Scénariste : BRUBAKER Ed
Illustrateur : EPTING Steve
Coloriste : BREITWEISER Elizabeth

La quête de Velvet pour prouver son innocence la ramène au coeur de Londres. où chacun de ses coups la met en situation plus périlleuse que le précédent. Elle découvre alors que tout ce qu'elle croyait au sujet de la pire nuit de sa vie, est faux. La chassée devient alors la chasseuse. Mais dévoiler toute la vérité a un prix. Est-elle prête à mourir pour cela ?

Contenu VO : Velvet volume 2

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 8 ans

    2nd tome attendu des aventures d'espionnage de la lady Velvet Templeton est enfin arrivé après une longue attente bercé d'impatience et de nervosité. Est-il aussi bon que le 1er tome? Soyons clair : OUI ! 1973, La belle Velvet poursuit sa quête et ses investigations pour trouver celui qui a tué l'agent X-14 et d'autres en lui faisant porter le chapeeau. Son enquête l'amène à travers l'Europe jusqu'à un retour vers Londres, vers son agence d'espionnage où une taupe pourrait bien s'y être intégrée depuis plusieurs années. Un polar d'espionnage toujours bien mené par Ed Brubaker où Velvet campe un James Bond ou Jason Bourne féminin très réaliste et charismatique dans la période du début des anées 70 tout en livrant des falshback sur les années 50. Brubaker qui a déjà signé plusieurs comics de polar (Captain America, Gotham Central, Criminal, Fatale et Incognito) et des histoires super-héroïques focalisées et Captain America) livre une histoire crédible et réaliste d'espionnage avec une très bonne intrigue, de la trahison, du doute, des rebondissements et de l'action. L'auteur mène sa barque avec aplomb du début à la fin avec un cliffhanger qui nous laisse dans l'impatience de voir le tome 3 débarqué rapidement un jour. Côté dessin, Steve Epting collabore de nouveau avec Brubaker après leur run sur Cap' pour Marvel et le tome 1 de Velvet. L'artiste accentue avc soin et brio le réalisme de l'oeuvre par ses traits et ses planches impeccables. On est avec Velvet dans l'action face aux agents qui la traquent (on a même droit à des gendarmes des 70's...oui monsieur ! ). En résumé, une 2nd tome aussi bon que le 1er voire même meilleur. Une oeuvre haletante et pasionnante qui se dévore d'un trait. D'ores et déjà à considérer comme une référence dans le comic-book de polar. L'impatience d'un tome 3 pointe déjà le bout de son nez. Delcourt! Vite aidez-moi !

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 5 ans

    De toujours aussi bonnes aventures de notre James Bond au féminin

Le nom d’Ed Brubaker ne doit pas vous être totalement inconnu. Il a fait des passages remarqués chez Marvel (Captain America, Daredevil) et DC (Batman), mais a eu aussi et surtout la chance de lancer ses propres projets. Ses domaines de prédilection sont avant tout le polar et l’espionnage. Ça tombe bien, Velvet est un comics d’espionnage. L’excellent premier tome de la série était sorti en octobre 2014 (voir la critique ici), et on attendait avec impatience l’arrivée de ce deuxième tome. Il a mis du temps, mais le voici !

Pour ceux qui auraient raté le premier tome, ce n’est pas trop tard pour réparer cette erreur. Pour rappel, on y suit les aventures de Velvet Templeton, l’assistante d’un directeur d’une unité d’espionnage appelée Arc 7. Elle va se faire piéger et être accusée du meurtre d’un de ses collègues, l’agent X-14. On va alors découvrir qu’elle est loin d’être une simple secrétaire. Brubaker nous offrait un récit extrêmement dynamique, avec de multiples rebondissements, faisant penser aux films Jason Bourne ou à la série TV Alias. Pourtant, la grosse qualité du récit tenait dans le choix du personnage principal. Alors qu’à cause de James Bond, on imagine les espions comme des agents masculins séducteurs, Brubaker choisit une femme qui n’a rien à envier à un homme. Encore mieux, il prend une femme d’une quarantaine d’années, là où habituellement, dans les mondes de fiction, que ce soit comics, cinéma ou autres, ce genre de personnages est bien malheureusement sous-exploité. C’est audacieux, mais parfaitement réussi, car très bien écrit.

Il faut que vous lisiez Velvet si vous aimez les histoires d’espions, et je vous recommande de lire le tome 1 avant de toucher au tome 2. Comme ici, on se focalise sur le tome 2, je vais parler de son histoire, avec toutes les révélations que cela implique. Velvet vient d’apprendre que son mari, qu’on lui a ordonné de tuer, n’était finalement pas un traitre. Il s’agissait d’un coup monté par son organisation. Elle va donc chercher à en savoir plus, et à se venger. Bien que le tome précédent soit sorti il y a plus d’un an, et qu’il n’y a que le quatrième de couverture comme résumé de l’histoire, le contexte est très bien resitué par Velvet elle-même dans les premières planches de l’album. L’héroïne limite alors sa liste de suspects à quatre personnes. Le souci, c’est qu’ils sont haut-placés dans l’organisation, et qu’ils sont à ses trousses. Les phases d’action, et les rebondissements, s’enchainent ensuite à une vitesse folle. Les flashbacks sont moins présents que dans le premier tome, mais Brubaker joue beaucoup avec le temps pour dynamiser son histoire.

Le rythme du récit est d’ailleurs exemplaire. On ne s’ennuie pas une seconde. On prend un malin plaisir à découvrir ce que Velvet va faire ensuite. Seulement, ce n’est pas un bête comics d’action, Brubaker peaufine parfaitement ses personnages. Tous les protagonistes sont travaillés, et ont une profondeur, et tous sont crédibles. Bien sûr, la plus travaillée, c’est Velvet, et le scénariste prouve qu’il est l’un des rares auteurs à savoir écrire intelligemment un personnage féminin. Pourtant, si on est dans la tête de Velvet pendant tout l’album, un chapitre est tout de même réservé à deux de ses poursuivants, et on va lire leurs pensées l’un après l’autre. C’est plutôt malin, car ça permet d’avoir un autre point de vue sur l’action. Bref, il y a des albums qu’on met du temps à lire, Velvet fait partie de ces histoires qu’on lit d’une traite, accroché au bouquin. En outre, puisqu’on parle du livre, il est d’une qualité exemplaire : grand format, jaquette, papier épais… Si le prix peut paraitre élevé, mais en l’ayant dans les mains, on se dit finalement que c’est un bon rapport qualité/prix !

Le niveau du dessin suit celui du récit. L’histoire se veut réaliste, violente et finalement assez crue. Pour continuer la comparaison avec le cinéma, on est plus proche de Jason Bourne que de James Bond. Et le dessin de Steve Epting suit parfaitement ça. Son trait est très réaliste, et est parfaitement juste en toute circonstance. Je trouve même qu’il s’est affiné et amélioré par rapport au tome précédent. La couleur est assurée par Elizabeth Breitweiser (Outcast, Fatale), dont je continue à vanter les mérites tant cette artiste a du talent. Son travail crée une superbe ambiance. Vous l’avez compris, cette série est un véritable coup de cœur pour moi. Je trouve que tout y est juste : le personnage principal, seul contre tous ; le déroulement dans les années 70, période propice aux espions ; les dessins et les couleurs… Si vous aimez le genre, vous devez lire Velvet. Espérons juste que Delcourt accélère un peu le rythme de parution.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Le personnage principal
Les rebondissements
Les dessins

LES POINTS FAIBLES

L’attente depuis le tome précédent

 

5

A lire !

Conclusion

Si vous aimez l’espionnage dans le style Jason Bourne, ne réfléchissez pas, achetez Velvet.