Une nouvelle semaine bien chargée du côté des tie-ins à
Forever Evil. Dont il faudra attendre le quatrième opus la semaine de Noël, je vous le rappelle. En attendant, les épisodes qui y font références tentent tant bien que mal (plutôt mal, avouons-le) de pallier l'absence du titre-phare.
Un nouveau titre a également fait son apparition cette semaine,
Justice League 3000, je me devais donc de vous en parler, même si j'aurais préféré attendre le deuxième épisode pour autant m'avancer.
Et surtout, la bonne nouvelle, la série
Katana s'est terminée. Oui oui, il existait bien une série sur ce personnage, et non, aucune chance pour qu'elle apparaissent en France, pour le bien d'Urban comics, et puis aussi celui du lecteur.
De l'autre côté avec son
Zap'Marvel, Susano vous régale de tie-ins aussi mais cette fois d'
Inhumanity.
Bonnes lectures à tous, à la semaine prochaine et n'oubliez pas de commenter.
Batman #26 (2,5/5)
Au-delà de l’indifférence que suscite ce mini-arc autour du Docteur Death, qui est plus un prétexte pour Scott Snyder qu’un désir narratif, cet épisode continue d’entraîner le lecteur dans le sillon du rouleau-compresseur piloté par le scénariste. Un prétexte car l’argument « référence » à l’un des premiers vilains de
Batman , pendant l’Age d’or des comics est trop présent. Cet ennemi n’est pas captivant ou charismatique, même s’il introduit une petite part de fantastique qui détonne avec les premières aventures de la série New 52. Mais l’auteur semble l’avoir collé dans son histoire pour tenter d’amadouer les grands fans du chevalier soir, qui aurait trop tendance à crier à l’hérésie en découvrant de mois en mois cet arc Zero Year. Une petite forme de manipulation qui ne peut pas masquer la présence confirmée de Gordon aux côté de
Bruce Wayne lorsqu’il était enfant. Un Gordon alors à l’extrême opposé de ce qu’il est maintenant, qui semble avoir un passé plutôt houleux avec notre super-héros. A noter au passage la volonté du scénariste de jouer avec les nerfs des lecteurs à travers deux courtes scènes. La première qui se déroule dans un cinéma, tandis que Bruce, enfant, regarde le film Zorro. On sait tout ce que cela évoque. Mais avec Snyder il est peut-être de bon ton de commencer à oublier ce que cela justement évoque, comme nous l’indique justement la deuxième scène énigmatique, qui montre un Bruce adulte reclus, barbe et cheveux longs dans une boule, au centre d’une cavité mystérieuse. Un dernier message au coloriste Plascencia : le rose, le violet, l’orange, un peu bobo aux yeux à force.
Justice League 3000 #1 (1,5/5)
Voici donc cette nouvelle série annoncée depuis plusieurs mois et qui officieusement est censée remplacer dans la continuité et dans le coeur des fans de DC la Légion des Super-héros. Eh bien on va tout simplement décliner l’offre en précisant aux éditeurs qu’il ne suffit pas d’estampiller une série « Justice League » pour en faire un gage de qualité. Déjà les crédits auraient dû nous mettre la puce à l’oreille. DeMatteis-Giffen, un duo qu’on ne présente plus, qui a connu de belles heures chez DC notamment grâce à la
Justice League mais qui s’est fait plus discret depuis le reboot. Si DeMatteis parvient à construire à l’heure actuel un bon crossover du côté de la franchise Dark, Giffen s’est tout de même bien planté avec la série
Threshold, sur un thème qu’il affectionne : le cosmique. Et c’est justement un mélange de cosmique futuriste et de
Justice League dont il est question ici. Mais non, même s’il s’agit de thèmes chers pour les deux scénaristes, la sauce ne prend pas. Evidemment il ne s’agit que du premier épisode mais aucune base solide n’est plantée. Hormis savoir qu’on est au XXXIe siècle on ne connaît pas la date à laquelle se déroule l’action, ni le lieu post-apocalyptique ravagé par une mystérieuse équipe de 5 (autant de membres que contient cette nouvelle
Justice League. Ce flou spatio-temporel montre que le titre ne présente aucune ambition, seulement de la frilosité. Surement préparé à la va-vite sans grande anticipation, il n’est pas fait cas d’une quelconque Legion des Super-héros (normal, direz-vous, il se peut que dans ce reboot elle ne soit que sur Terre-2). Les décors n’ont vraiment rien d’incroyables contrairement aux dessins de Porter qui restent l’un des principaux intérêts de cette série. Mais surtout les personnages qui composent cette
Justice League… sans spoiler c’est compliqué mais disons qu’on se retrouve dans le scénario d’un téléfilm fantastique de la TNT. Aucune originalité, on a juste ici droit à une pirouette scénaristique pour éviter de trop s’emmêler les pinceaux entre l’époque actuelle et celle de ce futur. Chacun d’entre eux se voit tout de suite attribuer une étiquette tellement les caractérisations sont exagérées. Voir
Wonder Woman aussi malmener en fendra le cœur de plus d’un. Mais surtout, avec cette absence d’ambition, on se demande l’intérêt d’une telle série.
Justice League of America #10 (4,5/5)
Matt Kindt réalise ici un bel exploit car si on devait résumer l’histoire de cet épisode, on serait déjà tenter de fuir. Pourtant sa mise en scène est impeccable, malgré les nombreux flashbacks présents. On pourrait lui reprocher ses longues scènes dans lesquelles il raconte le passé de Stargirl alors qu’on est censé être au beau milieu d’un gros crossover. Disons que scénaristes et éditeurs auraient pu penser plus tôt à expliquer comment Courtney est devenue une super-héroïne. Mais ces scènes explicatives qui ne sont pas réellement des flashbacks s’intègrent parfaitement dans l’histoire, sans l’alourdir ou la rendre décousue. L’émotion est également au rendez-vous grâce à ce duo improbable qu’elle forme avec
Martian Manhunter et on sent que le vent tourne enfin pour tous les héros emprisonnés par le Crime Syndicate. A la fois optimiste dans le récit mais aussi pour la série et le crossover Forever Evil, cet épisode prouve que DC peut encore produire de bonnes histoires et qu’il reste encore un peu d’espoir avec ce crossover qui n’en finit plus. Aux dessins, Eddy Barrows est venu prêter main forte à Tom Derenick, présentant un travail de qualité tellement certaines pages sont vivantes et spectaculaires.
Forever Evil : Arkham War #3 (4/5)
Cette mini-série peinait vraiment à trouver son rythme malgré un casting explosif constitué essentiellement des plus gros vilains de
Batman . Et le troisième épisode est enfin le bon, preuve en est la rapidité avec laquelle se tournent la vingtaine de pages. Même si en gros, l’histoire est toujours au même point que dans le précédent chapitre, Bane veut mettre la main sur les talons, que
Scarecrow est parvenu à faire sortir de
Blackgate , les dialogues sont plus courts, donc plus percutants car Tomasi maîtrise enfin ses idées. Scot Eaton de son côté continue de proposer de magnifiques planches qui sont encore plus que de coutume mise en avant puisqu’ici l’action est au rendez-vous. Bane livre ici un combat quasi-épique, notamment pour sa conclusion, qui offre des plans de vue spectaculaires. D’autant plus que le nouveau fléau de Gotham s’est confectionné un nouveau costume d’apparat. Oui, parce que le
Pingouin lui a fait comprendre qu’il ne faisait pas vraiment peur. Une situation plutôt ironique mais qui conduit à une autre encore plus étrange mais dont l’originalité est à saluer et dont le symbole est fort. Dommage cependant qu’il ne soit pas fait cas ici de Gordon et de ses acolytes. Mais surtout, n’oubliez pas d’admirer la couverture du Fabok.
Justice League #25 (3,5/5)
Deux petites semaines de retard pour ce tie-in à Forever Evil qui suit la logique du précédent épisode en se concentrant cette fois sur le personnage d’Owlman. Beaucoup moins manichéen qu’Ultraman, même si évidemment le mal est ce qui motive la majorité de ses actions, ses pensées sont plus profondes que celles de son leader. Moins maléfique mais plus sombre est le parcours de Thomas Wayne qui semble au fil des pages de plus en plus perdu dans ses objectifs au point qu’il ne sait plus contre qui se battre. Et la prouesse de Johns a été de rajouter des émotions dans cette histoire sans l’alourdir forcément avec des bons sentiments. Tout en jouant sur le parallélisme des relations que ce vilain entretient avec les deux
Dick Grayson : celui de sa dimension, tué par le
Joker , et celui de notre univers qu’il retient captivité pour une raison qui est enfin dévoilée ici.
Et tout en retraçant les grandes lignes de l’histoire d’Owlman, le scénariste continue de faire avancer son scénario, une case après l’autre. Mais toujours aussi lentement. Finalement en jetant un coup d’œil derrière soi on s’aperçoit qu’on est déjà à 4 mois de cette grande histoire censé conclure le premier cycle des New 52 et 23 épisodes estampillés Forever Evil et pourtant il ne s’est toujours rien passé d’impressionnant. Et cet épisode est le parfait reflet du travail du scénariste en présentant notamment une scène se déroulant à Chicago parfaitement illustrée par Doug Mahnke mais qui n’apporte quasiment aucun intérêt à l’intrigue générale. Du moins, la séquence de six pages aurait pu être réduite de moitié pour moins donner l’impression de faire traîner les événements.
Suicide Squad #26 (2/5)
Après en avoir dévoilé un peu plus sur l’histoire des Suicide Squad, le scénariste décide ici d’ouvrir les archives de la prison Belle Reve. C’est ainsi que cet épisode débute, en proposant une page d’histoire avant de s’embourber dans une histoire sans queue ni tête, qui présente même des incohérences avec ce qui a été dit avant (Harley Quinn croyait travailler pour Amanda, pas pour le Penseur). Autant Alex Kot maîtrisait bien la dimension psychologique mise en place avec l’arrivée de James Gordon jr, autant Matt Kindt se perd ici dans des raisonnements enfermés dans des monologues interminables. Et l’équipe créative ne trouve rien de mieux que de changer les cartouches de couleur pour nous expliquer de qui sont les pensées qu’on est en train de lire. L’arrivée du père de King Shark est impressionnante deux secondes. On était en droit de s’attendre à un gros retournement de situation lorsqu’il affronte son fils et que du sang apparaît mais finalement on les retrouve quelques pages plus loin calme et côte à côte, comme si de rien n’était. Même la fin ne présente aucune surprise, même s’il faut avouer que le personnage qui apparaît était sorti de l’esprit. Et autre conséquence de ce mauvais scénario, la mauvaise qualité des dessins de Zircher est mise en avant.
Constantine #9 (1/5)
Bon, soyons franc, Ray Fawkes ne s’est pas vraiment foulé sur le coup. A part raconter un long, long combat entre Blight et l’équipe que Constantine a rassemblé il ne se passe pas grand-chose. Hormis une scène plutôt mystérieuse autour de Sargon, qu’on a déjà oublié à peine la page tournée, on assiste à une succession de spectacle pyrotechnique, largement dominé par les prouesses gymniques de Blight. Côté prouesse, le dessinateur Aco a dû oublier d’en faire tellement ses dessins déjà ne colle pas à l’ambiance et tend à lui faire perdre toute crédibilité mais en plus ils manquent de détail. Ce qui encore plus visible lorsque Beni Lobel intervient sur deux pages avec des dessins incroyables. Nous continuons donc la plongée dans le crossover dans le crossover avec un épisode sans grand intérêt tellement il ne se passe rien. En tant que chorégraphe Constantine balance ses ordres à ses danseurs qui improvisent tour à tour face à une menace qui n’est pas du tout impressionnante. Alors qu’elle est censée représenter le mal incarné. Sans oublier les longues pensées monotones du personnage principale qui ne pense qu’à sa petit copine qu’il veut retrouver, qui lui manque…c’est lourd, ça dégoulinerait presque de bons sentiments… Ca ne donne pas vraiment envie d’en lire plus.
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