Même pendant les grandes vacances le
Zap'DC est là pour sélectionner les séries New 52 à ne pas rater ou celles à fuir comme c'est le cas cette semaine. Une fois n'est pas coutume, 14 titres sont sortis cette semaine, surement trop, avouons-le, pour cette période. Et dès la semaine prochaine, une nouvelle vague d'annuals fera son retour. D'ici là, voici notre sélection et comme chaque samedi, le
Zap'Marvel de Susano est également disponible. Bonne lecture !
Batman/Superman 2 (5/5)
Nous effleurons ici le domaine des dieux tellement le travail de Greg Pak au scénario et de Jae Lee nous plonge dans une ambiance, un univers si peu courant dans les comics mais tellement captivant. En découvrant la première page de cet épisode, le temps semble s’arrêter. Et sans qu’on n’en prenne réellement conscience, les cases puis les pages défilent, à l’instar des personnages tous distinguables, même les deux versions de
Batman et
Superman , jusqu’à la fin. Et si la magie a vraiment opéré, on est pris d’un double désir. Évidemment celui de connaître la suite de cette aventure incroyable qui se déroule plusieurs années avant le
statu quo actuel de l’univers DC et surtout, histoire de patienter jusqu’au mois prochain, revenir sur ses pas et se replonger dans cette issue. Il est de plus en plus clair que les
Batman est
Superman aperçus dans l’épisode précédent ont été propulsés sur une terre parallèle, sûrement Terre-2 car ici
Batman est marié à Catwoman, et cela donc quelques temps avant que Darkseid ne détruise en grande partie la planète. Et les alter-egos apprennent ici à s’apprivoiser dans une tension à couper au couteau. Et si la magie opère c’est évidemment grâce au talent (euphémisme de la semaine) de Lee qui nous offre ce style graphique épuré, stylisé, même un peu froid mais qui fonctionne à merveille. Complété par des jeux de couleurs qui rendent jusqu’à maintenant cette série unique. Avec ce deuxième opus, l’essai est plus que transformé, la série mérite d’être ovationnée car même si les mots sont rares, les dialogues et leurs silences en sont tout autant des perles.
All Star Western 22 (4,9/5)
Un épisode parfait sur tous les plans qui mériterait de figurer au top avec
Batman-Superman mais dans une subjectivité assumée je laisse ce dernier en première place. Jonas Hex à notre époque, enfermé à l’asile d’Arkham et traité par le descendant de son
Ancien partenaire (et fondateur de l’asile), Amadeus : c’est croustillant. Surtout quand Gray et Palmiotti le lance sur des débats qui émaillent la société actuelle (la cigarette d’aujourd’hui est un poison, le port d’arme c’est cool, tout le monde devrait en avoir une pour se défendre, tout était bien mieux avant). Le récit comblera de plaisir le Batfan car le
Chevalier Noir apparaît même ici, après Batwing dans l’épisode précédent. En effet Jonas Hex raconte à Jérémiah
Arkham qu’il a des parts dans le musée d’Alan Wayne, l’ancêtre d’un certain Bruce. Ce que rapporte le médecin au riche héritier, qui retrouve la trace de cet accord, donnant ainsi du crédit à la théorie de ce fou d’Arkham qui prétend avoir voyagé dans le temps. Les dialogues fleuris sont un régal, l’histoire avant à 200 à l’heure. Le gang des Mutants célèbres grâce à Miller refait parlé de lui. La série est cohérente avec celle de
Batwing car on apprend à la radio que
Lucius Fox a été kidnappé. Les dessins des Moritat illuminent cette issue qui nous offre en plus de luxe de fournir 30 pages sans bémol, n’ayant pas de back-up. Le duo Jonas/Jérémiah est aussi drôle que celui composé du chasseur de primes et l’ancêtre du médecin. Vraiment un épisode qui nous fait dire qu’il y a encore du bon chez DC.
The Flash 22 (3/5)
Une timide note pour un timide récit. Même si celui-ci voit enfin Flash rencontrer son plus grand ennemi en devenir, cet instant s’est tellement fait attendre qu’il en perd de son intérêt. Même la sublime double-page de Manapul et Buccellato (également co-scénaristes comme toujours), ne contribue pas à rendre incontournable le duel véloce. Mais l’histoire n’en reste pas moins bonne pour autant. Car Iris et Flash continue de se rapprocher, ce dernier donne même une combinaison à la femme pour ne pas être détecté par Reverse Flash et devient en quelque sorte Flash, sous les yeux circonspects de Patty. On retrouve également la trace du monorail du Dr Elias, dans un lieu symbolique pour Flash mais il ne s’agit que d’un détail qui satisfera les lecteurs réguliers, sans être vraiment crucial pour l’intrigue… pour le moment. Mais justement, en plus du faible l’intérêt que cette scène présente, on se demande complètement comment Flash en est arrivé à se rendre à cet endroit. Rien n’est expliqué et cette zone d’ombre est déconcertante car laisse à penser qu’on a raté un détail. Toutefois les dernières pages éclipsent très vite ce problème et nous jette dans un suspense à l’image de ce que les scénaristes ont produit jusqu’à maintenant. Signe que la qualité de la série reste constante.
The Dark Knight 22 (2/5)
Il est vivement conseillé avant d’entamer la lecture de cet épisode qui marque un nouvel arc de Gregg Hurwitz de se munir d’une bonne dose de courage pour aller jusqu’au bout tant les dessins d’Alex Maleev sont laids. Et tous les personnages passent sous le scalpel non aiguisé de l’artiste bulgare qui avait pourtant fourni de bons travaux chez Marvel. Même la quasi pleine-page montrant
Batman fait mal aux yeux à cause des traits anguleux qui le représentent. Mais ici les dessins imprécis, les gros aplats noirs desservent totalement un scénario qui relève toutefois la qualité de l’épisode même si celui-ci ne restera pas dans les annales. Après avoir été capturé dans la série
Batman , Clayface s’est échappé et revient se fondre dans la noirceur de Gotham, en dévalisant des bijouteries et en enlevant un allié du
Chevalier Noir . L’issue joyeuse ne tardera pas trop pour celui-ci, après un faux suspens s’étalant dans un éternel et long dialogue entre
Batman et Alfred. Les séquences émotions sont également au rendez-vous. Sortez vos mouchoirs, le chien Titus et ce qui semble être une fugace réminiscence du visage de
Damian sont de la partie. Sans oublier évidemment les allusions à la mort de Natalya à qui Bruce avait révélé ses secrets. Bien mal utilisées car finalement peu émouvantes, plutôt téléphonées. Mais ce qui sauve l’histoire est la mise en avant du caractère inidentifiable de
Clayface , qui parvient à prendre la forme de quiconque pouvant lui permettre de s’enfuir. Une bonne piste qui permet de faire abstraction des dessins.
Larfleeze 2 (0,5/5)
Keith Giffen n’a vraiment pas peur du ridicule. Après l’échec cuisant de la série
Threshold (8 issues avant d’être annulée) il récidive avec une histoire toujours située au cœur de l’univers cosmique de DC. L’essai du premier épisode était loin d’être concluant mais preuve en est ici qu’il est plus que sur la mauvaise pente. Dans une volonté de faire sûrement une série dite décalée, imprégné d’un humour lourd, il inonde le récit d’une multitude de dialogues qui au mieux feront sourire un très bon public mais éprouvera la patience de la majorité. D’autant qu’il se lance sur le terrain miné de l’absurde pour laisser au second plan le titanesque combat auquel se livre Larfleeze, aux prises avec un gros méchant au nom imprononçable. La moitié de l’épisode se résume à un échange entre les laquais des deux adversaires, qui laisse présager que l’ennemi de l’Agent orange est vraiment très dangereux pour notre univers, devenu son terrain de chasse. Mais évidemment, impossible de prendre cette menace au sérieux tellement le scénario n’a ni queue ni tête. N’est pas Camus qui veut et même si Giffen n’a pas cette prétention, cette tentative de proposer un récit différent est aussi vaine que celle dont il avait fait montre avec
Threshold de créer un nouvel univers. L’humour a toujours été son porte-drapeau mais à outrance il ne peut que nous faire regretter la patte de Geoff Johns lorsqu’il a créé le personnage de Larfleeze. Et on n’ose imaginer ce que cela donnera dans cette série régulière. Le back-up suffisait et permettait même d’épargner nos yeux car les dessins de Scott Kolins sont toujours aussi rédhibitoires. Pas moches, mais grossiers, comme certains écarts de langage employés ici et les personnages sont trop souvent disproportionnés.
Teen Titans 22 (0/5)
Chaque mois c’est quasiment la même rengaine. Que pouvons-nous faire pour faire comprendre à DC que Scott Lobdell est mauvais ? J’envisage le boycott de ses titres dans le Zap car même pour vous lecteurs, cela va devenir ennuyant de lire toujours la même chose. Alors surement pour la dernière fois, voici ce qui ne va pas dans cet épisode (la série) de
Teen Titans.
Trigon ne tient pas en place et continue de jouer à cache-cache avec les jeunes Titans et Lobdell avec nos nerfs (les vrais, ceux qui provoquent un énervement). Le démon quitte le champ de bataille, encore une fois, puis réapparaît au moment où on ne l’attend pas, encore une fois. Les protagonistes sont tout sauf des personnages attachants. Des têtes-à-claques, des morveux qui se prennent pour des adultes, à la limite de devenir antipathique. Encore une fois on nous ressert la même histoire autour de
Kid Flash . On a compris que c’est un criminel qui vient du futur et qui a perdu la mémoire. On peut passer à autre chose maintenant ? Raven est juste ridicule. Les jolis dessins et les couleurs vives ne peuvent pas sauver ce titre, tout comme il est plutôt malvenu de la part de DC de faire de l’autopromo dans ces pages pour qu’on télécharge leur application. Et non, la bande de bureaucrate sortie de nulle part et censée nettoyer tout le bazar provoqué par la bataille ce n’est pas une super bonne idée. En plus la femme ressemble beaucoup à Amanda
Waller mais
Red Robin déclarant ne pas la connaître, il se peut que ce ne soit pas elle. Mais en fait on s’en fiche un peu, cette apparition est tellement tirée par les cheveux.
Voilà, je pourrais continuer encore longtemps mais je préfère m’arrêter et ruminer seul ma déception devant l’échec cuisant de cette série.
Justice League Dark 22
La review du troisième épisode de
Trinity War est à découvrir
ici.
Constantine 5
Premier tie-in du crossover
Trinity War, sa review est également disponible
ici.
Aquaman 22
Cet épisode est encore une fois une petite perle subaquatique. Plusieurs intrigues et attaques compliquent plus que jamais la vie d’Aquaman qui bientôt ne saura plus où donner de la tête. La série continue de se hisser au top des New 52 et l’arc
Death of a king révèle chaque mois son lot de surprises.
Catwoman 22
La série prend une tournure très étrange tandis que
Catwoman plonge dans les souterrains de Gotham pour retrouver Rat Tail. Tout un nouvel univers y est ici présenté, avec l’apparition du vilain Dr Phosphorus nouvellement doté d’une fille, Tinderbox (aucun lien avec Wildstorm). Une nouvelle intrigue s’installe, Catwoman s’improvise en messagère-entremetteuse. De quoi laisser dubitatif.
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