Auteurs : Christopher Hastings, Chris Yost, Rob Williams, Seth Peck, Simone Bianchi, Mike McKone, Roland Boschi et Bong Dazo

Le Serpent, dieu de la Peur d'Asgard, provoque le chaos sur Terre. Mais cette situation est loin d'effrayer Deadpool... qui y voit seulement un moyen de s'enrichir ! Le mercenaire provocateur va alors élaborer un plan de génie afin de manipuler le plus stupide des super-vilains de l'univers Marvel. Suite à cette aventure, Spider-Man, Uncanny X-Force et Wolverine se retrouvent à leurs tours plongés au cœur des événements de Fear Itself.
(Contient les épisodes US Fear Itself : Deadpool 1-3, Fear Itself : Wolverine 1-3, Fear Itself : Spider-Man 1-3, Fear Itself : Uncanny X-Force 1-3, publiés précédemment dans les revues DEADPOOL 9-10, X-MEN SELECT 1 et SPIDER-MAN (V2) 144-146)

Pas d'avis pour le moment.

Le phénomène Deadpool ne décroît pas, tout sourit au mercenaire disert qui obtient une popularité presque aussi haute que les grandes pontes de Marvel. Malheureusement les effets pervers de ce succès se font ressentir. Aujourd’hui, review de Fear Itself consacré à Deadpool, enfin ça c’est ce que dit le titre.

Il était normal que Panini surfe sur la sortie du film en publiant un maximum de comics dédiés à Wade Wilson, quitte à en publier pour en publier et jouer sur le nom de l'anti-héros. Et c’est exactement ce qui se produit avec ce Fear Itself qui se déroule durant la vague de peur dans le monde propagée par le Serpent. Si Deadpool avait joué un rôle important dans Secret Invasion, justifiant un volume à son nom, dans Fear Itself, il ne servait à rien. Pourtant il obtient un volume de 264 pages qui n’est là que pour profiter de l’explosion du film au box-office. Sauf que sur les 264 pages, Deadpool n’a qu’une histoire à son nom et apparait dans celle de X-Force où il a un rôle totalement secondaire. Et ce n’est pas la couverture qui rattrape le coup. Le tome est donc très décevant sur la forme et le contenu n’aide pas.

Pour combler et atteindre péniblement les 264 pages, Panini nous ajoute une histoire de Spider-Man mais une histoire classique où le Tisseur joue le boy-scout. Rien de nouveau ni de mémorable. Pour la suite, c’est Wolverine mais dont l’histoire ne va pas non plus très loin. D’autant plus qu’elle est en contradiction totale avec une autre intrigue du volume qui est centré sur Uncanny X-Force, dont Wolverine est le leader. Logan est donc à deux endroits au même moment. C’est pourtant la meilleure du tome, violente, avec une petite morale derrière. Elle est bien dans le ton de X-Force et Deadpool, bien que TRES peu présent, offre un peu de légèreté dans cette intrigue très sombre. Pour ce qui est de Deadpool, son histoire est un gag total qui nous tient sur plusieurs dizaines de pages. Faussement compliquée et qui n’a aucun intérêt. En somme, des quatre histoires, aucune ne sort du lot, en cause notamment l’événement Fear Itself qui ne permet pas d’intrigues complexes. Elles se résument toutes à de la baston avec des greffes d’ennemis pour meubler et des semblants de scénarios pour grossir l’histoire. Le pire du pire pour un comics au nom du mercenaire rouge est que les autres histoires n’ont AUCUN lien avec Deadpool, il n’est ni mentionné, ni suggéré, rien. Ces autres histoires n’ont pour seul but que de grossir le volume et le prix, exorbitant pour le contenu.

Pour ce qui est des illustrations, la variété des histoires fait que l’on a droit des styles différents. Spider-Man bénéficie d’un style agréable et très sobre, marqué par les ombres ce qui renforce la peur qui entoure la ville. Sur ce point s’est réussi. Wolverine, quand à lui, a un graphisme plus particulier fait de crayonnages précis et à la main. Le coloriage fait un peu peinture à l’eau et donne un style léger, loin de celui de Spider-Man et de X-Force. En effet, Uncanny X-Force a des illustrations parfaitement maîtrisées et détaillées. Il y a beaucoup de jeux de lumière et tout comme avec Spider-Man, on ressent la poisse et l’angoisse de Fear Itself, ce qui colle très bien à l’intrigue très dark. En revanche, Deadpool n’est vraiment pas en veine. L’histoire touche le fond, et ce n’est pas les illustrations qui vont rattraper ce manque. Autant les personnages sont assez réussis bien qu’inégaux dans les proportions, les décors eux sont assez vides et inexistants. On passe d’une case très détaillée à une case très simpliste. C’est inégal et vraiment pas joli.

Avec la profusion de publication sur le mercenaire blagueur, il fallait bien s’attendre à des titres profiteurs. Fear Itself : Deadpool & Cie en est l’exemple. Malgré sa taille, (et son prix) rien à l’intérieur ne justifie de l’acheter, ni même de se le faire offrir. Vous trouverez nettement mieux ailleurs si vous voulez lire du Deadpool (la rubrique de MDCU vous y aidera). Panini ne peut viser juste à chaque fois, dommage.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les différents styles de dessins
- L'intrigue d'Uncanny X-Force

LES POINTS FAIBLES

- Le contenu injustifié pour le titre
- Intrigues répétitives
- Deadpool, le plus mauvais du tome
- Le prix

 

1.5

Oubliable

Conclusion

Le succès de Deadpool n'a pas que du positif et Panini nous honore du volume le plus dispensable du mercenaire. Passez votre chemin, ce n'est pas là que vous en aurez pour votre argent.