Scénario : James O'BARR
Dessin : Jim TERRY
Couleurs : Jim TERRY, Tom ZINKO

Le cruel commandant d'un camp de concentration a une marotte : défier aux échecs les plus intelligents de ses prisonniers. Pas de chance pour lui, The Crow est de retour et a décidé de se venger des exactions des nazis. Une revanche ultime scénarisée par James O'Barr et dessinée par un jeune virtuose dont le scénariste affirme qu'il est "le digne héritier de Will Eisner". Rien que ça.

Pas d'avis pour le moment.

The Crow, c'est toute une histoire. C'est l'un de ces rares comics qui doit être lu en connaissant le contexte de sa création. Un contexte que vous pouvez découvrir ici. Ceux qui sont fans de l’œuvre de base, doivent sûrement ressentir une certaine crainte lors de la découverte de ce nouvel opus. Après tout, peut-on réellement s'attendre à ce que l'histoire soit aussi poignante une deuxième fois ? Eh bien oui et non. Le scalp des loups surprend, change du comics de 1989 sans pour autant le dénaturer. Pourtant, on ne peut nier qu'il manque aussi quelque chose de fondamental...
 

Synopsis : Le cruel commandant d'un camp de concentration a une marotte : défier aux échecs les plus intelligents de ses prisonniers. Pas de chance pour lui, The Crow est de retour et a décidé de se venger des exactions des nazis. Une revanche ultime scénarisée par James O'Barr et dessinée par un jeune virtuose dont le scénariste affirme qu'il est le digne héritier de Will Eisner. Rien que ça.


 



 

Le scalp des loups partage un grand nombre de points communs avec The Crow, premier du nom. Bien qu'il soit en couleurs, elles sont plutôt froides, sans saveurs. On retrouve également, en partie, les jeux d'ombres très caractéristiques de cet univers. En somme, la noirceur et l'atmosphère nous sont plus que familières. A côté de cela, les visages sont sans doute un peu moins expressifs et celui qui a été choisi par le fameux corbeau n'a pas ce côté théâtral qu'avait Eric la première fois. Est-ce si important ? Oui, ce côté théâtral est ce qui démarque notre anti-héros d'un simple bourrin qui élimine tout ce qui bouge. Des efforts sont faits, mais il est clair que l'on s'attendait à plus. C'est bien dommage.

 


 

Passons à présent au scénario. La situation est clairement différente. Cette fois, tout se passe dans un camp de concentration. Parfait ? Oui ? Non ? Oui ! Parfait ! Si l'on part du principe que le corbeau est une sorte d'esprit de la vengeance qui choisit une victime pour qu'il puisse prendre sa revanche sur ses bourreaux, peut-on réellement imaginer un meilleur endroit qu'un camp de concentration bourré de nazis qui gazent et exterminent tous ceux qui ont le malheur de finir dans leur enceinte ? Côté rebondissements, ce n'est pas folichon mais The Crow n'a jamais été une référence à ce niveau-là. Néanmoins, le comics reste tout de même plus que sympathique à lire, le « salaud » de l'histoire tient son rôle à la perfection, les dialogues sont bons et bien que l'on sache comment cela va se terminer, on a hâte de tourner la page suivante.
 



 

Finalement, le seul reproche que l'on pourrait faire dans ce comics est, une nouvelle fois, le manque de théâtralité du personnage principal. Alors vous allez me dire que ce sont deux personnages différents et donc avec deux caractères différents, forcément, mais cet élément avait une telle importance la première fois que l'on ne peut s'empêcher de ressentir un manque. Par exemple, cette fois, il est déjà beaucoup plus difficile de ressentir tous les regrets, toute la mélancolie du personnage. Le comics se lit sans déplaisir et cela reste à découvrir pour la plupart des amateurs du genre mais il est clair que l'on est passé à un cheveu d'un mauvais crossover entre le Punisher et Walking Dead.


 

En Résumé

 

LES POINT FORTS

- les dessins
- l'ambiance
- la fluidité
- le respect de l'univers
- la violence

LES POINT FAIBLES

- le manque d'émotions dégagées par le personnage principal
- le manque de retournements de situation
- les visages des personnages

 

4

On s'en sort pas mal du tout !

Conclusion

Un nouvel opus qui se laisse lire sans problème sans qu'il soit exempt de tout défaut pour autant.