[Zap'DC#08] Semaine 23

[Zap'DC#08] Semaine 23
Cette semaine a été marquée par l'annonce du prochain gros event après Trinity War, le Villains Month et sa mini-série Forever Evil.
Deux gros rendez-vous où l'éditeur n'aura pas le droit à l'erreur s'il compte faire face à la folie Marvel Now!
Et plus on s'en reproche, plus les séries régulières semblent baisser en qualité. Signe que l'attention des scénaristes et éditeurs est porté ailleurs. C'est ce qu'on espère car si la qualité des deux events est proportionnelle au bas niveau qu'affiche la majorité des séries en cours, on aura droit à des histoires mémorables cet été.
Mais on a tout de même pu découvrir de jolies choses.
Voici la sélection de la semaine et n'oubliez pas que la Maison des Idées a aussi droit à son Zap' ici.






Green Arrow 21 (4,5/5)

On a comme l’impression de lire la même histoire avec les mêmes décors depuis quatre numéros. Et c’est normal car la première scène de cet épisode qui marque la fin du premier arc de Lemire est identique à l’incipit du précédent épisode. Green Arrow qui arrive encore une fois à Black Mesa mais cette fois, au lieu de nous plonger encore une fois dans un flashback, Lemire joue enfin cartes sur table et dévoile ce qu’il prépare au personnage principal. Et attention, c’est une sacrée aventure qui l’attend. Le scénariste se montre plus qu’ambitieux en plaçant Oliver Queen au cœur d’une quête pleine de belles promesses, tout en s’offrant le luxe de révéler le lien qui unit son père à l’île sur laquelle il est resté captif. Et surtout, la véritable identité de Komodo. On peut s’attendre également à voir un pont s’établir avec la série Katana, via ces différents clans mystérieux des Outsiders (rien à voir avec ceux avant reboot a priori). On est à des lieues de ce que les précédents scénaristes nous ont proposé jusqu’à maintenant sur cette série, et ça fait du bien. Surtout si Lemire continue de faire équipe avec Andrea Sorrentino qui nous régale toujours autant avec ses traits si particuliers. Sans faire dans la surenchère psychédélique ils nous plongent dans la vision de Green Arrow , au travers de couleurs vives qui illuminent complètement les pages. Un très beau résultat qui ne peut que nous donner envie de lire la suite. Au passage, Lemire va même jusqu’à faire revenir un personnage peu connu du DCUniverse, John Butcher, un indien, qui avait l’habitude de travailler avec Green Arrow .



Dial H 13 (4/5)

Cet épisode est un nouveau pas vers les confins de l’imagination de Miéville. Dans l’épisode précédent nous avions droit à un feu d’artifice de super-héros, la bande des Dial, utilisant des cadrans de téléphone pour se transformer en des personnages loufoques. Ici, le récit nous offre un temps-mort dans l’histoire de Roxie et Nelson qui tentent d’arrêter les deux vilains Centipede et Fixer. L’issue débute dans un lieu très particulier qui restera inconnu jusqu’à la fin de l’épisode mais avec les personnages déjà aperçus le mois dernier. Evidemment, cette issue comme toutes les autres depuis le #0 n’est pas du tout new reader-friendly. Mais ce serait tellement dommage de passer à côté de la petite histoire en fil rouge que nous raconte Open-Window-man, l’un des rares super-héros à ne pas utiliser de cadran téléphonique mais doté d’un vrai pouvoir. Il s’agit en fait d’un dialogue avec un petit garçon qu’il dessine sur un mur, qui n’est pas sans rappeler Bruce Wayne enfant. Un échange plein de charme et de finesse. Et même si on ne comprend pas tout au récit, leur conversation nous offre la possibilité de saisir l’intrigue principale résumée en quelques phrases pour ne jamais perdre le lecteur. Un mot également sur le titre de cet épisode Tekel Upharsin. Il fait référence à un passage de la Bible, l’inscription sur le mur, durant lequel une main invisible écrivit un message sur un mur dont personne ne comprit le sens à part un prophète. Depuis, l’inscription sur le mur connote toujours un mauvais présage. Au-delà d’être un indice sur la suite des récits, Miéville lance un clin d’œil sur le fil rouge de cette histoire et de manière plus globale désigne le lecteur attentif qui saura comprendre ses propos comme un prophète. Les autres pourront sinon admirer les sublimes dessins de Ponticelli qui bénéficient en plus d’une parfaite colorisation.






Detective Comics 21 (3,5/5)

Entre l’épisode du mois et son back-up, John Layman s’est amusé ici à un exercice qu’on ne peut qu’apprécier : relier les trois séries autour du Chevalier Noir que sont Batman, Detective Comics et The Dark Knight. On trouve donc ici pour la première fois Harper Row qui participe encore une fois à une nouvelle enquête de Batman . Jusque-là rien d’étonnant vu que les 11 prochains épisodes de la série de Snyder seront consacrés aux premières aventures du justicier, vraisemblablement la continuité est transférée dans la série Detective Comics. Et pour lancer un nouvel arc, le scénariste va puiser dans le #0 l’inspiration nécessaire et fait revenir un personnage qui a croisé les jeunes années d’entraînement de Bruce Wayne . Si les explications pour justifier le retour de cette femme sont un peu bâclées, à l’instar de sa mission à Gotham City, l’identité révélée de son maître et mandataire laisse rêveur. Peut-être aurons-nous même droit à histoire qui se rattachera à celle de Red Hood … Toujours est-il, l’ombre de Robin continue toujours de flotter au-dessus d’Harper. Quant au back-up, il se concentre sur Man-bat alias Dr Langstrom. C’est surtout lui qui relie Detective Comics à Batman et The Dark Knight dans un court récit qui ne brille pas pour son originalité mais qui nous permet de profiter du joli coup de crayon d’Andy Clark qu’on avait déjà pu apercevoir dans le #19.
Donc un numéro un peu plus léger que les précédents mais qui permettra de suivre les aventures du Chevalier Noir face à l’un de ses plus gros ennemis pendant que Snyder s'amusera avec son Zero Year.



The Movement 2 (2,5/5)

Après les courtes présentations des jeunes Anonymous version super-héros dans un premier épisode qui laisse encore un goût amer, on se plonge ici un peu plus en détail dans ce qui fait la personnalité de chacun. Le groupe de jeunes marginaux se révèle finalement être un peu plus en relief qu’on ne pensait. Evidemment rien d’original, comme dans chaque groupe de super-héros, il y a dissension. Marquée ici par le personnage féminin Katharsis qui promet de bons coups de sang pour rythmer la série. Et comme dans chaque groupe, il y a forcément un traître. Évidemment les soupirs ne sont pas de trop. Mais ne jugeons pas trop hâtivement, attendons de voir comment Gail Simone nous amènera à cette intrigue. Surtout quand on voit la tournure que prend le récit, grâce à des dialogues cohérents et fluides, surtout entre les antagonistes. Avec la fin de cet épisode et l’apparition d’un personnage que les fans de l’univers Wildstorm seront ravis de retrouver, cette série justifie un peu mieux sa présence dans la franchise The Edge déjà coutumière de voir des titres avec les personnages de cet univers aujourd’hui délaissé. Car jouer la carte « série engagée » pour expliquer que la série ne pouvait pas être dans celle de Young Justice , on n’y croit pas. Pourtant ça ne vole pas plus haut que Teen Titans par exemple. Certes la dimension sociale est présente, car les personnages ne font que ressasser les raisons de leur combat (lutter contre l’injustice, etc.) mais pas au point d’en faire une série au concept innovant comme DC avait voulu le faire croire. On est encore bien, bien loin d’un V pour Vendetta dont l’ombre planait surtout dans le premier épisode. Souvent imité… Rien sur les dessins, ils sont banals.






Swamp Thing 21 (2/5)

Depuis leur départ je n’ai jamais sûrement autant regretté Snyder et Paquette. Et ce n’est pas la magnifique cover de Jock qui améliora cet épisode, voire cet arc. Ecrite par Charles Soule, la créature est presque encore plus humaine que les hommes qu’elle rencontre. Mais ici son humanité se retranscrit dans ses interrogations, ses hésitations, son ignorance aussi, cela continue de nuire à son charisme, sa présence et sa force. Ici il est interrompu dans sa quête pour trouver le « seeder » qui abime la Sève par une femme énigmatique, Capucine, tout droit sortie de l’époque médiévale et qui requiert sa protection. On n’en saura pas plus et on reste sur notre faim mais en contrepartie on se penche un peu plus sur l’histoire des autres avatars du « Green ». On sent l’intention de Soule de créer une mythologie autour de ces entités, un peu dans le prolongement du #0 mais il lui faudra plus que 2-3 pages par épisodes pour cela. Et surtout, ne pas abuser des pseudo-flashbacks-voyage dans le temps.
Un détail sur la cohérence, comment en plein bayou, en Louisiane, des sapins peuvent-ils pousser dans l’eau ? Même si ces arbres sont en fait le Parlement, côté botanique on repassera, les auteurs se sont juste trompés de conifère.




Stormwatch 21 (1/5)

Pour tout avouer, j’ai été obligé de me replonger dans l’épisode précédent pour pouvoir essayer de comprendre celui de ce mois-ci. Puis finalement aussi dans l’antépénultième épisode. Donc en constant flagrant s’opère aussitôt : avec cette nouvelle équipe, rien ne va plus. Et ce ne sont pas les fugaces apparitions de Lobo qui changeront la donne. La série a été rebootée sans sommation, de gros vilains réunis sous le nom de Kollective en seraient la cause dans l’histoire. Et dans cette épisode, Jim Starlin, le scénariste, nous fait la grâce de nous expliquer un peu plus encore ce qu’il se cache vraiment derrière ce reboot. En gros, ce Kollective maîtrise le cours du temps et souvent, pour éviter qu’une énorme catastrophe se produise, il n’hésite pas à effacer toute une partie de l’Histoire. C’est donc ce qu’il s’est produit ici. On sait qu’avant sa disparition, les précedents Stormwatch n’étaient pas un symbole d’union. Kollective les auraient donc effacés pour prévenir l’arrivée d’une grande tragédie. D’où ce retour dans le passé, au moment même où l’équipe se formait. Mais à partir de là, l’Histoire va emprunter une autre voie que celle qu’on nous avait présentée dans les premiers épisodes de la série New52. D’où également le retour de l’ancien graphique du titre de la série identique à celui de l’époque Wildstorm. Autant dire que ça devient compliqué à suivre. D’autant que les dessins faiblards des trois artistes, Guichet, Lebeau et Underwood, ne sont pas là pour nous aider. Les personnages sont toujours aussi creux, ce qui aide évidemment le lecteur à ne pas s’attacher à eux. Ici, la plus jeune d’entre eux a même ici le rôle-titre de l’idiote. Lobo est encore loin de ce qu’il était avant reboot et pourtant il semble être le personnage-clé de cette nouvelle continuité. Ca ne présage rien de bon.







Earth 2 #13 : un numéro bien trop bavard qui fait la part belle à Captain Steel . Un nouveau super-héros nous est présenté, peut-être trop en détail. On reste toujours sur sa faim quant à ce nouveau Batman et la fin laisse pantois, mais par forcément de façon positive.

Action Comics #21 : c’est la dégringolade. Il semblerait qu’on assiste au premier véritable combat entre Luthor et Superman mais ce qui aurait dû être un événement d’envergure n’est finalement qu’un énième fiasco pour la franchise de l’homme d’acier. Fin de l’arc et de la présence de Diggle. On passe enfin aux choses sérieuses ?

Batwing #21 : Palmiotti et Gray font le pari fou de nous présenter un membre de la Batfamily qui a déjà une vraie famille. Après un beaucoup trop long premier combat, l’épisode prend une tournure qui permet de jouer sur sa spécificité. Au point de permettre à la série Batwing de tirer son épingle du jeu.

Green Lantern #21 : N’est pas Geoff Johns qui veut. Sûrement à l’insu de son plein gré, Venditti le prouve. Preuve en est, ce concept narratif violente scène d’intro jusqu’à l’apparition d’un élément ou personnage choc, puis flashback usé jusqu’à la moelle mais servi ici pour nous servir une scène entre Hal et Carol qui aurait pu servir de base pour la série Twilight…ah, on me dit que c’était justement le cas. La reconstruction d’Oa garde toutefois beaucoup de potentiel. Laissons Venditti faire ses preuves sur plus d’un numéro. Mais mauvais départ.
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  • TheShadow2012
    TheShadow2012

    il y a 11 ans

    Je trouve bizarre que la note de Détective Comics ne soit pas plus haute que cela comparé au contenu de la critique qui me parait uniquement élogieux. Bon... Est-ce qu'il y aura une review de GL 21 pour comparer avant Geoff Johns/ Après GJohns ?

  • susano-wo
    susano-wo

    il y a 11 ans

    Comment veux-tu faire ce genre de critique sur Green Lantern alors que Venditti n'a réalisé qu'un seule numéro sur la série ? Si tu veux comparé, hé bien tu prends le premier chapitre de Geoff Johns présente GL et tu le compares à celui de venditti.... mais encore une fois, c'est pas malin d'effectuer une comparaison sur un seul chapitre puisque les histoires se découpent en arc de plusieurs chapitres. Et quant à la note de Detective Comics pas plus élevé, c'est parce que DavIds veut absolument faire une sorte de classement des sorties hebdos qu'il met en avant, et comme cette dernière n'est pas au niveau des deux chapitres au-dessus, il lui met un peu moins.

  • Fire
    Fire

    il y a 11 ans

    Je pense que Venditi pourra apporter beaucoup a gl. Johns l'a bien étoffé et rendu spectaculaire, Venditi peut développer la caractérisation des personnages, des scénario plus travaillé, ... Et justement si on compare les 2 numéros ( le 1er de John's et celui la) je préfère celui de Venditi. Les 2 premiers arc de Johns ne m'avait pas spécialement enchanter c'est petit à petit que sa a pris de l'ampleur. Donc laissons lui le temps a Venditi avant de dire que c'est un mauvais départ! Daccord avec toi sinon green arrow et dial h sont vraiment d'excellente serie depuis quelques temps ( les meilleurs même peut etre) et Dommage que dial H soit annuler c'est vraiment une excellente série ! Je suis beaucoup plus mesurer pour détective... Franchement j'accroche pas au batman de layman que je trouve plat, sans profondeur , même si l'arc avec emperor penguin était une bonne idée c'est le personnage de Batman lui même que je déplore dans cette série.