La fin du monde n’est qu’un début...

Le futur. La Terre a été presque entièrement ravagée par une attaque extra-terrestre. Pour contre-attaquer, le gouvernement militaire formé par les survivants décide de mettre en place un programme d’enfants-soldats surentrainés. Parmi eux, 5 adolescents aux dons exceptionnels vont se démarquer : ils forment l’unité des Orphelins. Ensemble, après de nombreuses épreuves, ils vont découvrir l’infâme vérité qui se cache derrière cette catastrophe. Cette amitié indéfectible qui fait leur force en subira les conséquences...

Les Orphelins est une grande saga de science-fiction mettant en scène des enfants-héros face à leur destin dans un futur post-apocalyptique fait de guerres interstellaires et de révélations fracassantes. Un futur classique du genre, entre Starship Troopers et Hunger Games.

Cette série en 6 albums bénéficie d’un rythme de parution soutenu, à raison d’un tome tous les 3 mois !

Pas d'avis pour le moment.

Aujourd’hui, MDCU vous propose de découvrir un comics 100% européen, de quoi changer de ceux venant des États-Unis. La série Orphelins est d’origine italienne, et est née sous la plume de Roberto Recchioni à qui l’on doit Dylan Dog, par exemple. Côté dessins, on retrouve deux artistes, Emiliano Mammucari (John Doe) sur la première partie, et Alessandro Bignamini sur la seconde.

L’histoire d’Orphelins se passe sur fond de monde post-apocalyptique, où une poignée d’enfants se retrouve sous les ordres d’un bien étrange service militaire. Ayant perdu famille et maison, ces cinq orphelins vont devoir apprendre à travailler ensemble pour pouvoir survivre. La lecture se fait de manière rapide, parfois trop, sans pour autant nous laisser sur un goût de "pas assez". Les bases du récit se posent d’elles-mêmes sans que l’on s’ennuie une seule seconde. L’introduction explique en quelques cases ce qui s'est passé de manière rapide, claire et efficace. Car le scénariste aurait pu en faire des pages et des tonnes, mais non, et on l'en remercie. La pièce maîtresse de l'histoire est le "après", avec des rebondissements ici et là, qui tiennent notre curiosité en éveil. Entraînés à devenir des armes incarnant l'espoir ultime, ces enfants que l'on suit nous passionnent dès le départ. À chaque nouvelle page, on ne peut que se demander ce qu'ils vont devoir affronter dans la seconde. Le scénario est donc bien construit, et fluide, mais ce n’est rien en comparaison des personnages qui le sont encore plus. Chacun possède sa personnalité bien distincte, avec leur manière de parler et d’agir. Même les moins bavards sont bien écrits. Alors oui, le fait que des enfants soient entraînés pour devenir de parfaits petits soldats et trouver un moyen de survivre fait grandement penser à toutes ces histoires pré-adolescentes comme The Hunger Games, ou encore Divergente. Mais moi qui ne suis pas une grande fan du genre, je me suis laissée prendre par l'histoire, et je ne regrette rien.

Pour la seconde partie, les enfants sont maintenant adultes et se sont endurcis pour former une unité d’élite et une famille. Si la première partie se voyait tragique pour nos chérubins, la seconde emprunte un ton légèrement plus léger sans pour autant abandonner l’action qui est présente du début à la fin. Les codes attachés au genre de la science-fiction sont bel et bien présents, respectés et finement exécutés. 

La partie graphique assurée par Mammucari et Bignamini nous expose des traits de visages simples sans des milliers de détails qui viendraient brouiller la personnalité et les expressions des personnages. Le décor se veut neutre sans prendre le dessus sur les protagonistes. Le style va de pair avec le genre, et fonctionne de manière plus que correcte. Les couleurs sont assurées par Lorenzo De Felici et Annalisa Leoni qui ont compris en quoi consistaient leurs mission : coller aux dessins des illustrateurs sans les noyer sous des couleurs trop vives. En résumé, des planches simples mais de toute beauté.

Glénat débute un nouveau format avec ce tome 1 d’Orphelins, qui n’est plus du cartonné mais du souple et plus petit que les autres Lazurus et Drifter récemment parus. La qualité de l'édition de l'ouvrage est là et vaut son prix. Toutefois on regrette le manque de bonus. Peut-être dans le deuxième tome ?

Au final, on passe un très bon moment, alors qu’on pouvait s’attendre à un énième scénario post-apocalyptique, sans nouveautés. Ou alors à une idée bien lancée mais qui se perd dans trop d'informations inutiles. La suite de Petits Soldats se tiendra en 5 tomes et paraîtra au rythme d’un tome tous les trois mois. De quoi ne pas nous laisser patienter trop longtemps. Et c’est tant mieux.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Si vous aimez le genre militaire/post-apocalypse
- La construction du récit
- Les personnages
- Les couleurs

LES POINTS FAIBLES

- Si vous n'aimez pas le genre militaire/post-apocalypse
- Les dessins trop communs
- Le sentiment d'une lecture trop rapide
- Le manque de bonus

 

3.5

Garde à vous, et lisez-le soldat !

Conclusion

Un bon premier tome pour cette série qui se veut "basique" par son idée et qui au final arrive à capter notre attention du début à la fin. On regrette la lecture trop rapide à certains moments.