en « voix off ». Le Docteur Strange parle souvent tout seul pour expliquer la situation. Les méchants finissent par révéler tout leur plan pour tout nous expliquer. Bref, c’est aussi ce qui fait le charme de ses histoires, mais c’est toujours utile à préciser. L’album nous montre des histoires très intéressantes sur le personnage du Docteur Strange, et si le style de l’époque ne vous déplaît pas, foncez ! On n’a pas tous les jours des histoires de cette époque sur des personnages secondaires comme Strange.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les twists
Des histoires osées
De superbes planches

LES POINTS FAIBLES

Une narration qui a un peu vieillie
Le début qui manque

 

4

De bonnes idées

Conclusion

Malgré un début en pleine histoire, l’album est très intéressant pour les aventures assez osées proposées par les auteurs.

Partagez cet article !
Ça peut vous intéresser
Récap des annonces Panini issues de leurs Big News

Récap des annonces Panini issues de leurs Big News

06 Mars 2024

Beaucoup de choses

Rom et les Micronautes reviennent chez Panini

Rom et les Micronautes reviennent chez Panini

26 Décembre 2023

Encore des omnibus !

Sorties Panini de mars à mai, dont une collection de poche

Sorties Panini de mars à mai, dont une collection de poche

13 Décembre 2023

Un programme chargé

Pas d'avis pour le moment.