Une sélection un peu triste car dans sa volonté de parler de tous les événements éditoriaux de DC Comics,
le Zap ne propose que des tie-ins à chaque crossover cette semaine ainsi qu'un one-shot pas vraiment incontournable.
Forever Evil,
Gothtopia, les premiers épisodes de
First Contact et un titre consacré à Lois Lane, qui ne volent pas la vedette aux autres titres comme
Aquaman et
Flash qui restent toujours au top. Mais estimez-vous heureux, je ne vous ai pas parlé du dernier épisode de Teen Titans...
Vous avez pu découvrir un peu plus tôt le
Zap'Marvel de Susano, sans crossover cette semaine.
Bonnes lectures et à la semaine prochaine
Justice League Dark 28
Ce que l’on pouvait présager depuis la fin (momentanée) du maléfique Blight se confirme ici : l’intrigue principale se perd dans les méandres de l’univers magique de DC. Pire, on est passé d’une catastrophe universelle, le monde étant menacé par l’incarnation du Mal absolu à un petit règlement de compte entre amis. L’ancien trio constitué de Constantine, Zatanna et Nick Nekro est beaucoup trop mis en avant, à tel point que l’équilibre narratif est mis à mal. Pourtant ce qu’il se passe entre Phantom Stranger, Pandora et Cassandra semble beaucoup plus important que les retrouvailles plates des projections astrales de Constantine et
Zatanna . Sans parler de cette terrible scène avec l’ange Zauriel qui ne laissera personne insensible. Mais DeMatteis envoie valser toutes ces intrigues potentiellement captivantes, notamment celle montrant qu’il ne faut plus sous-estimer le vilain Faust. Forever Evil aura au moins eu ce mérite : mettre en avant des vilains de seconde zone comme lui et Killer Frost. Malheureusement, l’absence de Mikel Janin au dessin se fait ressentir même si Vicente Cifuentes s’en sort bien. Le titre reste toujours aussi haut en couleur, malgré des traits un peu moins précis. Un petit passage à vide donc pour ce crossover dans le crossover en quête d’axe narratif à suivre avant la conclusion épique (car il y en aura forcément une, n’est-ce pas ?)
A.R.G.U.S. 5
L’enfant pauvre du crossover, cette série tie-in menée par Sterling Gates n’aura vraiment pas trouvé son rythme ni l’aura nécessaire à lui donner une légitimité. Et encore une fois ici, trop de périodes creuses dans les dialogues, un héros qui assume de plus en plus ne pas en être un. Et heureusement que le scénariste fait preuve de lucidité en lui faisant tenir de tels propos car Steve Trevor devient au fil des pages et de façon exponentielle inintéressant. Mais en contrepartie, on nous sert une Killer Frost qui s’épanouit autant qu’elle s’affaiblit. Cette vilaine de seconde zone monte en haut du podium, en laissant sur le carreau une autre figure maléfique toujours aussi prompte à adopter des postures ringardes, une Cheetah entourée de créatures surréalistes sorties tout droit d’une île du Dr Moreau de série Z. Et des sous-intrigues qui semblent trop éloignées de l’ambiance Forever Evil pour qu’on mérite de s’y attarder, même si l’une d’entre elle marque tout de même le retour d’un personnage décédé. Mais un retour qui n’est pas non plus une surprise. Et même si les dessins de Neil Edwards sont toujours aussi moyennement corrects, ses visages restent trop souvent grossiers, surtout celui de Steve Trevor à qui il prête des airs de gros bras de films d’action…avec le quotient intellectuel inhérent. Le défi de faire tenir une mini-série sur les épaules de deux personnages pas assez caractérisés était surement trop dur à relever.
Batman-Superman 8
Ce petit crossover apporte la fraîcheur nécessaire cette semaine. Surement parce que les deux prologues sans prétention ne promettait pas une révolution scénaristique. Dès les premières pages on comprend le parti pris par les créatifs : la rencontre entre les super-héros de Prime-Earth et Earth-2 sera intime. Dès lors, qui de mieux placer que Jae Lee pour représenter cette histoire dans ses décors minimalistes ? C’est avec grand plaisir qu’on voit donc le retour de l’artiste sur cette série pour le premier épisode de First Contact. Et comme si l’arc de Brett Booth n’était qu’un mauvais rêve, on se retrouve dans la même ambiance que les premiers épisodes, ceux-là même qui avaient hissé le titre en haut du classement. Par contre côté dialogue, Gregg Pak se montre aussi très réservé, peut-être un peu trop pour cette rencontre tant attendue. Mais comme toute situation émouvante anticipée, le risque d’insuffler trop de pathos étant omniprésent, on peut s’attendre à un peu de retenu, le temps de résoudre le principal problème qui a fait se réunir tous ces héros. Un début donc tout en douceur, avec cependant quelques répétitions, notamment avec
Power Girl qui ne tiendra pas un grand rôle ici. Une bonne prouesse également à souligner : mettre en lien et montrer qu’elles ne sont pas si anodines que ça les histoires de l’annual de Worlds’Finest. Et à saluer également la bonne initiative de l’éditeur de livrer cette semaine deux épisodes de ce crossover.
Worlds’ Finest 20
Changement d’ambiance radical pour ce deuxième épisode. Beaucoup moins introspectif, on passe un peu plus à l’action, toujours sous l’égide d’un
Batman froid, cynique et imperméable aux émotions. Mais qui restera tout de même assez discret ici. Car si dans le premier épisode l’accent était mis sur
Huntress et la version Prime-Earth de son père, ici on se concentre nettement plus sur
Power Girl et les causes de son dérèglement. Pour la petite histoire, je pensais que cela avait un lien avec sa rencontre avec Desaad mais a priori, il n’en est rien. On peut donc être partagé par un peu d’incompréhension devant un scénario pas vraiment fluide, où le risque de s’y perdre un peu entre les deux dimensions est toujours présent. Ou alors on ferme les yeux en se laissant promener par Levitz, Pak et compagnie, en espérant un peu de surprise. Et on prie très fort de ne pas buter en chemin sur l’un des angles des dessins de RB Silva. Les traits trop rectilignes de l’artiste ne sont pas non plus mis en valeur par la colorisation qui cherche trop à créer des effets de reflets, des nuances quitte à saturer les cases. En ne faisant tourner l’histoire qu’autour de cinq personnages, les scénaristes n’élèvent pas le récit au niveau espéré pour un tel crossover qui, je le répète, était tout de même attendu. Levitz continue de faire du Levitz New 52, c’est-à-dire sans passion, l’esprit déjà tourné vers Boom surement. Si dans le premier épisode, les émotions et le choc de la rencontre était intrinsèque, ici elles ont plutôt disparu au profit de scènes d’action sans grande envergure. Le choc espéré n’est pas encore au rendez-vous. Verdict le mois prochain.
Catwoman 28
Quand Ann Nocenti se prend pour David Lynch, cela donne un titre incompréhensible. Si vous avez compris un truc, aidez-moi, parce que j'ai beau le relire, ma lanterne est toujours aussi éteinte.
Superman : Lois Lane
Deuxième one-shot du mois après celui consacré à la fille du
Joker . Déjà mené d’une main de maître par Marguerite Bennett, on la retrouve ici sur un tout autre registre : les mutations d’être humain en créatures étranges. Toutefois la trame de fond ne lui est pas étrangère puisqu’il s’agit encore d’une fois d’une histoire de famille, cette fois axé sur deux sœurs. Mais à voir le titre il y a de quoi frémir : « Nostalgie ». Où il sera question de temps révolus, de bonheur familial disparu tout comme une complicité entre les deux filles comme on a coutume d’en voir entre des jumeaux. Les flashbacks s’enchaînent et s’alternent avec une histoire qui sonne comme inachevée. Nul doute que comme pour The
Joker ’s daughter, le one-shot servira à lancer un nouvel arc dans une série de
Superman , mais en attendant, cette histoire de drogue, de mutation est trop bancale pour être crédible. Et à chaque fois que l’histoire principale devient prenante, un flashback intervient pour casser le rythme de lecture. Un flashback lourd en bons sentiments, même si visuellement ils sont agréables à suivre, surtout grâce aux couleurs chaudes pour rappeler comme le cocon familial est chaleureux. Mais au moins, comme pour l’autre one-shot, le contrat de se consacrer à une personnalité féminine est respectée, sans intervention intempestive du super-héros de l’univers dont elle fait partie. Superman fait une courte apparition mais qui n’apporte rien au titre. Et autre avantage, Lois Lane bénéficie enfin d’un peu plus d’espace pour être développée car depuis le reboot on devait se contenter que de quelques apparitions pas vraiment marquants.
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