[Review VF] Les Dossiers de Hellblazer Tome 2

[Review VF] Les Dossiers de Hellblazer Tome 2
Voilà qu'Urban Comic revient avec John Constantine, suite à un premier très bon Dossier, nous retrouvons sur ce nouveau volume une équipe créative de qualité constituée de Jamie Delano et de Jock. Mais cela suffit-il à faire un bon comic book ? C'est ce que nous allons voir.



Hellblazer est l'image pour moi de la liberté éditoriale de Vertigo, par le personnage de Constantine, les auteurs pouvaient mettre dans leurs récits des choses qu'il aurait été impossible de voir ailleurs. Hellblazer appuie là où ça fait mal, met en avant un personnage d'un rare cynisme, et un univers noir comme je les aime.
Point qui me semble important à préciser est la présence de Delano comme dit précédemment. Le monsieur est à l'instar d'Alan Moore un auteur important qui a lui aussi longtemps écrit sur Hellblazer lui offrant ses sublimes premiers récits.
Revenons rapidement sur l'intrigue de ce volume. Constantine croise par hasard une jeune femme du nom d'Aseera, rapidement envouté par son parfum, elle le conduira au British Museum où sa journée va prendre un tout autre sens. De Londres au champ de bataille irakien, il n'y a qu'un pas. Constantine va être enrôlé dans une étrange affaire, devant partir pour l'Irak interroger un suspect peu coopératif. Et comme d'habitude avec Constantine, l'occulte aura son rôle à jouer.

L'intrigue est ici plutôt superficielle, elle n'est finalement qu'un prétexte pour Delano de critiquer le conflit armée irakien. Car oui, la majeure partie de la narration n'est là que pour ça, venir mettre en avant les terribles problèmes que soulève la guerre, les exactions des militaires américains sur leurs prisonniers. Ce plan du comic book est en soit même plus qu'appréciable, et bienvenu de la part de Delano. Cependant, est-ce qu'un comics Hellblazer n'est qu'une critique de la société ou d'un fait ? Cette partie a bien évidemment toujours était dans l'ADN de la série, mais il manque quelque chose. L'intrigue manque de force. Le vrai souci est que tout semble réellement se passer sur la fin du récit (à noter qu'un ennemi important de la mythologie de la série fait ici son apparition, les fans seront donc ravis de le retrouver), et finalement le tout manque un peu de force.
Un bon Hellblazer doit être un savant mélange entre ces remises en cause, un scénario qui tient la route, et une bonne dose de magie.

Un bon point de l'ouvrage est la maîtrise du personnage de John Constantine qui est toujours aussi plaisant et drôle à suivre. Plus le récit avance, plus John ressemble à ce qu'il a toujours été, une belle ordure. La fin en est la preuve, et cette dernière scène est particulièrement jubilatoire après ce qu'il a pu traverser.



Avec Jock au dessin, force est de constater que le lectorat sera divisé. Certains retrouveront avec plaisir un dessinateur de talent, les autres auront bien du mal avec son style. Tout en étant un amateur de l'artiste, il m'a semblé qu'il n'était pas en grande forme. Pas que ce soit moche bien entendu, juste que Pandemonium ne révèle pas toute la puissance du trait du monsieur et c'est tout de même dommage. A contrario, la construction de ses scènes et sa mise en page conservent toute leur force habituelle.

Attention, je vous ai ici parlé du récit principal de ce volume, seulement il en existe un second, bien plus mince en termes de pages. Il s'agit en fait de l'épisode 181 de l'ancienne série régulière, cette fois écrit par Mike Carey, mais également dessiné par Jock. Un argument qui suffisait à l'éditeur pour l'ajouter à Pandemonium.
Il s'avère plutôt agréable mais n'apporte pas forcément grand chose. Je ne m'attarderai cependant pas plus dessus car Jock peut bénéficier des mêmes critiques qu'au dessus, et le scénario lui n'est pas des plus intéressants. Mais surtout, on est en droit de poser la question de la pertinence d'introduire un tel épisode sous le seul prétexte qu'il est dessiné par Jock. Car malgré l'avis de l'édito, loin d'être auto-concluant, cet épisode ouvre la voie à un arc narratif mené par Carey jusqu'au #193, déjà publié en France par Panini. Outre le fait que le lecteur lambda ne sait pas qui était Gary Lester, il est en droit de comprendre ce que la phrase " le chien se presse à la première porte" signifie.
Peut-être serait-il temps que l'éditeur publie donc la série régulière plutôt que des hors-séries agrémentés de quelques épisodes sans tenant ni aboutissant.

Au final, ce deuxième tome des Dossiers d'Hellblazer s'avère intéressant de par la critique qu'il apporte de la guerre en Irak (même si en soi, les critiques ne sont pas nouvelles), cependant le scénario reste un peu trop faible. Heureusement, retrouver John Constantine s'avère toujours être un plaisir.



[conclusion=3][/conclusion][onaime]- Constantine, égal à lui même
- La présence de Jock...
- Le thème du conflit irakien[/onaime][onaimepas] - Un scénario qui manque de force
-...Mais Jock qui n'est pas au top de sa forme [/onaimepas]
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