[Zap'DC#27] Semaine 43 (Forever Evil, Psi War, Lights Out)

[Zap'DC#27] Semaine 43 (Forever Evil, Psi War, Lights Out)
Samedi soir, certains d'entre vous s'apprêtent à regarder Les Simpsons ou à bloquer honteusement devant Danse avec les stars. Pourtant Arte diffuse une documentaire sur le sexe dans la bande-dessinée... Pour les autres, vous l'attendiez évidemment, voici l'heure du Zap'DC. La sélection des titres DC sortis cette semaine ainsi qu'un rapide retour sur les tie-ins de Forever Evil. Pour l'anecdote, le calendrier des parutions est légèrement perturbé depuis le début du mois puis chaque semaine un titre devant sortir est reporté à la semaine suivante. Et cette semaine il s'agissait du premier épisode de la troisième mini-série Forever Evil : A.R.G.U.S. Mais rassurez-vous, l'ensemble reste toujours aussi cohérent malgré le premier faux-pas largement prévisible...je vous laisse deviner lequel.
de l'autre côté, je sais de source sure que Susano s'est amusé cette semaine à vous concocter son Zap'Marvel. Bonnes lectures et à la semaine prochaine.




Flash 24 (5/5)

L’une des dernières occasions de retrouver l’excellent travail de Manapul et Buccellato, le premier s’apprêtant à quitter cette série qu’il a marquée de son depuis quasiment trois ans tandis que le second prolonge au scénario jusqu’à début 2014. Et cet épisode qui est également le dernier de l’arc centré sur Reverse Flash est la parfaite occasion de boucler la boucle. L’heure des adieux qui sonne contribue à rendre ce chapitre plutôt émouvant, même si ce sont évidemment les pensées toujours positives et humanistes de Barry qui font le plus gros du travail. Toutes les scènes sont touchantes, la mise en page est toujours aussi bien traitée et même au bout de 24 épisodes, on ne s’en lasse pas. Cette série est sûrement celle des New 52 qui procure le plus de joie notamment grâce à toutes ces couleurs chaudes qui irradient des pages. Et par-dessus tout, les deux scénaristes-artistes-distributeurs-de-bonheur-en-case offrent une voie royale à la relève pour relancer de nouvelles intrigues. Ce que d’autres scénaristes beaucoup plus cotés n’avaient pas forcément prévu, à la fin de leur run. On leur pardonne les nouvelles origines de ce Flash Reverse même si l’absence du machiavélique Professeur Zoom se fait un peu ressentir pour contrebalancer l’optimiste de Barry. On les remercie pour ce qu’ils ont fait des Rogues et on leur tire notre chapeau pour la qualité constante de leur travail.



Aquaman 24 (4/5)

Avant-dernier épisode de la série écrit par Geoff Johns, on approche de la fin d’un arc qui vient de s’offrir une ellipse temporelle de 6 mois. D’où le retour de la barbe d’Aquaman. Beaucoup plus posé et narratifs que les précédents chapitres, la première partie de ce récit qui offre plusieurs falshback pour raconter l’histoire de l’Atlantide faisait redouter le pire. Johns aurait-il succombé à cette facilité manichéenne du bon roi qui aurait été détrôné par des membres de sa famille jaloux de sa popularité, avant de se venger quitte à perdre le peu de bonté qui l’habitait ? La réponse dans cet épisode même si elle est évidente. Puisque même dans une histoire où l’action n’est pas au rendez-vous, le temps de livrer quelques détails et informations, le scénariste sait non seulement captiver son audimat, grâce évidemment à tout ce qu’il a mis en place depuis le début de la série, mais aussi raconter des coups de théâtre dignes des soap-opéra diffusés l’après-midi sans rendre une seule fois la situation ridicule. Allant jusqu’à puiser dans les récits des années 90 pour faire revenir des personnages-clé dans l’histoire d’Aquaman, il donne une nouvelle dimension à son héritage familial qui rend, si cela était encore possible, le héros encore plus intéressant et riche. Celui qui a toujours été tiraillé entre sa famille et son devoir de monarque se retrouve être en situation de faiblesse, accentué par le fait qu’on ne sait pas ce qu’est devenu sa femme, ni sa cité. Encore une histoire qu’on ne veut pas voir se conclure.





Batman The Dark Knight 24 (2,5/5)

Tout un épisode aux accents d’un Secret Origins consacré à Basil Karlo, alias Clayface . Car oui, l’arc de Gregg Hurwitz se poursuit ici avec ce chapitre qui aurait eu toute sa place dans le Villains Month. De sa tendre enfance passée dans l’indifférence générale au grand acteur talentueux capable d’incarner n’importe quel rôle de méchant, on suit donc en détail les grandes périodes qui ont émaillé la vie de l’ennemi de Batman . A noter que le héros n’apparaît jamais ici dans ce huis-clos qui prend place à l’asile d’Arkham mais qui est majoritairement composé de flashbacks. L’esprit de la série est conservé puisqu’encore une fois on est plongé dans les origines d’un grand vilain du Chevalier Noir mais avec justement cette impression de redite. La structure narrative est identique aux précédents arcs, même si les causes de la transformation de Karlo en Clayface ne le sont pas, et dans les grandes lignes, l’histoire avait déjà été résumée dans d’autres épisodes. Cependant les phrases concises permettent de rendre le tout moins pesant et les dessins d’Alex Maleev collent assez bien à l’ambiance installée par le scénariste. Ses traits se sont améliorés, notamment autour des visages, depuis l’épisode #22. A l’image du personnage principal, ce titre laisse un peu indifférent mais aura le mérite d’être vite parcouru.





Superman 24 (1,5/5)

On voit enfin le bout de cette mauvaise séance de psi que suivait Superman dans le cabinet surréaliste e tplutôt de mauvais goût de Psycho Pirate. Un ennemi toujours beaucoup moins fou et torturé que sa précédente version et dont on ne comprend toujours pas les motivations mais il est là pour s’en prendre à Superman donc il doit être méchant. Surtout qu’il n’hésite pas à manipuler la foule pour parvenir à ses fins, quelles qu’elles puissent être… Mais bon, on ne va pas se plaindre, c’est fini et comme pour nous faire oublier le plus rapidement possible ce mauvais rêve, Johnson nous entraîne illico vers le prochain crossover de la franchise qui risque d’être un peu plus croustillant. Pour en revenir au bilan de ce Psi War, il est encore trop tôt pour être sûr qu’il aura eu une réelle conséquence dans l’histoire de l’homme d’acier. Mais si tel est le cas, ce serait presque du gâchis d’avoir traité un invariant du mythe de Superman de cette façon. Sans oublier cette version psychédélique de Lois Lane dont on ne comprend ni la cause, ni l’intérêt. A cause d’elle, d’Hector Hammond et du retour provocateur de soupir d’une ancienne ennemie, Superman est rétrogradé au second plan, la belle place qu’il occupe depuis près de deux. Donc non, ce n’est pas encore Mike Johnson qui lui redonnera ses lettres de noblesse mais au moins le dessinateur Barrows sait le mettre en scène.



Red Lanterns 24 (1/5)

Le crossover Lights Out est de plus en plus mal exploité. A croire que sans un Geoff Johns pour piloter les intrigues celles-ci se cassent un peu la figure. Au moins contrairement à l’épisode précédent on voit apparaître ici Relic mais qui continue de perdre son charisme de gros vilains. D’autant qu’il était bien parti pour détruire tous les corps de Lantern existant, pourquoi le faire s’arrêter en si bon chemin ? Cet ennemi devenu un simple casse-brique bénéficie d’un retournement de situation qui rend plutôt perplexe la suite des événements. Mais avant cela il faut subir pendant une petite vingtaine de pages le scénario faiblard de Charles Soule qui pour l’occasion ne laisse pas vraiment exprimer sa rage. Tous les dialogues sont trop modérés pour des Lanterns censés être possédés par la colère. C’est mou et mielleux. On voit enfin Gardner balancer son poing au visage d’Hal Jordan, envoyant avec lui toute sa colère, sa frustration et peut-être même sa jalousie quelque peu refoulée puis deux cases après, parce que le nouveau chef des Green Lantern prétend être son ami, il redevient tout sage. Etrange également le traitement que le scénariste fait subir à Bleez. Une caractérisation totalement ratée, qui vient se rajouter à celle des autres personnages ainsi qu’aux dessins imprécis d’Alessandro Vitti. Les visages sont anguleux, graves, mais moches. Les traits noirs épars et inutiles surchargent les cases, les rendant presque sales et froides.
C’est définitivement avec cet épisode que tout intérêt que l’on aurait pu porter à ce crossover disparaît totalement.





Justice League 24 (5/5)

Dans cet épisode consacré aux alter egos de la Justice League, d’où la couverture parodique de Justice League 1, Geoff Johns et Ivan Reis retournent tout d’abord dans le passé de Terre 3 pour présenter une Krypton à l’opposé de celle que l’on connaît pour raconter les origines d’Ultraman. Puis retour sur Terre avec l’arrivée du bébé qui s’appelle Kal-Il dans une version désabusée de la ferme Kent. On en apprend un peu plus sur le responsable de la destruction de leur planète juste avant un retour au présent, avec Grid qui se charge de rappeler les faits. Ultraman en tant que personnage principal vraiment méchant est parfaitement réussi. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le scénariste a dû éprouver beaucoup de plaisir dans la rédaction des dialogues tellement ceux-ci sont percutants et vifs, que ce soit entre les parents du futur leader du Syndicat ou lors de sa rencontre avec Jimmy Olsen . Un passage justement époustouflant à en couper le souffle tellement la personnalité de l’ennemi est portée à son paroxysme et fait craindre la suite. Sûrement l’un des personnages les plus maléfiques que Johns ait écrit jusque maintenant, dont toute la perversité irradie dans ces quelques pages. Johns n’a plus rien à prouver mais il continue pourtant en montrer l’étendue de son talent pour dresser des portraits peu conventionnels. De plus cet épisode est un véritable tie-in incontournable avant de lire Forever Evil 3, avec un cliffhanger attendu depuis le mois de septembre et qui tient toutes ses promesses.



Justice League Dark 24 (2/5)

Un premier épisode du crossover dans le crossover trop lent, trop subjectif et trop moralisateur. Ce premier chapitre de Forever Evil : Blight, récit qui permettra d’intégrer la franchise Dark au cœur des événements actuels qui perturbent l’univers partagé, marque également l’arrivée de DeMatteis sur la série. Un faux départ qu’on mettra sur le compte du stress, même si le scénariste n’en est pas à son coup d’essai. Cependant le récit ne démarre jamais vraiment. Comme l’éditeur l’avait annoncé depuis plusieurs semaines, on suit le réveil de Constantine dans la House of Mystery qui l’a donc protégé des attaques du Syndicat tandis que le reste de l’équipe a disparu. Après avoir vainement tenté de les retrouver, l’Anglais se retrouve sans qu’on ne comprenne vraiment comment dans un parcours loin d’être initiatique mais qui lui permettra de nous révéler que la source du mal est humaine. Rien que les athées ne savaient pas déjà. Mais bon, il s’agit aussi d’introduire la véritable menace de ce crossover, l’entité du Mal, Blight. Au détriment de la forme, ce qui est préjudiciable pour le reste de l’histoire dont on ne voit plus trop le lien avec Forever Evil, jusqu’au retour d’un personnage qu’on aurait aimé ne pas revoir. Une nouvelle Justice League Dark se forme donc pour retrouver la précédente mais le chapitre est tellement bavard qu’on a du mal à être emballé. Même les dessins de Janin dénote un peu trop : le moment est grave, sombre, on parle de l’origine du Mal là tout de même mais ses traits sont très propres et les couleurs qui viennent les compléter sont trop vives. On en viendrait presque à souhaiter qu’il soit moins bon, car l’ensemble reste tout de même très agréable à regarder.



Teen Titans 24 (0,5/5)

A ce stade-là on a vraiment l’impression que Scott Lobdell tend le bâton pour se faire taper. Ca en devient du sadomasochisme et encore une fois il faut rappeler dans ce Zap que le scénariste n’est pas assez talentueux pour retranscrire une aventure aussi importante que celle des Teen Titans piégés dans le temps. Le concept de départ est excitant sur le papier : après la rapide rencontre avec Johnny Quick, les jeunes atterrissent dans différentes époques, séparés les uns des autres. Et au milieu de tout cela, le scénariste veut nous faire croire que Red Robin a déjà trouvé comment s’extraire de cette sorte de looping qui n’en finit plus de faire voyager les super-héros. Au passage et sans sommation, même si on attend ce moment depuis une vingtaine d’épisode, Kid Flash se retrouve face à son double du futur mais quelques temps avant de commettre cet acte pour lequel il aura été condamné. Dans un dialogue trop conventionnel dont on déduit facilement la réplique suivante (sauf l’histoire de la fille, un détail plutôt ridicule) le face à face n’aboutit à rien. Et par-dessus tout, le cliffhanger est le coup de grâce. Cette scène qu’on a vécu plus d’une fois depuis le début du run de Lobdell est presque un scandale que seuls les dessins et surtout les doubles-pages d’Angel Unzueta viennent sauver du désastre total. Un véritable gâchis pour cet épisode et cette série qui aurait pu bénéficier de la bonne aura actuelle de Forever Evil pour enfin rayonner.
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  • -Setsu-
    -Setsu-

    il y a 11 ans

    Bon, ben une semaine assez identique à ce qui se fait d'habitude. Les bonnes séries le restent, et les autres...

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 11 ans

    Bon j'vais encore avoir de bonnes lectures !!!