Semaine un peu spéciale chez DC. Nous avons eu droit à la publication de beaucoup plus de titres que de coutume et parmi ceux-ci, des épisodes clé comme celui de
Green Lantern ou de
Justice League. Vous les retrouverez dans des rubriques à part.
Et n'oubliez pas, vous pouvez aussi découvrir le Zap'Marvel de la semaine
ici.
The Flash 20 (4/5)
C’est déjà la deuxième fois que Manapul et Buccellato nous vendent l’arrivée de
Reverse Flash dans un épisode. Il tient en haleine le lecteur en nous présentant la nemesis de
Barry Allen qu’à une reprise dans cet épisode ainsi qu’une autre plus tard, avant la fin où l’on ne distingue que sa silhouette. Des apparences fugaces qui auront le mérite de susciter notre curiosité. Largement satisfaite toutefois ici grâce à, d’une part, en trame de fond, la vie amoureuse de Barry qui continue d’avancer, le meurtre de sa mère et l’arrestation de son père étant confirmé, comme Johns nous l’avait présenté avant reboot. Mais surtout, l’enquête que mène Flash sur la mort de quelques personnes qui sont sortis avec lui de la force véloce donne un petit air de polar à cet épisode. Le tout dans un équilibre parfait.
Le scénario sait également nous prendre par les sentiments quand on voit ce qu’il nous prépare pour le mois prochain. Une rencontre aura lieu, du genre de celle qu’on attendait depuis le début des New 52. De quoi nous faire patienter encore un peu. D’autant qu’on entre tout juste dans un récit de 6 épisodes.
Et évidemment, cet épisode ne serait pas aussi réussi sans les dessins de Manapul. Force est de constater qu’il est en train de laisser son empreinte sur cette série tellement le trait atypique de ses dessins est reconnaissable et digne des grands illustrateurs, et pas que des comics. Surtout, des dessins toujours mis en valeur par une colorisation vive et bigarrée.
The Dark Knight 20 (3/5)
Aïe… Ce qui pouvait effrayer en regardant les solicitations se confirme de plus en plus : l’arc autour du
Chapelier Fou tombe dans les mêmes travers que celui sur l’Épouvantail : trop long. L’histoire avance cependant, mais beaucoup trop lentement. Gregg Hurwitz joue un jeu très dangereux car même si l’ambiance polar que j’avais salué le mois dernier règne toujours dans ses pages, il faut tout de même attendre la fin de l’épisode pour voir survenir un événement a priori décisif pour la suite et même pour le Batunivers.
Mais la folie irrationnelle du Chapelier hante toujours ici les dessins pudiques de Kudranski. Le noir domine toujours, il est plus intéressant de se concentrer sur ce qu’il se passe dans l’ombre que d’observer les éléments mis en lumière. A tel point que dans ce jeu de clair-obscur ce sont finalement les ténèbres qui gagnent puisque la seule source de lumière qui pourrait encore rassurer la ville de Gotham et le lecteur s’en retrouve finalement éteinte d’une tragique manière. La suite est donc pleine de promesses.
Teen Titans 20 (2,5/5)
A la fin de l’été, cette série sera la seule à représenter la jeune génération de super-héros. Quelle ironie ! Surtout quand on se souvient de la meilleure qualité de la série avant reboot, notamment lors du run de Geoff Johns. Depuis, la série New 52, on doit l’avouer, ne lui arrive pas à la cheville. Et évidemment, cela se ressent dans cet épisode. Pourtant
Raven est là, aux côtés des super-ados et le personnage, fille du démon Trigon est doté d’un gros potentiel pour produire de bonnes histoires. Mais Scott Lobdell s’est sûrement mis en tête de saboter les séries iconiques de DC.
Ici, il est tout simplement parvenu à briser le rythme de lecture en casant après les premières pages, un flashback pour raconter les origines de Trigon. Une facilité narrative dont on se fiche un peu, en plus, parce qu’il y a tout de même une vingtaine de morts et un ennemi aux pouvoirs psychiques dans les rues de New York qui nous intriguent beaucoup plus. Lobdell nous montre une bonne fois pour toute qu’il ne sait pas raconter d’histoire.
C’est avec soulagement qu’on voit le flashback se terminer mais malheureusement on a très vite l’impression de tourner en rond quand on découvre les nouveaux ennemis des Teen Titans. Ce qui empêche cet épisode de finir dans les catacombes de ce classement car on a encore l’espoir que l’histoire décolle grâce aux prochains événements.
Mais aussi, ils ne faut pas oublier de souligner que les dessins de Barrows aidé de Patrick Zircher sont toujours aussi dynamiques, surtout dans les dernières pages. Détails et couleurs sauvent une série en perdition. Jusqu’à quand ?
Fury of Firestorm 20 (2/5)
Le rideau tombe également sur cette série. Qui est pourtant loin d’être l’une des plus mauvaises. Comme le prouve ce dernier épisode. Depuis le #18, Firestorm affronte une groupe de super-vilains propre à l’univers de ce super-héros avant reboot. Multiplex, Killer Frost, Hyena, Black Bison, Typhoon et Plastique ont donc débarqué d’on ne sait où pour abattre l’homme nucléaire. Depuis les combats s’enchaînent mais de façon presque intelligente grâce aux interventions de Jason, la tête pensante. A coup de physique/chimie, les coups s’enchaînent toujours dans cet épisode, tout comme les coups de théâtre. Mais des retournements de situations pas exagérés, qui confère une note juste à l’histoire. D’autant que contrairement à
Savage Hawkman , la transition entre cette série et celle de
Justice League, groupe dont fait désormais partie, Firestorm est parfaitement effectuée. Et surtout, l’humour est toujours de mise dans cet épisode et quoi de plus cohérent quand on sait que les deux protagonistes ne sont que des adolescents. On aurait cependant aimé en savoir plus sur tous ces ennemis dont on ne sait rien.
The Green Team 1 (1/5)
Cette semaine deux séries disparaissent et celle-ci voit timidement le jour. Timidement car, en lui accordant le bénéfice du doute, on espère qu’Art Baltazar et Franco ne tarderont pas à écrire un scénario… car oui, pour le moment c’est un fiasco. Présenté comme le pendant capitaliste de
The Movement, sorti en début de mois, l’éditeur ne nous offre même pas l’occasion de confronter les deux séries grâce à une parution synchronique. Mais finalement, tant mieux.
Car déjà
The Movement n’avait tenu aucune de ses promesses, donc autant dire que les exigences avaient été revues à la baisse pour
The Green Team. Mais finalement, c’est pareil. En dehors du fait que les protagonistes sont des jeunes milliardaires (à aucun moment il n’est bien précisé que ce sont leur père qui sont riches, pas eux donc leur fortune leur semble acquise), ni la critique sociétal, ni l’apologie du capitalisme ne sont présentes ici. Non, on a juste un gamin qui veut prouver à son père qu’il peut faire fructifier son capital comme un grand et qui se rend à une foire aux inventions ultra-secrète qui se révèle être un repaire de fils-à-papa.
Mais le pire reste encore le plagiat éhonté du super-héros
Iron Man de la Maison des Idées. Une copie presque conforme, heureusement ils n’ont pas osé lui apposer les mêmes couleurs. Pourtant le vert symbolique des billets de dollars ne lui sied pas mieux. Sûrement aussi parce que le dessinateur Ig Guarra n’a pas jugé bon de fournir un travail impressionnant pour dynamiser ce premier épisode. Ses dessins sont tout ce qu’il y a de plus banal. Un bien mauvais départ pour la série censée représenter les 1 %.
Savage Hawkman 20 (0,5/5)
Le scénariste Tom DeFalco a eu beau tenter de raccrocher cette fin de série à celle de
Justice League of America, à l’heure où Hawkman tire sa révérence, le constat est sans appel : ce fut un échec du début à la fin. Et dans ce dernier épisode Joe Bennett s’offre même le luxe d’offrir des dessins faiblards et imprécis, aux couleurs ternes, sûrement pour mettre en valeur la nouvelle armure d’Hawkman d’un rouge qui a perdu de son éclat, en supposant qu’elle en ait eu un. On ne comprend ni comment elle est arrivée là ni pourquoi.
Et côté scénario, ce n’est pas le seul couac. C’est toujours aussi plat : à part un long combat, du fin fond d’un puits au plus haut des cieux, il ne se passe rien. Finalement on ne sait pas comment Blockbuster a pu intégrer la Secret Society (vue dans
Justice League of America 3). Pour la première fois on voit
Simon Baz , le
Green Lantern , en tant que membre de la JLA alors qu’il n’est même pas encore apparu dans la série éponyme. Sans oublier ces cartouches jaunes intempestives contenant des éléments narratifs qui envahissent littéralement les premières pages. Vous l’aurez compris, on ne regrettera pas cette série mais bel et bien le traitement qu’a subi
Hawkman depuis la naissance des New 52.
Green Lantern 20
Si vous suivez l’actu VO vous n’êtes pas sans savoir que cette semaine est à marquer d’une croix blanche dans l’histoire de DC. En effet, en nous livrant son
Green Lantern 20 Geoff Johns boucle un long run sur cette série qu’il avait commencé en 2005.
Dans ce dernier épisode, plus de 70 pages nous illuminent grâce aux dessins de Doug Manhke qui aura réussi à faire sa place aux côté de Johns et à laisser sa marque sur la franchise, assisté par une large variété d'artistes. Mais on regrettera tout de même des facilités et des raccourcis scénaristiques qui sont encore plus flagrants ici même si déjà présents depuis le début des New 52.
Le personnage d’Hal est malmené, son changement de rôle s’opère trop rapidement pour que ça paraisse naturel. L’intervention d’un grand ennemi est plus que bâclé également. Mais Johns voulait sûrement avoir l’occasion d’écrire au sujet de tous ces personnages une dernière fois. Par-dessus tout, la caractérisation du
Premier Lantern est tout de même ratée parce que finalement on sait peu de choses sur ses origines et ses objectifs. Ce personnage prétexte disparaîtra comme il est apparu, dans une grande indifférence. Dernière chose, la fin de cet épisode non seulement s’inspire beaucoup trop des séries américaines voire même des contes de fée, chose dont on n’a guère l’habitude dans les comics. Alors soit. Mais surtout, il a l’inconvénient d’être contraignant pour les futurs scénaristes. A la fois en livrant une version de l’avenir des personnages principaux et surtout, d’après l’intro et la conclusion de cet épisode, en montrant que finalement, tout ce qui se passera après la fin du run de Johns ne sera pas très important à l’échelle de l’histoire du corps des
Green Lantern . Une question mérite donc d’être posée : est-ce que son long run confère à Geoff Johns la légitimité de raconter la fin des personnages-clé ?
Mais Johns reste tout de même un très grand scénariste qui aura redonné vie à une franchise éteinte. Et telle l’histoire d’Hal Jordan qui restera gravée dans le livre d’Oa, son passage sur la série marquera pour un long moment l’histoire de DC.
DÉCOUVREZ LA REVIEW D'ASHKA SUR CET ÉPISODE HISTORIQUE
ICI
Green Lantern New Guardians 20 et Red Lanterns 20
Cette semaine, sortaient également deux épilogues à l’event, celui de
Green Lantern New Guardians et de
Red Lanterns. Le premier étant plein de poésie et de sagesse, Kyle entreprenant un nouveau chemin initiatique aux côtés de Saint Walker qui l’amènera à faire face à un pan de sa vie. Emouvant.
Red Lanterns est, évidemment, tout son opposé avec des excès de rage dans tous les sens. De la vengeance, de la rancune. A l’image de la série. Puissant et dynamique, on ne s’en lasse pas.
Dès le mois prochain, toutes les équipes créatives changent et les séries entameront toutes de nouveaux arcs qui seront autant de portes d’entrée possibles pour les nouveaux lecteurs.
Justice League 20 est présenté comme le 2e prologue de l’event de l’été. Et c’est la première fois qu’il est fait mention de cet event dans un épisode. Les choses sérieuses peuvent commencer. Disons-le tout de suite, un peu gâchées par les gros traits noirs imprécis de Gene Ha. Mais Geoff Johns (oui, encore lui) nous arrose d’une histoire aussi folle que dans l’épisode précédent, dont celui de cette semaine est d’ailleurs la suite directe. Toujours aux prises d’un Despero qui n’affronte pas la
Justice League pour la première fois, les jeunes recrues vont recevoir l’aide providentielle d’un super-héros sorti de nulle part et qui ravira les nostalgiques. Révélations, des trahisons révélées, des membres de la
Justice League qui commence à douter d’eux-mêmes, sans oublier un back-up consacré à Shazam qui commence à durer, on a hâte d’être le mois prochain.
Pas de rubrique « Et aussi » mais si vous avez des questions sur les autres titres de la semaine, n’hésitez pas !
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