Contient Clone #6 à 10

Pas d'avis pour le moment.
Delcourt a sorti en février dernier une nouveauté dans son catalogue. Issu du label Skybound de Robert Kirkman (Monsieur Walking Dead) chez l’éditeur Image Comics, le premier tome racontait les aventures de Luke Taylor qui découvrait qu’il n’était qu’un clone parmi de nombreux autres. Le récit était très dynamique avec un dessin plutôt original et détaillé. Bref, on se demandait si la série allait garder ce rythme, et la qualité de ses débuts. Le tome 2 est sorti le 20 août dernier, et nous avons donc une réponse, et c’est plutôt pas mal.
 
 
Les scénaristes de la série ne sont pas des habitués des comics, mais plutôt de la télévision. David Schulner a par exemple écrit pour Desperate Housewives, Aaron Ginsburg et Wade McIntyre pour The Goog Guys et The Finder entre autres. Ils sont donc trois sur Clone, ce qui peut sembler beaucoup, surtout que l’histoire n’est pas non plus la plus recherchée qu’il soit. Je vais parler un peu du scénario qui risque de raconter des éléments importants du tome 1. Sautez ce paragraphe si vous ne l’avez pas lu. On prend l’histoire alors que la femme et la fille de Luke ont été enlevées par les responsables du clonage qui travaillent pour le gouvernement américain. Luke, en fuite, se retrouve dans une base en compagnie des autres clones. Il rencontre son père qui lui révèle qu’il est en fait l’original qui a servi de base à tous les clones, et qu’il est malade. Le tome 2 commence par Luke qui tente de retrouver sa famille, et l’ennemi qui sort une nouvelle génération de clones du carton. Le clone de la deuxième génération s’appelle Beta, il est plus jeune et plus puissant que les autres, et a pour mission d’exterminer la première génération.
 
 
Lorsque l’on voit le synopsis de Clone, on se dit que l’histoire est assez tirée par les cheveux et un peu bancale. Mais c’est une chose à laquelle on ne pense absolument pas lorsque l’on lit l’album. En effet, la présence de trois scénaristes se justifie par le rythme effréné du récit. On a l’impression d’être dans des montagnes russes. A peine on ralentit qu’on repart de plus belle. Alors bien sûr, on a quelques facilités scénaristiques, et quelques éléments pas forcément très clairs. L’histoire notamment du vice-président et de sa fille malade est assez confuse. Si dans le premier tome, le suspense et la tension était présente pour l’issue de cette intrigue, on est déçu de voir tout ça réglé si facilement en quelques pages. Surtout que le but de celle-ci aurait pu être atteint de manière différente. De plus, on peut noter une certaine baisse au niveau de l’effet de surprise : on connait maintenant bien l’univers de Clone. On sait que la série en fait parfois des tonnes, et ça ne plait pas forcément à tout le monde, mais cela participe à son charme.
 
 
L’autre chose formidable dans Clone, c’est le dessin de Juan José Ryp. L’artiste espagnol a œuvré sur plusieurs autres comics notamment Wolverine : Le Meilleur dans sa partie ou Black Summer de Warren Ellis. Pour Clone, son dessin s’est affiné, et pour son encrage, il utilise une technique de pointillés. Ses planches sont extrêmement détaillées, et mettre ces pointillés à la place de traits ou d’ombres permet d’alléger un peu le dessin tout en lui donnant un aspect unique. Bref, grâce à José Ryp, Clone est un comics qui ne ressemble à aucun autre. Il propose souvent des plans assez proches de ses personnages, mais parfois avec des angles de vue assez fous. La profusion de détails peut sembler être un handicap pour le rythme de la série, mais ça ne l’est pas vraiment, justement grâce à ces angles, mais aussi parce qu’il arrive à donner énormément de dynamisme à ses pages. Il propose aussi certains plans larges magnifiques.
 
 
Le dessin de Juan José Ryp est assez particulier, mais je ne peux que vous conseiller de tenter la lecture si vous aimez les séries d’action. Bien sûr, il faudra commencer par le tome 1, mais le tome 2 est vraiment dans la lignée, avec de multiples rebondissements. Il y a rarement de pause où de moments où on s’ennuie, et l’histoire s’imbrique de manière logique, ce qui nous tient en haleine jusqu’au bout de l’album. Il faut aussi préciser que c’est un comics parfois très violent. Les combats ne sont pas tendres, et le sang coule à flot. D’ailleurs, le dessin rend les chocs et la violence encore plus percutants. De plus, à la fin de l’album, Delcourt propose toutes les couvertures des numéros contenus, mais surtout des commentaires des auteurs pour expliquer leurs choix. Une très bonne initiative qui permet de mieux connaitre leur processus créatif.
 
 
[conclusion=4][/conclusion][onaime]-  Les dessins
- Les scènes d’action
- Le rythme[/onaime][onaimepas]- Les facilités scénaristiques
- Le côté exubérant qui peut ne pas plaire[/onaimepas][resume=80]Si vous avez aimé le tome 1 de Clone, vous allez aimer le tome 2. Le rythme est toujours aussi fou, et les rebondissements toujours aussi nombreux. Si vous accrochez aux dessins de Juan José Ryp, vous serez sous le charme du dynamisme et des détails de son trait. L’effet de surprise s’est peut-être un peu atténué, mais Clone reste une extraordinaire série d’action.[/resume][mot_fin=Foufou !]