[Zap'DC#25] Semaine 41 (Forever Evil, Zero Year, Lights Out)

[Zap'DC#25] Semaine 41 (Forever Evil, Zero Year, Lights Out)
Une semaine plutôt chargée avec moins de 13 titres de l'univers New 52 dont 3 tie-ins à Forever Evil, le crossover en cours. A noter que l'épisode de Phantom Stranger a été publié avec une semaine de retard et que cette semaine devait justement sortir Justice League of America 8. Autrement il est a rappelé que l'univers connaît actuellement deux continuités temporelles : tous les épisodes qui ne sont pas liés à Forever Evil se déroulent avant ce gros événement qui a perturbé le statu-quo.
Du côté de la concurrence Infinity continue de battre son plein mais on est bien d'accord, ça ne vaut pas Forever Evil, n'est-ce pas ? Susano vous en parle dans son Zap'Marvel.
N'oubliez pas également que ce week-end a lieu la New York Comic Con. Les amateurs de VO pourront retrouver ici plein de news pour les prochains mois.
Bonnes lectures et à la semaine prochaine.




Batman 24 (4,5/5)
Ouch !! Snyder joue vraiment avec nos nerfs et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on a frôlé la catastrophe. Voire l’hérésie. Avant que le scénariste ne nous rappelle qu’il maîtrise son sujet, malgré les doutes apparus à la suite des premiers épisodes de cet arc. Les premiers faits d’arme de Batman continue donc dans ce numéro double. Plus d’une cinquantaine de page, ce qui se justifie par des scènes d’action parfaitement développées, des dialogues un peu bavards entre Bruce et Alfred qui nous sert ici son premier sermon sur ce que représente Batman mais le moins qu’on puisse dire c’est qu’on en a pour son argent.
D’autant plus que les dessins de Capullo valent toujours autant le détour, et dont le réalisme sera mis en valeur par ceux du back-up, réalisés par Albuquerque. Un second récit également un peu plus long que de coutume mais quelque peu gâché par les traits crayonnés du Brésilien. En effet la nouvelle menace qui y apparaît compense celle qu’aurait dû inspirer le Red Hood mais passer après Capullo est un défi compliqué à relever.
Quant au récit principal, il favorise un grand-huit des émotions. De la lassitude installée après les premiers épisodes survient la colère lorsqu’on réalise où le scénariste entraîne le lecteur. Déjà plus à une réécriture du mythe de Batman près, il semble toucher à un canon indéfectible d’un autre personnage. Et jusqu’à la fin il nous fera voir rouge, avant d’avancer un nouveau pion qui entraîne alors le lecteur dans l’étonnement, puis le soulagement. Quelques hommages aux précédents artistes qui ont officié sur le personnage de Batman y sont semés. Jusqu’à reprendre la couverture du Detective Comics #27 de Bob Kane dans une double-page chaudement colorisée. Et d’y ajouter les initiales du créateur du Chevalier Noir . Toutefois, le vrai point conflictuel de cet épisode repose sur la nouvelle coiffure de Bruce Wayne .





Green Lantern Corps 24 (3,5/5)
On vous la fait courte : l’histoire de cet épisode racontée par Venditti et Van Jensen est tout simplement stupéfiante mais les dessins de Bernard Chang sont laids. Deuxième épisode du nouveau crossover de la franchise, Lights Out, on découvre ici un Corps des Green Lantern prêt à tout pour défendre Oa, même si la batterie centrale a déjà été détruite. Jusqu’aux dernières pages on a droit ici à un concentré d’action couleur émeraude mais dont l’issue ne laisse peu de suspense. Alors forcément, pour retranscrire à la perfection ces combats mecha, il faut un dessinateur aux traits précis, sans fioriture et dynamiques.
Tout ce que ne sont pas ceux de Chang. De façon irrégulière, il parvient à saturer une case avec des détails noirs grossiers tandis que dans d’autres et notamment au niveau des visages trop anguleux, il en manque. Mais surtout, lors des scènes de combat qui sont donc légion ici, l’action est floue, pas facile à discerner. Et surtout, côté mise en page, des cases difformes aux couleurs orangées s’incrustent sans être forcément utiles. On voit ce que le dessinateur a essayé de produire comme effet, des flashs de certaines scènes comme on peut en voir dans des films mais cela contribue à polluer la page.
Un véritable gâchis pour cet épisode qui marque un véritable tournant dans l’Histoire des Green Lantern . Tout va très vite, les dialogues sont aussi colorés que fluides sans surenchère ni pathos. Encore une fois dans cette série c’est John Stewart qui est mis en lumière dont le charisme et la caractérisation place Hal Jordan au second plan. Mais vu le traitement que lui fait subir Venditti, ce n’est pas plus mal.



Worlds’ Finest 14 (3/5)
Cela fait plaisir de retrouver un Paul Levitz capable de recréer cette complicité entre les deux héroïnes grâce à des échanges percutants et toujours empreints d’humour. Cela faisait plusieurs numéros qu’on sentait le scénariste en perte d’inspiration. Je ne dis pas pour autant que celle-ci est revenue car l’histoire est en totale adéquation avec les précédents épisodes.
Mais avant d’aborder ces incohérences, il faut rappeler que si cette série a du succès c’est plus pour le duo des protagonistes, à la fois enjoué, drôle et touchant à cause de ses origines, que pour les aventures il vit. Car depuis le temps et même si la menace Desaad était réellement grande, l’intrigue était devenue tellement confuse qu’on n’en attendait plus grand-chose. L’emploi du passé ici se justifie par la simple et bonne raison que le serviteur de Darkseid n’apparaît pas du tout ici.
Alors qu’on en était resté à une Power Girl sans pouvoir, ceux-ci ayant été absorbés par Desaad, on la retrouve dans cet épisode capable de voler et de nouveau dotée d’une grande force. Alors oui, a priori ces pouvoirs disparus reviendraient petit à petit. Mais non, M. Levitz, ce n’est pas du tout malin ! En même temps, pas le choix, power Girl en avait bien besoin de ses pouvoirs pour aider Huntress à mettre la main sur une nouvelle ennemie pyromane et vraisemblablement pas du tout fan de haute-couture. Desaad laisse donc sa place à une créature inconnue, Huntress est la véritable héroïne et son amie n’est là que pour l’aider. L’histoire laisse donc à désirer mais c’est bien écrit et c’est joli. En espérant que cet élan mènera vers une conclusion qu’on attend depuis trop longtemps avec le New God.





Superboy 24 (2/5)
Malgré la présence de Psycho Pirate, révélée à la fin du numéro précédent, cet épisode ne fait pas partie du mini crossover Psi War même s’il se déroule en même temps qu’Action Comics 24. En réalité, il aurait mérité sa place dans le Villains Month puisqu’ici Justin Jordan raconte principalement les origines secrètes du trop larmoyant Dr Psycho. Tout en étoffant un peu plus l’histoire de l’organisation H.I.V.E., de quoi rajouter une nouvelle couche de confusion. Pour saisir l’ensemble il faudra se reporter aux autres séries Superman et Action Comics.
Si au détour d’une case perdue dans le trop long récit de Psycho Pirate on a enfin le lien qui unit le petit docteur à Secret Society (il joue tout de même un petit rôle dans Trinity War, rappelons-le) le récit se perd complètement dans une querelle entre les deux ennemis de Superboy . Qu’on pourrait résumer ainsi : « ne l’écoute pas, il ment ! » « Non, c’est lui qui ment » « C’est celui qui dit qui est »…Rien de bien intéressant en soi même si pour une fois depuis son apparition dans les New 52 Psycho Pirate affiche ici sa véritable motivation.
Et non seulement c’est ennuyeux, mais le schéma est beaucoup trop classque : après les monologues, on tape. Jusqu’à une conclusion qui encore une fois n’offre guère d’originalité mais parvient à intriguer un minimum. Ce qui sauve un cet épisode, même s’il faut subir une vingtaine de page de discussions et de flashbacks aussi floues que les origines du Dr Psycho. A noter tout de même la bonne performance du dessinateur Rocha qui sauve le récit de la noyade grâce à des planches très dynamiques, précises même si elles restent, elles-aussi assez classiques.



Constantine 7 (1/5)
En voyant le dessinateur Szymon Kudranski être crédité sur cet épisode je ne pouvais évidemment pas m’empêcher d’en parler ici. Pour finalement exprimer ma déception. L’artiste a plus d’une fois permis à certains titres d’exploser grâce à son ambiance sombre, ses représentations en clair-obscur très réalistes et ces ingénieuses mises en scène toujours riches en détails. Mais ici on a malheureusement droit à un simple roman-photo, saturé d’effets lumineux de mauvais goût. Les scènes s’enchaînent, ainsi que les décors mais ce qui frappe avant tout c’est l’immobilité régnante, tout y est statique, rien ni personne ne bouge. Même la première page où l’on est censé voir Constantine se précipiter chez lui pour constater que le Culte a dérobé tous les objets qu’il avait récoltés n’impressionne guère.
Côté histoire, Fawkes ose nous faire croire que ce récit se situe pendant Trinity War. En réalité il aurait pu se situer cinq ans plus tôt on n’y aurait vu aucune différence. L’histoire évolue dans sa propre bulle, les méchants magiciens défilent et piquent la vedette à Constantine qui s’offre une séance de « je t’aime/je te hais » avec l’une d’entre eux. Sauf qu’on n’en voit pas l’intérêt même si l’on comprend assez vite où veut en venir Mister E et son culte de la Cold Flame. On assiste finalement à des débuts d’intrigues, dont celle-ci qui semble prouver que Constantine prépare sa vengeance, mais qui ne parviennent pas à rendre curieux le lecteur. Plutôt à le déstabiliser si ce n’est le perdre.
L’univers magique est censé être totalement bouleversé dans cet épisode à cause des manigances de Mister E mais rien n’y fait, on n’y croit pas. Ce n’est pas faute d’y impliquer les plus grands personnages qui le représentent, tels que le Spectre ou Etrigan. Mais on est encore loin d’un récit à la Day of Vengeance où la magie était omniprésente et intrigante.





Forever Evil : Arkham War 1
Première des mini-séries à ouvrir le bal, cet épisode est plutôt décevant sur plusieurs points. Le grand, puissant, belliqueux Bane est de retour à Gotham comme cela était annoncé durant le Villains Month et il vient de s’emparer de la prison de Blackgate . Il manque cependant une information de première importance : pourquoi ?! Par simple esprit de revanche sur ce que la Cour des hiboux et Batman lui a infligé ? Un peu faiblard comme concept même si certes, il en faut peu pour justifier des actions de cette portée menées par ce terroriste surdopé au Venom . L’histoire présente également quelques lacunes quant à la nouvelle gestion de Gotham. Grâce au numéro consacré à Scarecrow on sait donc que les quartiers sont répartis à l’instar de No man’s land entre plusieurs anciens prisonniers d’Arkham, le tout sous la direction du nouveau maire, le Pingouin . Mais ce sont autant d’informations qu’on n’a pas vraiment vécu. On nous les présente juste en signifiant que cela s’est passé ainsi. Enfin, on retombe dans le même principe que les grands événements du Batunivers avec un défilé des plus grands vilains même si cette fois de nouveaux, créés par Morrison ont droit à une place sacrée au Panthéon. Le professeur Pyg est parfaitement mis en avant, lui et sa manie irrationnelle de charcuter tous les êtres humains qui lui passent sous la main. Enfin les dessins de Scot Eaton sont plutôt classiques même s’ils remplissent parfaitement le contrat. Mais encore une fois, on n’a pas l’impression d’assister à un événement majeur. Mais laissons la scène se mettre en place car Bane a enfin mis la main sur un atout majeur pour la suite des événements. Une surprise qui a mon goût ne passe pas mais que je laisse à tout un chacun le loisir de savourer à sa convenance.



Suicide Squad 24
Un épisode qui retourne vraiment le cerveau, pardonnez l’expression. Et évidemment dans le bon sens du terme. Matt Kindt a laissé derrière lui les quelques mauvais épisodes du Villains Month pour se livrer ici à une petite prouesse scénaristique qui, à n’en pas douter, en déroutera plus d’un mais ravira ceux qui comprendront la chute. Toujours bloquée dans la prison de Belle Reve, Amanda Waller n’a pas dit son dernier mot comme on a pu le voir dans l’épisode de septembre consacré à Deadshot et tente de mettre en place une nouvelle équipe de Suicide Squad qui ne se serait pas encore ralliée au Syndicat du Crime .
Entre le retour d’anciens personnages, l’arrivée d’autres dans la série et la création d’un héros et d’un ennemi pour équilibrer le tout, le scénariste joue sur le même tableau qu’Ales Kot en jouant la carte psychologie-de-comptoir-de-super-vilains mais qui marche à la perfection, notamment, encore une fois, grâce à James Gordon Jr. Mais c’est vraiment dans les dernières pages que se trouve ce coup de théâtre qui met en valeur la malice du scénariste. D’autant plus que les plus persévérants lecteurs des New 52 seront récompensés avec le retour d’un personnage de la première vague du reboot, disparu pour avoir été maltraité mais qui pourrait connaître une nouvelle vie grâce à la Suicide Squad. Finalement on oublie que le lien avec Forever Evil est pour l’instant ténue mais en aucun cas il ne faut s’inquiéter, Matt Kindt sait enfin ce qu’il fait.



Phantom Stranger 12
Avec une semaine de retard DeMatteis livre un épisode qui ne méritait pas forcément de figurer parmi les tie-ins de Forever Evil. Mais c’est le cas car l’intrigue se déroule en même temps, contrairement aux autres séries dont les événements prennent place avant Forever Evil. De plus, ce chapitre laisse présager que les prochains trouveront parfaitement leur place dans le grand crossover. En attendant, on assiste ni plus ni moins au retour du Phantom, condamné par l’ange Zauriel à disparaître définitivement pour être retourné au Paradis. Ce qui n’est pas une réelle surprise mais le scénariste parvient de manière habile à rendre son retour crédible. Tout en remettant en quelque sorte le personnage sur le droit chemin tellement on retrouve par moment le charismatique, mystérieux et solitaire Phantom d’avant reboot.
Il se voit en plus affublé ici de deux compagnons de misère dont un, plutôt passé jusqu’ici inaperçu et qui se révèle être très bien exploité par le scénariste. Et sans oublier la liste d’ennemis du Phantom qui ne cesse de s’allonger. Si la présence de Sin Eater n’est pas la source du grand intérêt de ce titre, il contribue encore une fois à la restitution de l’aura du personnage principal en faisant le grand ménage autour de lui.
Les dessins de Fernando Blanco sont quant à eux toujours aussi bons, précis même s’il abuse parfois des gros traits noirs. Mais les expressions sur ses visages sont toujours aussi bien représentées, tout comme son jeu d’ombre qui crée la juste ambiance pour cette série.





Cette semaine DC a lancé une nouvelle série, Superman-Wonder Woman. L'ami Kal-El vous livre son avis ici.
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