[Zap'DC#39] Semaine 3 (Forever Evil, Gothtopia...)

[Zap'DC#39] Semaine 3 (Forever Evil, Gothtopia...)
Une fois n'est pas coutume, nous vous proposons notre rendez-vous hebdomadaire consacré aux sorties VO épluchés par nos soins un dimanche soir. Susano et moi vous invitons à donner votre avis sur ce changement de jour de publication de nos Zaps. Samedi ou dimanche ? A vous de choisir. De notre côté, nous continuerons de vous parler des titres à ne pas rater...ou à éviter dans une sélection de six d'entre eux.
En mettant évidemment l'accent sur les titres liés aux crossovers et autres concepts éditoriaux en cours. Comme c'est le cas ici. Pas moins de quatre événement sont représentés cette semaine : Forever Evil, Forever Evil : Blight, le crossover dans le crossover, Gothtopia et un petit nouveau, First Contact dont les prémices sont à découvrir dans Worlds' finest et qui rappelle les rencontres annuels entre la JSA et la JLA avant le Dark Age - ou l'époque contemporaire - de DC Comics.
Evidemment vous pouvez également retrouver l'équivalent de ce Zap avec les titres de la Maisons des Idées : présenté par Susano, ne ratez pas le Zap'Marvel
Bonnes lectures et à la semaine prochaine !


 
Justice League of America 11
 
Matt Kindt continue de considérablement relever le niveau de ce crossover en apportant dans ce titre une réflexion liée à l’évolution flagrante des deux protagonistes, Stargirl et Martian Manhunter . Alors certes, le scénariste n’hésite pas à retranscrire via celui-ci la transformation de sa coéquipière en femme qui a, à présent, sa place au sein de la JLA, au cas où le lecteur n’aurait pas compris. Mais c’est bien la seule occasion où il est pris en flagrant délit de prendre le lecteur par la main. Surtout lorsqu’on constate comment il le malmène ici.
Si le récit, lui, n’évolue pas à une folle vitesse, sa force réside dans cet équilibre parfait et discret entre le rôle de tie-in de cet épisode et le lancement de nouvelles intrigues. Il est toujours fait référence à Forever Evil, même si Stargirl cherche toujours à retrouver sa famille, il est fait allusion aux autres membres de la JLA qui ont disparu. Même en continuant de glisser subtilement des scènes flashback du passé de l’héroïne, Kindt développe évidemment l'histoire de ce personnage tout en insufflant une fraîcheur qui aura forcément des échos dans les prochains épisodes. Et comment ne pas mentionner le travail passionné des dessinateurs Barrows et Derenick, qui excellent sur les visages, parmi tant d’autres scènes et plans qui illuminent ces pages.
 
NOTE


 


Suicide Squad 27
 
Un numéro bien insolite, qui se donne des allures de Secret origins voire même un remake du Zero month et du Villains month avec ces pages qui résument les origines des nouveaux membres de la Suicide Squad. De quoi offrir un moment de répit en plein crossover Forever Evil, en s’éloignant de la prison de Belle-Reve pour retrouver ces compagnons d’infortune ensevelis sous une montagne. On retrouve l’origine de Power Girl déjà vue dans Worlds’ Finest, celle de Deadshot également déjà vue dans le numéro qui lui était consacré lors du Villains Month. Celles concernant Steel évoquent les premiers chapitres d’Action Comic, pareil pour le Soldat Inconnu qui rappellent G.I. Combat,  Captain Boomerang raconte une légende aborigène et l’inconnu Warrant est presque une copie de Shadow Thief.
A première vue, rien de bien passionnant mais ce serait sans compter sur le talent d’écriture de Kindt. Certes l’histoire n’avance pas beaucoup non plus ici mais les quelques scènes entrecoupées de flashbacks restent percutantes, riches en action et permettent tout de même de lancer de nouvelles intrigues. Jusqu’au cliffhanger qui permet de lier cet épisode insolite au reste de l’arc tie-in à Forever Evil. Le tout propose donc un récit sobre et fluide, à l’image des dessins de Sandoval et Tarragona qui remplissent leur rôle parfaitement en présentant de belles pages. Une occasion de souffler avant de retrouver le mois prochain l’action frénétique typique de la série.

NOTE

 
 


Rogues rebellion 4

Finalement, une fois avoir décrit comme il se doit la joyeuse bande des Rogues , il ne reste plus grand-chose à Buccellato pour rendre son récit passionnant. Sa lecture reste évidemment toujours aussi agréable puisqu’elle n’offre aucun répit. Peu de langueurs, les scènes d’action s’enchaînent de façon très fluide et le défilé des vilains du Batuniverse se poursuit ici. Depuis un peu trop longtemps peut-être, dissimulant presque un manque d’inspiration. D’autant qu’une fois sorti de ce rythme condensé ponctué par quelques bonnes blagues, force est de constater malheureusement que l’idée de base est très plate. Les péripéties vécues par l’équipe de joyeux Lascars se suivent et se ressemblent. Et pour une fois depuis le début de la mini-série, on s’éloigne de la série principale Forever Evil. Rien ne s’y rattache vraiment, détail plutôt inquiétant une fois qu’on a constaté que les événements s’accéléraient plus dans les tie-ins que dans les titres de Geoff Johns et David Finch. Et même l’ambiance sombre des premiers épisodes devient finalement plus légère. L’habitude surement de voir des combats qui se terminent toujours de la même façon.
Côté dessins, toujours les deux dessinateurs qui s’alternent, Hepburn et Coelho. Des changements dans les pages trop visibles puisque le style du premier reste très proche de celui de Manapul. Tandis que Coelho reste plus classique. La colorisation de Filardi est plutôt triste est monotone au fil des pages. Heureusement que Buccellato continue de proposer des personnages au caractère très distinguable et appréciable.
 
NOTE


 



 
Constantine 10
 
Par la couverture alléché, le lecteur osera s’aventurer dans ce nouveau chapitre du crossover Blight qui semble confronter, d’après l’image, Constantine au trop rare Spectre. Avec des regrets surement puisqu’au fil des pages, la réputation de Ray Fawkes le rattrapera, à mesure qu’on s’aperçoit que cet épisode n’apporte rien de concret au déroulement des événements. Pire, on serait presque tenter d’y voir une occasion pour le scénariste de régler de façon simpliste voire populiste ses comptes avec la religion. Oui, quand on voit le mal qui se répand sur Terre on est en droit de remettre en question l’existence d’une entité supérieure mais en faire le concept de tout un épisode pour finalement revenir au point de départ alors qu’on n’a pas encore franchi la moitié du crossover. 
Un peu d’exaspération devant des dialogues sans grand relief mais on peut au moins remercier le dessinateur Beni Lobel d’avoir représenté un Spectre tout en splendeur quand ses interactions avec les autres personnages sont plutôt anecdotiques. Pareil pour l’ange Zauriel qui fait son grand retour ici de façon peu subtile. Mais l’ambiance mise en place par l’artiste colle très bien au propos, malgré des fonds de cases peu exploitées. Dommage, comme cet épisode le souligne, que la qualité d’écriture et d’inspiration de Fawkes différe autant de celle de DeMatteis.

NOTE


 

 

 
Batgirl 27

Commençons tout de suite par les mauvais points de cet épisode : des dessins de Robert Gill vraiment faiblards dans l’ensemble même si la colorisation vient sauver le tout pour transporter le lecteur dans une Gotham méconnaissable. Et le statut un peu bâtard de ce chapitre qui se rattache évidemment à l’événement éditorial en cours dans la franchise Batman dont le nom sonne affreusement mal : Gothtopia. Mais cet épisode est à la fois un tie-in sans en être un. Disons qu’il sert d’introduction au prochain Batgirl 28 qui lui risque d’être le véritable tie-in de la saga originale à suivre dans Detective Comics.
Mais quand bien même, Gail Simone propose ici une réécriture totale du personnage de Batgirl qui colle parfaitement à ce que Layman a lancé dans Detective Comics 27. Il est si rare de voir évoluer l’héroïne dans un décor aussi lumineux, de la voir aussi radieuse et joyeuse. Et pour accentuer encore plus l’opposition totale avec la Barbara Gordon que l’on connaît tous, la scénariste lui a même créé une amitié. De plus, elle sait jouer avec les nerfs des lecteurs qui auront déjà goûté au premier chapitre de Gothtopia ainsi qu’à celui de Batwing en créant son petit suspense quant à l’apparition du petit détail qui fera bousculer ce monde utopique vers celui, réel et sombre. Un récit avec beaucoup de potentiel, à découvrir de façon autonome et qui propose en plus une version alternative bien menée de l’un des plus vieux ennemis de la Batfamily.

NOTE


 

 


Worlds’ Finest 19

Un épisode bien ancré dans la réalité, en témoignent les problèmes d’argent de Power Girl et qui sonne un peu plus juste que les précédents épisodes. Levitz propose un récit complet, bien cousu, avec pour objectif d’introduire le crossover qui reprend une longue tradition de d’avant Crisis : les rencontres annuelles entre la JSA et la JLA. Sauf qu’ici le concept est évidemment revu puisqu’a priori ce premier contact dont il est question sera établi entre les deux héroïnes venues de Terre-2 et Batman et Superman de notre Terre. Une rencontre longuement attendue (depuis environ 19 numéros) et qui démarre donc tout en douceur, sans longueur. Présentant à parts égales les problèmes des deux jeunes femmes, c’est bel et bien Helena qui hissent toutefois en haut du panier cet épisode même si son amie saura prendre la relève dans le prochain, Batman/Superman 8.
Si l’idée de base reste classique, la tournure que prennent les événements s’annonce passionnante à suivre. Et comme le scénariste parvient assez bien à jouer la carte des émotions, on ne souffre pas de pathos ici, puisque le lecteur est invité aux retrouvailles avec une certaine distance. Par-dessus tout, le plus séduisant ici est le caractère contraint des filles qui aurait finalement bien aimé repousser la rencontre avec les homologues de leur figure paternels de leur monde. La faiblesse peut cependant résider dans les traits et l’encrage plutôt bruts de Silva et Weems. Mais rien qui ne viendra entacher la lecture de ce prologue à un crossover plein de belles promesses. 

NOTE
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  • Psykering
    Psykering

    il y a 10 ans

    Légère préférence pour le samedi. J'ai surtout été surpris de l'arrêt des review de Swamp Thing dans le Zap'. Je vois quand même au fil de vos articles que la qualité de JLoAmerica ne se dément pas. Du coup ce n'était pas prévu mais le tome 1 édité par Urban en juin prochain risque de rejoindre ma bibliothèque.

  • DavIds
    DavIds - Rédacteur de l'article

    il y a 10 ans

    Psykering a écrit:
    Légère préférence pour le samedi. J'ai surtout été surpris de l'arrêt des review de Swamp Thing dans le Zap'. Je vois quand même au fil de vos articles que la qualité de JLoAmerica ne se dément pas. Du coup ce n'était pas prévu mais le tome 1 édité par Urban en juin prochain risque de rejoindre ma bibliothèque.
    Merci pour ton avis Psykering :D Pour Swamp Thing, ce n'est pas un véritable arrêt, juste les semaines où il sortait, d'autres séries méritaient plus à mes yeux une chronique. Et puis pour être franc, j'aurais été un peu méchant avec Charles Soule ;) Mais la série reviendra vite, j'essaie de faire tourner les séries, en-dehors de celles liées des crossovers qui figurent automatiquement dans la sélection. Oui pour JLA, l'arrivée de Kindt a vraiment amélioré la qualité de la série. Elle vole la vedette à Justice League qui stagne complètement depuis le début de Forever Evil.

  • Jay
    Jay

    il y a 10 ans

    DavIds a écrit:
    Psykering a écrit :Légère préférence pour le samedi. J'ai surtout été surpris de l'arrêt des review de Swamp Thing dans le Zap'. Je vois quand même au fil de vos articles que la qualité de JLoAmerica ne se dément pas. Du coup ce n'était pas prévu mais le tome 1 édité par Urban en juin prochain risque de rejoindre ma bibliothèque. Merci pour ton avis Psykering :D Pour Swamp Thing, ce n'est pas un véritable arrêt, juste les semaines où il sortait, d'autres séries méritaient plus à mes yeux une chronique. Et puis pour être franc, j'aurais été un peu méchant avec Charles Soule ;) Mais la série reviendra vite, j'essaie de faire tourner les séries, en-dehors de celles liées des crossovers qui figurent automatiquement dans la sélection. Oui pour JLA, l'arrivée de Kindt a vraiment amélioré la qualité de la série. Elle vole la vedette à Justice League qui stagne complètement depuis le début de Forever Evil.
    Salut Davids,personnellement je trouve JLA mauvais.Quand Jl apporte de la profindeur a l'event ,Jla rame depuis 4 numeros .Il ne se passe rien ,a part lors des cliffhangers.Les 2 personnages tournent en rond et cherchent toujours la prison.Esperons qu'il la trouve avant la fin de l event

  • DavIds
    DavIds - Rédacteur de l'article

    il y a 10 ans

    Jay a écrit:
    Salut Davids,personnellement je trouve JLA mauvais.Quand Jl apporte de la profindeur a l'event ,Jla rame depuis 4 numeros .Il ne se passe rien ,a part lors des cliffhangers.Les 2 personnages tournent en rond et cherchent toujours la prison.Esperons qu'il la trouve avant la fin de l event
    Parce que tu te concentres trop sur les faits, les scènes d'action concrète. Alors que justement, ce qui différencie cette série, surtout en ce moment, c'est le traitement des 2 personnages, la maturité qu'acquiert Stargirl. Et c'est rare dans ces New 52 de voir un auteur prendre le temps de faire évoluer ses persos. Après oui ca peut être casse gueule parce qu'il y a certaines lecteurs qui se fichent complètement de l'aspect psychologique et préfèrent juste voir des actes.