[Zap'DC#43] Semaine 7 (Forever Evil...)

[Zap'DC#43] Semaine 7 (Forever Evil...)
Nouvelle semaine, nouveau Zap, qui fait encore la part belle au crossover en cours, Forever Evil. Sans oublier la sortie qui n'a laissé personne indifférent cette semaine, Batman 28. Un comic book qui m'aura tout de même un peu hérissé le poil et qui rappelle, au cas où si on avait été tenté de l'oublier que DC est avant une entreprise qui fera toujours passer son chiffre d'affaires avant la créativité sans prix de ses artistes.
Amertume à part, n'oubliez pas de commentez vos lectures de la semaine en attendant de retrouver demain le Zap'Marvel de Susano. 
Bonnes lectures et à la semaine prochaine.



 Batman 28

Chroniquer cet épisode me place devant un cruel dilemme. Je serai presque tenter de lui plaquer un gros zéro pour sanctionner la pratique plus que douteuse exercée par l’équipe marketing de DC, au détriment des créatifs (j’ose espérer que dans ces grandes boîtes certains ont encore une âme). Même si tout a sûrement déjà été dit au sujet de cet épisode plein de surprises (et pas forcément toutes bonnes) il faut avant tout rappeler que dans les sollicitations dévoilées en novembre, il n’était pas prévu. Nous devions avoir un nouvel arc de looooooong arc de Snyder Zero Year. Puis surprise, en décembre, dans les sollicitations de mars, nous avions droit au même épisode que celui prévu en février. Que s’est-il passé entre novembre et décembre ? L’idée de la série hebdomadaire Eternal a sûrement été développée plus que lors de son annonce à la SDCC d’octobre. Mais surtout, l’éditeur s’est aperçu qu’après le Villains Month, les ventes avaient de nouveau baissé et Marvel reprenait la pole position. Résultat, il fallait recréer de l’envie, de l’émoi. En gros, appâter le chaland. Et pour cela, quoi de mieux que dévoiler en avant-première un épisode d’une série sûrement pas encore terminée, dans lequel apparaît un personnage tant attendu par les fans depuis le reboot. Sans même prendre le temps de se dire qu’on dénigre le travail actuel sur la série (ou comment voler la vedette à Zero Year, voire à Forever Evil). En plus l’éditeur avait déjà communiqué en octobre sur l’arrivée de ce personnage mystère et du rôle important qu’il jouera dans Eternal. On a donc ici une fausse révélation. Et l’avenir nous dira également si son arrivée s’inscrit dans une démarche scénaristique intelligente ou si elle sert juste d’alibi pour faire taire les fans nostalgiques.
Mais cette polémique mise de côté, si on prend l’épisode pour ce qu’il est, avec des œillères, il donne sacrément envie d’être à cet été ! Même si les dessins de N’Guyen n’arrivent pas à la cheville de Capullo, on entrera clairement dans une nouvelle ambiance autant graphique que narrative.

NOTE

 
 


Nightwing 28

Quelle tristesse de voir la qualité de ce titre chuter autant à l’approche de la fin de la série. Les plus fidèles d’entre vous savent à quel point j’ai porté ce titre dans mon cœur, surtout depuis l’arrivée de Nightwing à Chicago. Mais depuis l’arrestation de Zucco, force est de constater que le scénariste Kyle Higgins semblait un peu errer sans pouvoir relancer une intrigue. Etait-il déjà au courant de l’arrêt prochain de sa série ? D’où cette sensation d’être pris à la gorge, à l’instar du héros sur la couverture. Ici la maladresse commence avec une première scène bâclée, où il est fait référence à un épisode s’étant déroulé à Miami qu’on ne connaîtra surement jamais. Un vilain pas vraiment captivant et qui disparaît aussi vite qu’il est apparu. Puis l’intrigue qui retombe comme un soufflet, Nightwing commence à ranger son costume au placard, au moment même où une petite fille l’en sort. Comme un air de Plus belle la vie, le drame familial s’invite beaucoup trop vite sans susciter de grandes émotions. Côté dessins, les rats commencent également à quitter le navire vu que Will Conrad a laissé sa place à Russel Dauterman qui n’a pas dû regarder les précédents épisodes tellement Dick est méconnaissable. Et je ne commenterai pas la dernière page… Alors que le personnage arrive à un cruel tournant dans son histoire, il est dommage de voir sa série être traitée avec si peu d’estime.

NOTE






Justice League of America 12

Bon, on le dit ? Evidemment qu’il ne se passe toujours pas grand-chose. Evidemment qu’en comparaison de la série principale on a tendance ici à voyager dans une morne plaine d’action, jonchée de quelques flashbacks pour étoffer les origines de Stargirl. Mais le retour de Despero et son combat contre Manhunter parviendront je n’en doute pas à satisfaire ceux qui considèrent en ce moment cette série ennuyeuse. Ou trop cérébrale. Ce qu’elle est sans jamais sans être cachée depuis l’arrivée de Matt Kindt. L’histoire devient tout de même assez poignante jusqu’à cette conclusion qui rappelle vaguement un Final Crisis que le scénariste n’aurait pas renié. Mais assez parlé de l’extra-terrestre, car il ne faut pas oublier la véritable héroïque de cet épisode, de tout l’arc même tie-in à Forever Evil est évidemment une Stargirl qui continue de grandir sous les yeux à présent avertis du lecteur. Où l’on apprend que malgré les apparences ses premières aventures n’étaient pas aussi roses que sa bonne humeur et son optimisme le laissaient croire. Une jeune femme qui finalement voit ici ses deux familles être mises en parallèle dans son thème de Piéta, incarnant la figure religieuse d’une vierge Marie tenant dans ses bras un membre de sa nouvelle famille mourant. Signe que la petite fille innocente est devenue une adulte responsable (eh oui, je suis d’accord, faut que j’arrête avec les allusions religieuses).

NOTE

 
 


Rogues Rebellion 5

Buccellato propose enfin une bonne claque avec cet épisode qui évolue tout en gradation. Après avoir connu dans l’épisode précédent un passage un peu plus calme, les Rogues éclatent en forme. Pour finalement aboutir à une explosion dans les dernières pages, une dernière partie à la tension palpable, même très violente. Véritable contraste avec l’ambiance bon enfant des premiers épisodes de cette mini-série, qui aura permis de conforter les relations entre les différents vilains membres des Rogues . On s’habitue enfin au style imprégné de celui de Manapul de Scott Hepburn, avec des couleurs froides jusqu’à l’arrivée du personnage à l’esprit aussi cramoisi que son costume et qui marquera l’acmé de ce récit. De la même couleur que ces traînées qui font écarquiller les yeux tout en rappelant qu’on n’est pas ici pour rigoler. Où l’on s’aperçoit aussi que le tristoune Royal Flush Gang sert de prétexte pour mettre en valeur ces derniers instants déroutants, à couper le souffle où l’on se prend même à croire que tout est possible, et que dans cette ambiance si sombre il ne serait pas surprenant de voir des personnages succomber. On approche donc ici d’une conclusion en feu d’artifice d’émotions et d’actions, qui srait susceptible de hisser cette mini-série comme étant finalement la plus proche et crédible tie-in de Forever Evil.

NOTE

 
 


Suicide Squad 28

Joyeux bordel dans la prison ! Matt Kindt semble perdre un peu pied dans son intrigue qui tend à s’éloigner de plus en plus de Forever Evil. Qui s’éloigne aussi d’elle-même, si on peut dire, puisque le véritable vilain (quoique, ils le sont un peu tous non ?) Thinker se fait de plus en plus discret. Surtout depuis qu’il a changé de d’apparence… Mais dans le jeu des alliés et des traîtres, on commence tout de même à s’y perdre un peu. Pire, le scénariste ne parvient pas à convaincre avec l’arrivée providentielle d’une arme enfouie tout de même sous une prison de haute-sécurité. Et en plus elle charge le personnage prompt à vendre ses amis pour un peu de divertissement de retrouver cette arme… un peu dur à faire avaler comme pilule. Plus loin Kindt s’amuse à créer un clin d’œil envers un précédent épisode de la série, qui ne se situe toutefois pas sur la même ligne temporelle que celui-ci. Je ne prétends pas être un spécialiste du système digestif des requins mutants mais difficile de croire que plusieurs mois après avoir gobé une femme robot, King Shark ne l’a toujours pas digéré. Oui, on pourrait croire que ce commentaire ne sert qu’à pinailler pour si peu mais le diable est dans les détails. Et tous ces détails juxtaposés rendent le récit un peu lourd, peu crédible. Et surtout est source de déception car jusqu’ici Kindt proposait des axes de lectures originaux. Heureusement que l’humour propre à la série, quelque peu cynique, est toujours présent. Quant aux dessins, on ne peut pas dire que le duo Masters et Rodriguez se soit vraiment foulé. Très classique et peu de détails dans les décors.

NOTE

 
 


Constantine 11

Un épisode à lire avec des lunettes de soleil. Et une casquette. Et un filtre anti UV. Le dessinateur Aco se lâche et s’improvise monsieur EDF pendant une vingtaine de pages pour apporter de la lumière pour toute l’année. Des flashs de couleurs, des sorts magiques qui pleuvent dans tous les sens, les panneaux en sont surchargés, à tel point que par moment le reste des illustrations est peu visible. Sans compter un travail d’encrage plutôt grossier, qui rendent les traits noirs gras et encore quelques visages ratés, de quoi ne pas vraiment donner envie de rentrer dans ce numéro aussi illuminé et disgracieux qu’une Susan Boyle déguisée en sapin de Noël. Mais trêve de plaisanterie, car l’heure n’est plus à la rigolade dans la ville mystique de Nanda Parbat (et dire qu’on ne voit même pas Deadman), non plus ville refuge pour tous les super-villains (ça c’était bien, bien avant) mais plutôt prison des membres du club des amateurs de magie des New 52. On y retrouve d’anciennes têtes qu’on avait oubliées et de nouvelles qui restent encore à être développées. Signe que de nouvelles intrigues sont encore possibles mais en attendant il faut se farcir les approximations scénaristiques de Ray Fawkes et ses retournements de situation foireuses et peu crédibles. La vraisemblance n’est pas de mise, rendant tout le reste peu original, surtout lorsqu’il s’agit de recycler d’anciens ennemis. Mais la fin paraît tellement fermée qu’elle a au moins le mérite de susciter quelques interrogations.

NOTE

 
 
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  • Sorain
    Sorain

    il y a 10 ans

    J'ai le même avis partagé sur Batman #28. Objectivement, il n'est pas mauvais du tout mais consacrer tout un numéro à la publicité d'une autre série me dégoûte. Mes numéros préférés cette semaine étaient Rogues Rebellion #5 et JLA #12 qui ne font certes pas progresser Forever Evil d'un pas mais qui ont le mérite d'être très sentimentaux ! Et en cette semaine de Saint Valentin, c'est tout ce dont j'avais besoin.

  • DavIds
    DavIds - Rédacteur de l'article

    il y a 10 ans

    [quote=Sorain]J'ai le même avis partagé sur Batman #28. Objectivement, il n'est pas mauvais du tout mais consacrer tout un numéro à la publicité d'une autre série me dégoûte. Mes numéros préférés cette semaine étaient Rogues Rebellion #5 et JLA #12 qui ne font certes pas progresser Forever Evil d'un pas mais qui ont le mérite d'être très sentimentaux ! Et en cette semaine de Saint Valentin, c'est tout ce dont j'avais besoin.

  • Ashka
    Ashka

    il y a 10 ans

    Perso je ne suis pas du tout d'accord. Si Marvel sort des Point One tout les 6 mois avec 3 pages de preview d'une nouvelle série au prix fort, je ne vois pas pourquoi DC Comics se priverais de faire de la preview complète et en plus contrairement à Marvel sans nous prendre pour des cons. Et puis quelque chose me dit que ce placement n'est pas fait au hasard et qu'il est lié à un événement que l'on va découvrir dans la suite de Zero Year, sachant qu'il me semble qu'il a été annoncé que quelque chose à venir sur Zero Year aurait une énorme répercussion sur ce qui est à venir. Au lieu de se dire que c'est une publicité pour Eternal, pourquoi ne tout simplement pas se dire que c'est un léger Flashforward du chevalier noir. Et puis c'est tout de même un chapitre super important pour l'univers Batman, il a donc tout à fait sa place dans la série qui porte le nom de notre héros non? (A vrai dire je trouve même que c'est le choix éditorial le plus cohérent sur la franchise que j'ai vu sur ces New 52 ...) Moi le seul reproche que je ferais à ce chapitre c'est qu'il est bien trop court, j'aurais vraiment penser qu'on aurait quelque chose de bien plus conséquent pour l'occasion et même si c'est pour nous donner envie d'acheter Eternal, j'aurais bien aimer en voir légèrement plus, car là je me suis étonné d'avoir lu le chapitre en 2 minutes tellement c'est rapidement expédié.