Golgoth a gagné la guerre. Dans un monde déchiré par les combats qu’il livrait contre les super-héros, la téléportation a été un atout déterminant dans sa victoire. Plaçant aux différents ministères de sa dictature ses proches les plus fidèles, Golgoth fait régner sur le monde une tyrannie implacable qui écrase les dernières poches de résistance. Le monde libre n’est plus qu’un lointain souvenir…

Contenu les issus VO Empire #0-8.

  • joujof
    joujof

    il y a 9 ans

    Je me suis laissé tenter par Golgoth et là, quelle claque. J’ai trouvé ce comic exceptionnel. Une histoire bien fichue et graphiquement super bien mise en scène. Franchement un régal !

Delcourt nous a proposé récemment le réédition de la série Empire de Mark Waid et Barry Kitson sous le nom Golgoth, le Dernier Empereur. Le titre a eu une publication assez mouvementée. En effet, deux numéros ont été publiés chez Gorilla Comics, un label d’Image Comics en 2000.  Le studio ayant fermé, la suite sera publiée chez DC Comics, sans être intégrée à l’univers de l’éditeur entre 2002 et 2003 sous la forme d”une mini-série de 6 numéros précédées d’un numéro 0 regroupant les deux chapitres publié chez Gorilla. En 2014, Mark Waid récupère les droits de se série et publie une suite sur sa plateforme de diffusion Thrillbent sous la forme de 21 chapitres. Ces chapitres seront publiés par Delcourt dans l’année en un ou deux tomes.

L’histoire est assez simple, on suit Golgoth, un empereur qui a presque conquis le monde entier. On va le voir préparer son attaque sur le Groenland, seul territoire qui n’est pas encore sous son joug.  On découvrira pas mal de personnages dont les ministres de l’empereur mais aussi sa fille Delfi. Les ministres sont améliorés physiquement grâce à une pillule nommée l’eucharistie mais elle entraîne une dépendance.

On est directement plongé dans l’histoire, on en voit pas la montée en puissance du protagoniste mais les moments importants sont racontés dans des flashbacks qui ne dérangent pas à la lecture car bien intégrés au récit. Là ou l’on voit le talent de Waid, c’est que malgré le fait que le comics soit très verbeux, on ne se lasse pas de lire. Il y a aussi énormément de retournements de situation que l’on ne voit pas venir, même une page avant que cela ne se passe. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y a pas trop d’aspect politique, c’est plus centré sur les relations entre les personnages. Malheureusement, on est perdu au début devant la profusion de personnages même s’ils nous sont présentés. On peut aussi se questionner sur le sens du prologue, sans paroles, qui ne m’a pas semblé lié à l’histoire générale. Les mystères amenés tout au long de l’histoire trouveront une réponse, notamment concernant l’origine de l’eucharistie qui intrigue certains ministres.

Concernant les dessins, Barry Kitson livre un très bon travail qui n’a pas trop vieilli. Les planches sont dynamiques. Cependant c’est la colorisation qui pêche un peu avec des couleurs un peu criardes.  L’édition proposée par Delcourt est assez épaisse, notamment parce qu’il y a l’équivalent de 8 numéros, soit plus de 160 pages. Il y a quelques pages de bonus dont des couvertures. Le tome est vendu 17.95€, ce qui est un très bon rapport quantité/qualité/prix.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Une intrigue prenante
- Des twists surprenants
- Plongée dans l'action
- Flashbacks utiles et bien dosés
- De la politique mais pas trop

LES POINTS FAIBLES

- Un poil trop bavard
- Trop de personnages d'un coup

 

4.5

A lire

Conclusion

Mark Waid montre une nouvelle fois qu'il a du talent avec cette histoire axée politique mais qui au final ne prend pas trop de place. Il y a un grand nombre de personnages et du coup, on a, au début, un peu de mal à se souvenir de tous. Cependant, l'intrigue est très prenante et pleine de rebondissements que l'on ne voit pas venir.