Scénario: O’Neil Dennis – Dessin: Adams Neal

Tandis qu’Hal Jordan se charge de protéger l’univers à l’aide de son anneau de Green Lantern, sur Terre, Oliver Queen s’occupe des malfrats de Star City sous le masque de l’archer Green Arrow. Toutefois, les deux justiciers d’émeraude font parfois équipe ! Imaginées par Denis O’NEIL et illustrées par le tandem Neal ADAMS/Dan ADKINS, ces aventures qui bouleversèrent l’industrie du comics par leur approche réaliste des problématiques propres aux années 70 (crise, drogue, crime, écologie, etc.), signèrent une nouvelle étape dans l’évolution du médium. Contenu : Green Lantern #76-87, 89 + de Flash #217-219, 226

  • susano-wo
    susano-wo

    il y a 10 ans

    Un run de légende qui dès les années 1970 donnait un ton plus sérieux aux comic book. Nous y retrouvons un Green Lantern déconnecté du monde réel, ramené sur Terre par un Oliver Queen plus proche du peuple. Les deux vont s'embarquer dans un road trip à travers les Etats-Unis qui sera l'occasion pour O'Neil de parler de sujets forts comme la pauvreté ou l'addiction.

  • AfA
    AfA Staff MDCU

    il y a 10 ans

    Des épisodes mythiques enfin disponibles. O'Neil et Adams à leur apogée, un discours social novateur, un duo de héros improbable, bref, l'Histoire des comics en marche. Soyons honnête, ça a pris un petit coup de vieux mais ça reste un régal à lire.

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 10 ans

    Scénario: Dennis O’Neil – Dessin: Neal Adams et Dan Adkins Synopsis Tandis qu’Hal Jordan se charge de protéger l’univers à l’aide de son anneau de Green Lantern, sur Terre, Oliver Queen s’occupe des malfrats de Star City sous le masque de l’archer Green Arrow. Toutefois, les deux justiciers d’émeraude font parfois équipe ! Imaginées par Denis O’NEIL et illustrées par le tandem Neal ADAMS/Dan ADKINS, ces aventures qui bouleversèrent l’industrie du comics par leur approche réaliste des problématiques propres aux années 70 (crise, drogue, crime, écologie, etc.), signèrent une nouvelle étape dans l’évolution du médium. Contenu : Green Lantern #76-87, 89 + de Flash #217-219, 226 Mon avis Quand DC Comics regroupe un héros urbain sans pouvoir particulier, si ce n'est son habileté à l'arc avec un héros humain cosmique affublé d'un anneau lui permettant d'avoir de nombreux pouvoirs, ça donne un run culte des années 70 avec Green Arrow/Green Lantern, sorte de Buddy Movie/Road Trip du comics. Nos héros sont en plus affublés d'un être supérieur, un Gardien d'Oa qui revient aux bases de la société terrienne et sort de son piédestal sur Oa. Avec le tout, vous obtenez une bonne rétrospective sociale de la vie aux USA au milieu des années 70 : Crise, chômage, drogue, discrimination raciale, corruption, criminalité... Dennis O'Neill nous sort de très bons titres vu à travers le regard de deux héros humains : un qui a toujours garder les pieds sur "Terre" et un autre qui y a longtemps vécu mais qui avait oublié bon nombres de choses à son sujet à cause de sa mission en tant que Chevalier D’Émeraude. Le tout est accompagné des planche de l'excellent Neal Adams, une légende du comics, et de Dan Adkins. Certes le côté old school peut en rebuter certains mais ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette pépite. On peut encore féliciter Urban Comics pour sa ligne éditoriale et ce choix de sortie toujours agrémenté de bon bonus digne du titre.

  • syfare
    syfare

    il y a 8 ans

    Je n'ai pas été convaincu par ce comics autrement que par sa valeur historique (d'ou les 2 étoiles). En soi il est en effet une révolution, cependant le relire aujourd'hui est pénible. Je suis pourtant fan des comics old school, j'ai lu toute les antologies de Urban par exemple, sans jamais trouver lassant les histoires anciennes. La par contre, passé la première histoire, j'ai trouvé le procédé un peu grossier. Les "super héros" capable de battre des armées entières d'alien armé de la meilleure technologie se prennent une branlée par épisode par un random guy qui passe dans le coin. Les retournements de situations viennent toujours de nulle part, le scenario, en dehors de son message reste au ras des paquerettes. Bref, on a l'impression qu'on a affaire a des boulets à la place des super héros, et si ca les rends plus humain, ce n'est pas vraiment en accord avec ce qui arrive 3 pages plus loin, ou GL qui vient de tomber dans les pommes après qu'un gamin de 3 ans lui a fait un croche pied, tabasse 15 mecs avec des flingues en une demi seconde.

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 5 ans

    Road-trip pluôt sympa même si cela donne l'impression de beaucoup de out-of-character

Il est très probable qu'à l'époque où vous débutiez les comics (sauf si c'est actuellement le cas), vos recherches vous ont mené à une série facilement placée au niveau d'un Watchmen ou d'un Action Comics #1. Et cette série, c'est Green Lantern & Green Arrow du duo Dennis O'Neil et Neal Adams. Longtemps réclamé par les lecteurs français à l'éditeur Panini Comics, puis à Urban Comics, ce dernier a exaucé leur souhait en juin dernier.
 
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En 1970, la série Green Lantern va mal: les aventures de ce héros intergalactique ne passionnent plus et l'annulation du titre est envisagé. DC Comics donne alors carte blanche au scénariste Dennis O'Neil et au dessinateur Neal Adams pour relancer la série. Pour ce faire, le duo, très préoccupé par l'état de leur nation, va s'inspirer de la méthode de Marvel: profiter de ce divertissement pour confronter les lecteurs aux problèmes de la société américaine. Dès lors, adieux l'espace et les aliens, Green Lantern sera confronté à de réels ennemis comme le racisme, la pollution et la drogue, quitte à agacer la Comics Code Authority. Dans ce combat social, Green Lantern fera équipe avec Green Arrow, un super-héros secondaire qui doit beaucoup aux artistes: Adams lui avait ajouté sa célèbre barbichette et O'Neil lui avait fait perdre sa richesse au profit d'un caractère bien trempé quelques mois plus tôt dans les pages de Justice League. Et c'est justement pour son récent statut (et sa couleur fétiche) que Green Arrow trouve sa place dans cette histoire...

Dès le premier chapitre (qui est une merveille), tous les éléments de la série sont là. Green Lantern, de passage sur Terre, joue au shérif en empêchant l'agression d'un homme d'affaires imposant. Mais alors qu'il se rend au poste de police le plus proche, les résidents du quartier le huent. Green Arrow apparaît alors mais soutient les citoyens et démontre à Hal Jordan qu'il est dans le faux: le "délinquant" dont il se vantait d'avoir arrêter tentait d'empêcher le riche et malveillant entrepreneur d'expulser ses locataires les plus pauvres. Green Lantern ouvre les yeux sur un monde qu'il avait snobé jusqu'à présent, mais défend son acte en rappelant qu'il ne faisait que son job. Profitant de sa présence, un vieil homme de couleur noire l'interpelle et prononce ses paroles qui changèrent tout:
 
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J'ai lu que vous travailliez pour des hommes à peau bleue... Et que sur une planète lointaine, vous avez aidé des hommes orange et ausi des hommes pourpres. Mais vous ne vous êtes jamais soucié des hommes noirs ! Pourquoi ? J'aimerais savoir ! Répondez-moi, m'sieur Green Lantern !


Hal Jordan, qui a voyagé aux frontières de l'univers et combattu des empires aliens, n'a pas de réponse. Dès lors, il remet en question son combat contre l'injustice et les lois qu'il respecte tant. Aidé par Green Arrow, il punit l'homme d'affaire puis se rebelle contre l'autorité des Gardiens. Avec leur permission, Hal Jordan prend un congé et va suivre Oliver Queen dans un road-trip pour découvrir l'Amérique de son époque.
 
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Comme nous l'indique O'Neil en introduction, Green Lantern co-starring Green Arrow "n'aura pas de happy end". Si de nombreuses scènes et répliques font très Silver Age , la maturité des scénarii en fait alors un Silver Age usé. Chaque épisode dénonce un fléau de la société américaine, de la corruption au racisme en passant par les addictions et le sexisme, et ce de façon plus ou moins réaliste, mais toujours juste... et cruelle. Car pour sensibiliser ses lecteurs, O'Neil n'hésite pas à choquer: les morts ne sont plus cachées, elles ont un réel impact sur nos héros et les malheureux sont souvent des innocents. De même, il n'y a plus de "gentils" et de "vilains": O'Neil joue souvent avec les apparences et le méchant n'est pas toujours celui qu'on croit. Nos héros doutent, perdent, pleurent, maudissent la loi et leur impuissance. Eux qui étaient des dieux constatent que leurs pouvoirs sont finalement peu utiles et redeviennent humains. Sans le savoir, O'Neil et Adams sont en train de poser les bases de la Bronze Age: des héros plus borderlines, plus concernés par leur société, des héros qui débattent et cherchent des réponses.
 
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Je n'ai pas encore parlé du duo Grenn Lantern-Green Arrow. Les réunir est une très bonne idée tant les personnages sont proches et différents à la fois. Hal Jordan est un héros pur, qui a foi en son système et ses lois, Green Arrow est un héros du peuple, une grande gueule qui connait le vrai monde. Tout le long du récit, ils vont se disputer, s'aimer comme des frères, partager des moments forts. On a beaucoup d'empathie pour ce duo qui souhaite réellement changer les choses et leur évolution est intéressante. D'ailleurs, je dis duo, mais ce serait plutôt trio. Car Hal et Oliver sont accompagné par un Gardien, venu en apprendre plus sur la Terre, puis par Black Canary. Les deux personnages ne font pas de figuration et participent activement à l'histoire et aux débats, ils ont même leurs propres arcs narratifs. Et à vrai dire, ce ne sont pas les seuls: O'Neil a su utiliser habilement la richesse des deux univers tout en les développant. Bien sûr, vous pensez de suite à l'addiction de Speedy, mais il n'est pas le seul: un Gardien exprime ses émotions pour la première fois, Carol Ferris découvre le secret de Hal, Oliver Queen envisage d'être maire... et John Stewart fait sa première apparition ! Sans oublier des invités de marque, comme Guy Gardner, Sinestro ou Black Hand, on a donc un casting en or et des épisodes historiques de DC.

"Et les dessins sont jolis ?" Bon dieu, c'est Neal Adams, ce serait presque un crime que de mettre en doute son talent ! L'artiste est parfait du début à la fin, son trait a très bien vieilli, bref: c'est excellent, époustouflant, magistral. Le seul défaut que l'on pourrait trouver serait la colorisation, un peu vive.
 

En Résumé

 

LES POINT FORTS

- Old-School
- Moralisateur mais pas barbant
- Neal Adams, ce génie !

LES POINT FAIBLES

- Des couleurs un peu criardes
- Old School ?

 

5

Historique !

Conclusion

Le run d'O'Neil et Adams ne sera pas bien long mais de qualité: après deux ans de travail et pas mal d'embuches, ils sont remerciés. Si les ventes des singles ont fait un flop, le temps a fait son oeuvre et les rééditions ont permis au public d'apprécier ce road-trip intelligent et faire changer les mentalités. Désormais à votre disposition, je ne peux que vous encourager à lire Green Lantern-Green Arrow, qui mérite amplement son titre de chef d'oeuvre, et ce même si vous n'êtes pas friand de "vieux comics".