Pas d'avis pour le moment.

La date de sortie du prochain film Star Wars approche, et les éditeurs ayant la chance d’avoir du Star Wars dans leur catalogue s’en donne à cœur joie. Bien sûr, Panini a dégainé récemment, mais cela va faire à peu près un an que Delcourt ressort petit à petit son catalogue Star Wars, le plus important de France. Si la principale modification est la barre « légendes » sur la couverture, il n’empêche que ça nous permet de redécouvrir cet univers étendu. Et dans la collection Le côté obscur, nous nous intéressons aujourd’hui au tome 7 consacré à Boba Fett.

Parmi les personnages mythiques, mais néanmoins secondaires de la saga Star Wars, Boba Fett est un très bon exemple. Si celui-ci apparait pour la première fois dans un téléfilm qui n’a jamais existé pour certains, il se fait surtout remarqué dans L’Empire contre-attaque. Depuis, il est un personnage qui passionne les fans surtout parce qu’on ne connait rien ou presque de lui. Il prendra d’ailleurs une importance nouvelle grâce à la dernière trilogie cinématographique où l’on apprend son origine. Mais je ne vais pas vous raconter les films que vous avez probablement déjà vus (sinon que faites-vous là ?), et revenons à notre comics.

Il s’agit d’une mini-série publiée aux Etats-Unis chez l’éditeur Dark Horse. Nous sommes donc l’ancien univers étendu qui n’est plus d’actualité. Mais attendez avant de fuir : le récit est tellement détaché de la mythologie que l’histoire sera de toute manière cohérente avec le nouvel univers. La première publication date de 1998, soit juste avant la sortie de l’Episode I. Pourtant, le récit peut très bien se placer entre l’Episode III et le IV, la nouvelle trilogie n’ayant eu aucun impact sur ce récit. Il n’y a de toute manière pas d’indice temporel. Boba est un chasseur de prime adulte, et il ne bosse pas encore pour Jabba.

Pourtant, le personnage rend déjà des services à un Hutt : Gorga. Celui-ci a dans l’histoire un rôle quasiment aussi important que Boba. En effet, il engage le chasseur de prime une première fois pour qu’il se débarrasse d’un pirate qui attaque le père de la femme (femelle ?) dont il convoite la main. Puis il l’engagera à deux autres reprises. La trame scénaristique est assez légère, donc je vais m’arrêter là. Ne voyez pas ça comme un défaut, le scénario léger colle avec l’ambiance du comics qui est assez décontracté. D’ailleurs, le responsable de l’histoire n’est pas le premier venu puisqu’il s’agit de John Wagner.

Wagner a participé au lancement du magazine 2000 AD, dont on retrouve en partie l’ambiance dans cet album, et est surtout le créateur de Judge Dredd. En résumé, Gorga le Hutt a un souci, il fait donc appel à Boba Fett. Boba s’exécute, fonce dans le tas, quelqu’un crie « Boba Fett ! », et tout le monde meurt : mission accomplie. C’est bourré d’action, mais aussi d’humour, avec un décalage très british. Les Hutts sont par exemple très marrants, mais aussi très repoussants (comme dans les films au final). Le rythme de l’histoire est parfait, et très dynamique. Bref, c’est un récit complet dans lequel on ne s’ennuie pas.

Le récit peut sembler un peu simple et répétitif, et il l’est, c’est définitivement volontaire. Mais il est aussi très bien construit, dynamique et drôle, et il a surtout l’intelligence de s’arrêter au bon moment. Du coup, on reste captivé du début à la fin. En revanche, ne vous attendez pas à des révélations sur le personnage de Boba Fett. Ce n’est pas la vocation de cette série, et c’est tant mieux, car elle ne perdra pas de sens avec le nouvel univers qui se met en place.

Du côté des dessins, on a Cam Kennedy, un autre échappé de 2000 AD ayant aussi bossé sur Judge Dredd. Son dessin est très stylisé, avec des poses de personnages très chouettes. On a des planches détaillées, et assez dynamiques malgré la construction assez classique. En revanche, ce qui est très décevant, c’est les couleurs qui ont beaucoup vieillies. Pas dans le sens qu’on pourrait imaginer, mais dans le sens où les couleurs sont délavées. On a l’impression qu’on a mis les planches au soleil pendant quelques temps avant de les mettre dans le bouquin. C’est dommage, surtout que c’est assez coloré. Un recolorisation, ou un rafraîchissement aurait été le bienvenu.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Le style de dessin
Drôle
Le rythme

LES POINTS FAIBLES

Les couleurs

 

4

Très sympa !

Conclusion

Un très sympathique album exécuté avec brio. Malgré une histoire finalement assez simple, on se laisse porter par le rythme et l’ambiance du titre. Une lecture très agréable !