Allez, on ne vous la fait pas, fête de Noël oblige, les Zap ont eu un peu de retard cette semaine. Un retard d'autant plus impardonnable vu que les éditeurs ont publié très peu de titres mardi (mercredi étant férié). Mais voyons le bon côté des choses, le rendez-vous hebdomadaire est bien là avec deux gros titres qui ressemblent bien à deux cadeaux que nous fait Geoff Johns.
Après avoir découvert également le
Zap'Marvel, je vous souhaite une très bonne fin d'année et n'oubliez pas, l'alcool c'est toujours avec modération.
A la semaine prochaine !
Forever Evil 4 (4/5)
Cet épisode offert tel un cadeau de Noël par DC s’est finalement trop fait attendre. Entre le précédent et celui-ci, une flopée de tie-ins est venue inonder l’histoire principale, à telle point que celle-ci semblait loin dans les esprits. Mais en abordant la deuxième partie de ce crossover monumental, le scénariste Geoff Johns confirme une bonne fois pour toute que les super-vilains d’hier sont définitivement les super-héros de demain.
Explications. Ce n’est plus un secret, parmi les nombreuses victimes du Crime Syndicate, a priori seuls
Batman , Catwoman et
Cyborg s’en sont tirés (sans oublier
Martian Manhunter et Stargirl qui n’apparaissent pas ici). Et dans cet épisode, Batman dépasse ses limites en faisant découvrir la
Batcave à Catwoman. Le chemin était tout tracé pour une séquence émotion voire empreinte d’amour entre les deux survivants. Mais à la place, Batman reste froid, calculateur et ne succombe pas aux plaisanteries de la féline. Belle parade, il offre enfin l’occasion aux lecteurs de découvrir ce que contiennent ces fameuses boîtes vues précédemment dans la série
Justice League, censées contenir un moyen de battre les plus grands super-héros. Les dialogues restent percutants mais cette scène ouvre le bal c’est justement pour montrer que ces deux super-héros ont perdu leur titre de protagoniste, au profit de l’Injustice League menée par
Lex Luthor qui confirme plus que jamais ici son statut de leader. Et cela jusque dans les dernières pages. Car le combat qui clôt l’épisode montre bel et bien un
Batman quelque peu tourné en ridicule. Ce n’est plus sur lui que repose le sort de l’univers contre le Syndicat et ses alliés. D’où alors les scènes pleines de vie entre les différents membres du groupe constitué par Luthor. Chacun voit enfin sa personnalité hautement dressée et se détacher de celle déjà atypique du groupe. Bizarro est enfin nommé tel quel, la relation qui l’unit à Lex prend un nouvel aspect dans lequel le lecteur averti ne plongera pas naïvement. Car il ne faut pas oublier que l’ennemi juré de
Superman est un fin stratège et manipulateur qui fera tout pour arriver à ses fins.
Et s’il y a bien un personnage susceptible de voler la vedette à cette Injustice League que les lecteurs d’avant reboot connaissent déjà bien, c’est Power Ring, dont la peur et la lâcheté sont mises en exergue et amplifiées grâce aux dessins de David Finch. La terreur qui l’habite dans cette scène avec Grid ne devrait laisser personne indifférent. Même si le couple
Superwoman -Ultraman a lui aussi droit à une saynète qui fait écho au
Justice League 25 et semble lancer une nouvelle intrigue.
Malgré tout, si Geoff Johns propose ici une lecture intelligente de ses aventures, force est de constater une nouvelle fois que côté action, cet épisode censé marquer un tournant dans la série Forever Evil reste encore trop lent. La frustration est d’autant plus grandissante que les nouvelles pistes se développent en cascade, notamment grâce au cliffhanger qui fait enfin intervenir un personnage depuis le début annoncé. Les critiques déjà formulées quant aux dessins de Finch restent identiques puisque certaines pages sont un peu moins peaufinées. Mais l’artiste parvient tout de même à retranscrire de fortes émotions sur les visages, en lançant le pari que cela saura satisfaire le lecteur.
Justice League 26 (3/5)
Suite au retard du précédent opus, ce mois de décembre aura vu la publication de deux épisodes de cette série. Qui rappelons-le, depuis le lancement de Forever Evil, ne propose que des tie-ins au concept proche des « Secret Origins » en mettant en avant le passé d’un membre du
Syndicat du Crime . Après
Ultraman et
Owlman , ce numéro précipite les choses en présentant tous les autres personnages, Johnny Quick, Atomica, Power Ring et Grid. C’est justement ce dernier qui fait office de narrateur et qui consulte en fait les dossiers de chacun, avec pour seul objectif de ressentir une émotion. Parce que Grid n’est qu’un robot, voyez-vous. Oui, le concept a déjà été largement utilisé et recyclé et ici sert juste de prétexte plutôt que de véritable intrigue. Même si cette particularité tend à rendre le personnage plutôt imprévisible. D’autant qu’il ne vient pas de Terre-3 donc on n’est pas à l’abri qu’il se retourne contre le Syndicat.
S’il est évident que ces dernières origines ne se valent pas toutes (8 pages pour celle de Power Ring, 6 pour celles de Johnny Quick et Atomica, 1 pour Deathstorm et pratiquement aucune pour
Superwoman ), ce numéro a au moins le mérite de boucler ce concept, même s’il est conclu de façon hâtive. Mais c’est toujours plus intéressant que de découvrir chaque mois dans cette série, jusqu’en mars, les origines d’un personnage. Mention spécial pour le couple Johnny-Quick, un Bonny et Clyde malsain, tout simplement mauvais dont le sadisme pur accompagne parfaitement la peur et la lâcheté d’un traître de
Hal Jordan .
Trop de zone d’ombre encore du côté de Deathstorm, un personnage qui ne s’est pas encore révélé et qui pourrait être un élément-clé pour la suite, à l’instar d’une
Superwoman qui joue sur deux tableaux comme le prouve
Forever Evil 4. Mais en remettant une couche avec l’Outsider et l’homme sous la cagoule prisonnier du Syndicat, Johns confirme qu’il est bon pour décrire, créer des personnages. Pour les animer, c’est une autre paire de manche. Quant aux dessins d’Ivan Reis, irréprochables en tout point, ils bénéficient en plus d’une colorisation parfaite, de quoi redonner un peu de vigueur à un récit qui joue juste son rôle de tie-in.
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