[Zap'DC#28] Semaine 44 (Forever Evil, Annuals)

[Zap'DC#28] Semaine 44 (Forever Evil, Annuals)


Comme chaque mois qui compte 5 mercredi, DC offre quelques annuals, soit pour lancer ou boucler des crossovers (Action Comics Annual 2, Green Lantern Annual 2) soit pour raconter des récits indépendants à la série en cours. Cette semaine était donc légère en sortie, pour mieux savourer le potentiel de la dernière mini-série tie-in à Forever Evil lancée ce mercredi avec également une semaine de retard et le premier épisode de la mini-série Damian , son of Batman , dont nous reparlerons un peu plus tard. Mais laisser Scott Lobdell sortir deux comics d'une trentaine de pages avec peu de récit de grande qualité pour contrebalancer, c'est un peu torturer gratuitement le lecteur.
Et si vous voulez encore plus souffrir, le Zap'Marvel de Susano est fait pour vous.
Bonnes lectures et à la semaine prochaine. Quant aux prochains annuals, il faudra attendre janvier.





Nightwing Annual 1 (4/5)

Kyle Higgins propose ici une petite histoire qui se déroule dans la continuité dans la série, puisque Nightwing vient chercher ses dernières affaires à Gotham pour emménager définitivement Chicago. Annoncée comme étant également liée à l’arc en cours de la série Batgirl , il est en effet fait plusieurs références mais l’arc en cours est assez bien résumé pour pouvoir saisir l’ensemble. Pour la première fois depuis les New 52, Higgins propose un gros plan sur la relation entre Dick Grayson et Barbara Gordon . Conservant les mêmes ingrédients qu’avant reboot, les deux s’interrogent tout du long pour comprendre pourquoi ça ne peut pas marcher entre eux. Tout en menant, en parallèle, une enquête qui leur apportera un nouvel éclairage sur leur relation. Comme à son habitude, Higgins sait développer ses dialogues sans surenchère, toujours avec le mot juste, ou l’action pertinente ici, et ce jusqu’à la dernière page. Il en profite également pour faire intervenir un célèbre vilain de la Batfamily, Firefly qui est également passé sous le scalpel des New 52 pour se voir attribuer quelques petits changements. Afin de proposer un sympathique final qui ne hissera pas le scénario parmi les lauréats des Eisner Awards mais aura le mérite de proposer quelque chose de différent. Comme d’habitude, caractérisation irréprochable, ce que la dernière scène met parfaitement en valeur. Les anciens lecteurs se remémoreront l’idylle naissante entre les deux super-héros au début des années 2000 et y trouveront ici une suite logique même si la conclusion n’est pas des plus recherchée.





Aquaman Annual 2 (2,5/5)

Ostrander est un scénariste que l’on respecte pour son parcours, ces histoires mais en le voyant de retour sur cette série propulsée dans le classement de tête des New 52 par Johns, on frissonne mais pas d’excitation. Retour sur Aquaman #20, le scénariste proposait alors un interlude en racontant une histoire avec les survivants du groupe des Autres qu’Aquaman avait créé. Il créait également un nouveau personnage, Sky, pour élargir la diversité chez DC, une jeune Amérindienne dotée de pouvoirs. Cet annual ici qui ne tient pas compte de l’histoire en cours mais se déroule après l’épisode 20 fait de nouveau intervenir les Autres et cette Sky dans une histoire qui est en fait un peu trop ringarde. Là où Ostrander aurait pu marquer un grand coup en utilisant une vilaine mythique de l’univers DC, on n’a droit qu’à un récit classique comme on en trouvait avant 1985. La formule fonctionne, tout comme la caractérisation des personnages, très fidèles au deuxième arc narratif de Johns mais l’intrigue est sous-développée et donc peu sophistiquée. On sent bien que l’auteur tente de donner une dimension plus engagée à ce récit mais ses propos sont trop conventionnels à l’heure où les lecteurs sont plus qu’habitués à un méchant qui tente de corrompre les gentils mais qui finalement sera tout de même battue. Et justement même ce combat final s’achève d’une façon plutôt floue puisqu’on ne sait pas ce que devient l’ennemie. Toutefois, revoir les membres de l’autre Ligue d’Aquaman fait tout de même plaisir et cet annual donne l’impression qu’il reste encore plein d’histoire à exploiter de ce côté.



Green Lantern Annual 2 – Lights out 5 (2/5)

Les crossovers de la franchise se suivent depuis le reboot et malheureusement se ressemblent depuis le reboot. Et si vous avez suivi le Zap’DC depuis le premier épisode en début de mois de Lights Out, vous aurez compris que la qualité de cette histoire n’a fait que de diminuer d’épisode en épisode. Jusqu’à ce dernier épisode dans lequel Venditti semble faire marche arrière sur son audace conjointe avec Van Jensen du deuxième chapitre. Un véritable chamboulement dans l’univers des Green Lantern était alors annoncé avec une promesse de taille que le scénariste semble finalement ne plus assumer en tentant ici d’édulcorer les conséquences. Mais avant de découvrir cette conclusion décevante, il faut traverser une trentaine de page au récit maladroit qui enchaîne les courtes scènes sans ligne directrice. Les scènes de combat défilent timidement mais n’offre aucune originalité par rapport aux précédents grands crossover de la franchise. Le grand vilain Relic a définitivement perdu tout charisme, au point même de paraître ridicule ici. Et surtout les artistes ont raté une occasion de procurer la chair de poule au lecteur en négligeant totalement l’arrivée d’un groupe de personnage dans un coup de théâtre qui frôle l’indifférence. Le dessinateur Sean Chen qui s’invite ici ne laissera pas derrière lui un souvenir impérissable mais parvient tout de même à tirer cet épisode vers le haut grâce à des planches très détaillées mais négligées par une colorisation plutôt pâle. Preuve qu’il est à présent temps de revenir aux bases sur ces séries qui méritent un peu d’indépendance ou d’une annulation. Surtout avec l’arrivée prochaine de celle consacrée au Sinestro Corps.





Teen Titans Annual 2 (1,5/5)

Eh bien oui, Lobdell nous a gâtés de deux annuals cette semaine. Non vraiment, il ne fallait pas, c’est gênant. Surtout que dans les deux sont liés par le personnage de Superboy et aborde un sujet que le scénariste maîtrise encore moins que les jeunes, les paradoxes temporels. Ici les Teen Titans semblent s’être fixés sur une période du futur et y retrouvent plusieurs personnages connus. Mais surtout, la richesse de cette histoire est le lancement de l’intrigue qui sonne l’arrivée de Marv Wolman sur le titre Superboy, une fois que le crossover Krypton returns sera terminé. En attendant, la narration est toujours dans un piteux état, des moments-clé pour la suite du récit sont très mal exploités comme ce moment où Superboy est censé revivre toutes les mauvaises actions commises par son futur adversaire. Dont la première apparition ici laisse derrière beaucoup de belles promesses, tant que ce n’est pas Lobdell qui est chargé d’écrire ses histoires. Même avec une trentaine de page le scénariste ne parvient pas à livrer une histoire aboutie, équilibrée et fluide. Pourtant, encore une fois, le scénario, l’idée de base est très intéressante. Pas originale certes mais plutôt excitante. Mais c’est peut-être lié au fait que ce sont les éditeurs qui la lui ont soufflée. En attendant, ce n’est toujours pas dans cet épisode que Red Robin rayonnera. Le personnage de Raven et son traitement sont exaspérants. Les dessins ne sont pas non plus renversants mais on aime les petits clins d’œil glissés qui font référence aux super-héros et leurs aventures.



Swamp Thing Annual 2 (1/5)

Que cela soit dit, Charles Soule fait beaucoup de mal à la créature mythique des marais. Inscrivant sa personnalité dans le doute qui habite naturellement un être humain sauf que l’Avatar de la Sève ne l’est plus. On s’attend presque, dans les mois prochains, à le voir aller consulter un psy pour lui faire part de la peur qui l’habite en sachant qu’un autre pourrait prendre sa place. Depuis son arrivée sur la série, le scénariste prête des propos, des actions tellement peu digne de l’histoire de cette créature et on atteint ici l’apogée des rengaines et des incertitudes, au point que l’Avatar a besoin de conseil pour assumer son statut et réclamer son titre. Comparé avec le run de Moore d’il y a quelques années, on a l’impression que le scénariste prend le lecteur pour un idiot. D’autant plus que depuis le reboot il lui en est arrivé des événements à Swamp Thing, dont il est sorti vainqueur. Alors la quête initiatique pour se redécouvrir intervient un peu tard. Dans cette annual, Swampy se dote d’une sorte de mentor pour l’aider à préparer son duel face à Seeder. En effet, selon le Parlement des arbres il pourrait lui-aussi prétendre au poste d’avatar. C’est donc une situation surréaliste qui s’ensuit. Mais fort heureusement ici, la conclusion rattrape le tout, un peu tard encore une fois. On retrouve cette créature qui est censée être libre et indépendante. Pas une version végétale d’un dépressif en manque de reconnaissance. Le personnage de Capucine n’est par contre pas du tout exploité ici et le scénariste nous entraîne encore plus loin dans la mythologie des Avatars de la Sève, mais sans grand intérêt car l’ensemble manque de structuration.







Forever Evil : A.R.G.U.S. 1 (4,5/5)

Au scénario, un Sterling Gates très en forme qui se voit confier deux grandes tâches : étoffer les nouvelles bases de l’univers DC grâce au personnage de Steve Trevor tout en intégrant l’organisation gouvernementale A.R.G.U.S. au sein de Forever Evil. Et le scénariste accomplit chacune de ces missions haut la main. D’un côté, il installe encore plus le personnage de Trevor en tant que pierre angulaire de la nouvelle continuité en racontant ici un épisode déjà présent avant reboot, sa rencontre avec l’Amazone Wonder Woman et l’arrivée de celle-ci aux Etats-Unis. A la fois fidèles mais très modernes, avec un président des USA aux traits d’Obama, ces scènes de flashbacks sont écrites de façon très intelligente et surtout restent relativement discrètes. Car le récit principal, dans le présent, raconte comment cette organisation gouvernementale se relève littéralement de ses ruines depuis sa destruction dans Justice League of America 7. Steve et son assistante déjà aperçue dans la série Justice League mènent la danse, la profusion d’agents anonymes qui auraient pu être rédhibitoire est esquivée et le lecteur avance donc en terrain connu. A la vue de la conclusion de cet épisode, cette mini-série pourrait même servir de terrain pour voir le changement de camp d’un super-héros. Une promesse certes hypothétique mais qui montre à quel point ce titre met en appétit. Seul point négatif, trois dessinateurs, donc des dessins inégaux qui attirent trop l’œil au point de sortir un peu de l’histoire lors des changements de traits.




Kal-El vous a également proposé la review de l'Annual 2 d'Action Comics qui marque le début du crossover Krypton Returns.
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  • -Setsu-
    -Setsu-

    il y a 11 ans

    Pas la joie cette semaine chez DC...