Auteurs : Paul Tobin & Juan Ferreyra

Le feu et la roche est une saga de science-fiction en 5 tomes tirée des films Aliens, Predator, AvP et Prometheus : l'univers étendu Alien.

Prometheus débute en 2219 avec l'envoi par la firme Weyland-Yutani d'une équipe chargée de récupérer ce qui peut l'être de l'épave du Prometheus, le vaisseau d'une mission scientifique parti explorer la lune LV-223 dont on avait mystérieusement perdu la trace. Mais en lieu et place du paysage désolé qu'ils pensaient trouver, l'équipe découvre une jungle luxuriante et peuplée de créatures jusqu'alors inconnues. Plus étrange encore, ce n'est pas l'épave du Prometheus qui est découverte, mais un vaisseau en provenance de Hadley's Hope, la colonie humaine établie sur la lune voisine LV-426, qui a depuis été annihilée par une explosion nucléaire...

  • Jetx27x
    Jetx27x

    il y a 6 ans

    Etant fan de Alien, et n'ayant pas detesté les films récemment sortie, ce premier livre m'a plu et les dessins sont magnifiques ! On y fait pas de découvertes fondamentale dans l'univers de Alien et dans l'ensemble si vous avez vu les films Prometheus et Alien covenant vous connaissez beaucoup du contexte de ce comics (la boue noire par exemple), mais avec d'autres personnages. Ne vous penchez pas vers ce premier tome si vous pensez y faire une découverte ou si vous avez détesté les derniers films, mais sinon je recommande!  

Aliens: Fire and Stone #1

Fire and Stone (2014)

AVP: Fire and Stone #1

Fire and Stone (2014)

Predator: Fire and Stone #1

Fire and Stone (2014)

Tout le monde connait les films Alien, mais moins de gens connaissent l’univers qui a été développé sur cette franchise. En effet, celui-ci a absorbé l’univers Predator, et a créé toute une mythologie notamment à travers des comics ou des romans. Au cinéma, nous avons quatre films Alien, dont un cinquième annulerait les deux derniers, trois films Predator, dont le dernier voulait annuler le deuxième, et deux Alien vs. Predator qu’on préfère oublier. Niveau continuité, on a fait mieux, et ce n’est pas l’arrivée de Promotheus qui a amélioré ça, bien au contraire. Niveau comics, les créatures ont eu le droit à de nombreux crossovers, mais ça faisait quelques temps qu’on n’avait pas eu une série propre à l’univers. Dark Horse a choisi de réparer ça, et Wetta nous en offre la traduction française.

Fire and Stone, Le Feu et la Roche en français, est un gros crossover entre les différentes franchises de l’univers Alien. Il est composé de cinq histoires, avec cinq équipes artistiques différentes. La première, celle critiquée ici, s’intéresse à Prometheus pour la première fois en comics. Le deuxième est consacré à Aliens, le troisième à Predator, le quatrième à Alien vs. Predator et le dernier reviendra sur Prometheus pour conclure cette saga. C’est donc relativement ambitieux, et assez complexe quand on voit les incohérences dans les films. L’avantage, c’est que le comics ne se soucie pas trop de ces problèmes. L’histoire commence assez classiquement dans ce tome 1. Un vaisseau se dirige vers LV-223 pour récupérer une cargaison d’une grande valeur. Et comme on s’en doute à l’évocation du nom de cette lune, ils vont rencontrer quelques problèmes.

LV-223 est en effet la lune où se déroule le film Prometheus, mais pour mieux situer l’histoire, il faut s’intéresser à la date. L’album se déroule en 2219, soit après les évènements survenus dans les 3 premiers films Alien. D’ailleurs, il y est fait référence puisque les personnages parlent d’une colonie décimée sur LV-426, la planète où se déroulent les deux premiers films. Mais ça se passe surtout plus de 100 ans après Prometheus. Dans le comics, la capitaine du vaisseau cache la véritable nature de sa mission : elle est de continuer les recherches de Peter Weyland, celles commencées dans le film justement. Alors oui, ça semble peut-être un peu compliqué comme ça, mais c’est juste quelques précisions pour les accros à cet univers. Moi-même, si je reste un grand amateur des films, mon expérience s’arrête à la lecture de quelques comics, et je ne connais pas les romans. Il est possible du coup, que je rate quelques références.

Attention par contre à ceux qui prennent peur, et qui s’inquiètent d’être perdus : n’avoir vu que les films est largement suffisant pour la lecture de cet album. Et même si vous n’avez pas vu tous les films. L’histoire se suffit en elle-même. On découvre un équipage assez important en nombre qui débarque et explore cette lune. Le début a une ambiance plutôt légère, voire même assez joyeuse. On a le droit à un peu d’humour lourd à la Aliens, notamment avec la présence de gros-bras. LV-223 a changé depuis le film, on trouve une jungle autour du vaisseau des Ingénieurs, ainsi que le fameux liquide noir. On croise aussi de nombreux animaux alien : des fourmis, des singes ou des requins alien. La première partie du comics est vraiment agréable à lire, avec la découverte de ce monde. Et forcément, ils tombent sur des Xénomorphes, et la boucherie commence.

A ce moment, ça devient un peu confus, ça court dans tous les sens. On est loin d’un huis-clos à la Alien, mais plus proche d’un Predator, bien que les Predators n’apparaissent pas encore. On a aussi une histoire avec un androïde qui tourne mal, et la présence d’un Ingénieur. D’un côté, le scénario de Paul Tobin est assez efficace, et tous les ingrédients de l’univers Alien sont là, mais de l’autre, ça reste très classique, et peu surprenant au final. L’univers est ce qu’il est, et ce n’est pas cette première partie qui va chambouler quoique ce soit. Alors à moins d’avoir une grosse affinité avec ces créatures, ça reste une lecture loin d’être indispensable. En revanche, même si on a une conclusion digne du film Prometheus (entendez par là avec des questions en suspens), il va être très intéressant de voir à quel point les autres récits vont se lier à celui-là. Peut-être qu’à la lecture complète de la saga, les enjeux seront bien plus pertinents.

Concernant les dessins, c’est plutôt bon. Juan Ferreyra travaille beaucoup chez Dark Horse, mais il a aussi dessiné pour DC ou Image. Si certains dessins semblent parfois un peu bâclés, et un peu rigide, sa mise en couleur est vraiment très agréable, et certaines planches valent le détour. L’édition Wetta fait le job, rien à redire. Ma lecture a été faite sur PDF acheté directement sur le site internet de l’éditeur. La résolution des planches est de 1200 x 1643 soit un peu moins que Comixology par exemple qui propose du 1988 x 3056, mais c’est largement suffisant pour une lecture aisée. La version papier arrive demain, soit le 26 mars au prix de 22,55€. Je conseille aux fans de se jeter dessus, car seuls 1000 exemplaires seront mis en vente.

En Résumé

 

LES POINT FORTS

- L’univers
- Les dessins
- Les clins d’œil

LES POINT FAIBLES

- Assez classique dans sa trame

 

3.5

Bonne surprise

Conclusion

Un bon premier tome pour cette saga. On est curieux de voir où nous amèneront les tomes suivants. Pour les fans de l’univers Alien, c’est un achat quasi-obligatoire, pour les autres, ça reste dispensable en attendant de voir ce que nous proposera l’intégralité de la saga.