All-New Marvel NOW! reprend de plus belle cette semaine avec trois lancements. Moon Knight et Magneto étaient attendus au tournant, et ils ne déçoivent absolument pas. Woverine & The X-Men redémarre égalerment de son côté, mais le bilan est moins rose. Nous compléton notre sélection par deux numéros sympathiques mais sans plus. Et vous, qu'avez-vous lu cette semaine ?!

N'oubliez pas d'aller jeter un oeil au Zap'DC de DavIds, toujours fidèle au rendez-vous.

Les All-New lancements

Nous avons bien entendu là le meilleur lancement de la semaine. Dire que cette ssérie était attendu serait un doux euphémisme. En effet, ce n’est pas tous les jours que Marvel offre une série solo à un super vilain, mais lorsqu’il s’agit de l’un de ses plus emblématiques, c’est forcément un événement.

Cullen Bunn a été choisi pour l’occasion, et ce dernier a comme l’on s’y attendait exactement l’écriture qu’il faut pour cette série. Que ce soit sur Deadpool ou Venom , il avait déjà montré de très bonnes qualités d’écritures avec ces héros qui n’en sont pas vraiment. On lui confie cette fois les rennes d’un troisième personnage du genre, qui est depuis quelques années un héros à sa manière, et il en fait exactement ce que l’on en attend.

Sans négliger la psyché du personnage, il met en avant toutes les contradictions qui font de Magneto ce qu’il est aujourd’hui. Il a en plus l’excellente idée de le montrer dans un environnement totalement banal. Eh oui, cela n’a finalement été vu que plutôt rarement. Bunn nous montre Magneto vivre sa vie, loin des autres mutants… mais la vivre tout en ayant le sentiment d’être investit d’une mission.

Gabriel Walta donne en plus une vraie identité visuelle à la série, avec des dessins sobres, qui sans véritablement sortir de l’ordinaire, ont assez d’originalité propre pour nous donner l’impression de voir quelque chose de neuf. Le trait est assuré, efficace, et on a un aperçu d’une très bonne gestion de l’ombre, un aspect que l’on aimerait voir se développer tant l’artiste semble le maîtriser.

Un départ sans véritable faute donc pour une série qui était attendue au tournant et qui pourrait propulser son scénariste à un rang supérieur au sein de la maison des Idées.


 

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Un bon départ pour cette série qui faisait sans doute partie des nouveautés les plus attendues d’All-New Marvel NOW !

Nous y retrouvons Mark Spector, de retour à new York après sa période passée du côté de Los Angeles à faire un peu de télé. C’est Warren Ellis qui est en charge de la scénarisation de cette nouvelle mouture – la sixième quand même ! – et le nouveau Mark risque d’être intéressant à suivre. Ce dernier est cette fois un véritable vigilante dandy qui vient en aide aux forces de police pour résoudre des affaires. La donne a changé, et Ellis pique bien sûr dès les premiers instants notre curiosité. Il a même la bonne idée de présenter la mythologie du personnage en deux pages fort efficaces. Le scénariste est toujours très bon lorsqu’il s’agit de développer des personnages et il le montre une fois de plus en nous proposant de faire la connaissance de « son » Moon Knight.

Il est en plus accompagné de Declan Shalvey, dessinateur qui a émergé sur la scène indépendante, mais a fait un passage remarqué sur Deadpool avec l’arc The Good, The Bad & The Ugly. Son style est ici beaucoup plus raffiné, il a diminué le nombre de traits utilisés, mais s’en sort toujours avec les honneurs. Son storytelling est sans faille et on a hâte de le voir prendre un peu plus de risque au niveau de la mise en page. La descente dans les égouts de Mark Spector est la preuve que l’on pourrait avoir des pages très originales à l’avenir, et cela fait plutôt plaisir.

Un très bon départ pour une série à suivre absolument !
 

 

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Une semaine seulement après l’arrêt du volume précédent, la série est déjà de retour pour sa seconde mouture, sous la plume de Jason Latour et les crayons de Mahmud Asrar.

Si l’on ne pourra pas reprocher grand-chose au dessinateur qui fournit ici une excellente prestation et confirme tout le bien que l’on pensait de lui, force est de constater qu’il n’en est pas de même pour le scénariste.

En effet, Latour passe tout de même derrière un artiste qui a su en quelques années s’imposer comme l’un des meilleurs scénaristes de la maison des Idées, assez pour rejoindre le club très fermé des architectes Marvel et de se voir confier la création de l’event global qui démarrera en mai prochain, Original Sin .

Cela dit, il est assez difficile de juger la prestation de Latour sur ce seul numéro, en effet, la précédente série vient de se conclure et cette dernière démarre tout de suite après. Le contexte semble être commun mais l’artiste doit faire en sorte d’introduire ici sa vision des choses. Après tout, il passe derrière le créateur de la série, qui a passionné des milliers de lecteurs en maîtrisant parfaitement ses personnages. Il doit donc lui-même se les approprier avant de pouvoir faire de très bonnes choses, d’autant plus que le nombre et la diversité des intervenants sont autant d’obstacles pour lui barrer le chemin. Nous pouvons au final dire qu’il ne s’en sort pas si mal que ça. Sans être au niveau de son prédécesseur, on sent que Jason Latour peut faire quelque chose d’intéressant sur cette série, et c’est pour le moment tout ce qui compte.

Euh... C'est presque ça !

Brian Michael Bendis nous propose avec ce dix-huitième numéro de revenir sur les événements récents ayant eu lieu dans les autres séries, en particulier afin de nous montrer ce qu’il se passait à l’école de Cyclops pendant le procès de Jean. Il s’est d’ailleurs permis de remonter jusqu’à un peu avant Battle Of The Atom , avec un numéro très centré sur les personnages. Le face à face entre Cyclops et Kitty est intéressant car plutôt chargé en émotion. Bendis maitrise toujours aussi bien la dynamique entre les jeunes et les moins jeunes, ce qui donne des altercations franchement sympathiques entre les élèves et leurs maîtres.

Les dessins de Marco Rudy sont vraiment très bons. Il éblouit en fait davantage par sa mise en page très originale, on regrettera cependant qu’il n’aille pas plus loin dans la démarche en nous proposant de retourner les pages, ou ce genre de procédé qui auraient pu rendre l’expérience de lecture encore plus intéressante. Le petit problème qu’il y a également avec ce style de dessin, c’est qu’il ne laisse pas grande place à l’imagination, tout a lieu devant nos yeux et certaines scènes qui devraient être très émouvantes le sont à peine.

Pour finir, on peut tout de même pester contre le scénariste qui a fait le choix de nous fournir un épisode un peu bouche-trou dont on peut aisément se passer puisqu’il ne fait que remplir des espaces laissés entre les cases d’autres séries.

Bref, un numéro absolument pas indispensable mais qui devrait ravir les amateurs de dessins modernes et détaillés.
 

 

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Al Ewing s’éloigne du classique ou de la facilité – son défaut habituel – avec ce second numéro pour le moins original. Loki participe à une séance de speed dating pendant laquelle il prend contact avec Lorelei, la déesse qu’il doit ramener à Asgard d’après l’ordre des All-Mothers.
Si l’épisode est plaisant à lire, il est un petit peu confus et on ne parvient pas à lui trouver un quelconque rôle une fois le livre refermé. Le scénariste nous propose une histoire agréable, au déroulement intéressant, mais c’est un numéro que l’on imaginerait plutôt entre deux arcs importants d’une série, pas pour un second numéro qui est censé construire l’univers ou le personnage principal. Si l’on en croit les toutes dernières pages, Ewing est probablement en train d’étoffer le casting secondaire de la série, mais ce n’est pas fait de manière assez franche pour que l’on puisse vraiment l’apprécier à sa juste valeur.

Les dessins de Lee Garbett sont bons, le très est assuré et précis, mais ils restent terriblement classique. La particularité de cette série serait presque de ne pas en avoir. Le dessin est bon mais vraiment passe-partout.

Au final, on a du mal à imaginer la série avoir assez de succès sur la durée pour survivre à une année de publication. L’histoire est soit trop classique, soit confuse, et les dessins n’apportent aucune valeur ajoutée.