Quand Victor Godwin, immigré anglais et anthropologue visionnaire arrive en France, il a le rêve naïf de révolutionner la médecine. Napoléon Ier prend rapidement conscience de son talent et fait appel à lui pour assouvir sa soif obsessionnelle de territoires. Victor devient rapidement une légende, le Rapiéceur. Capable de donner vie à des morceaux de cadavres assemblés entre eux, il offre à Napoléon une armée redoutable, bon marché et produite à échelle industrielle.

1833. Trente ans ont passé, Victor a été mis au placard et l’Empire tient maintenant toute l’Europe d’une main de fer.

Mais le vent semble tourner quand des rumeurs font état de créatures identiques à celles de Godwin. Jusqu’alors, les Nations ennemies n’avaient pas été capables d’en produire d’aussi abouties et ce nouveau paramètre met en péril la toute puissance de l’Empire. Victor est alors mandaté par le pouvoir pour remonter jusqu’à l’initiateur de cette menace.

Pas d'avis pour le moment.
[b]En bon patriote, il ne m'est pas rare de m'attacher aux auteurs de French Comics, de suivre leur travail, et forcément à la sortie de l'un de leur ouvrage, il y a toujours comme une petite appréhension. Et évidemment, Aeternum Vale ne déroge pas à la règle, ajoutons à cela que je l'attendais de pied ferme, le peu que j'avais pu en voir m'ayant clairement alléché. Mais maintenant passé le stade de la découverte et de la lecture au fil des pages, passons à la chronique de cet album édité chez Wanga Comics. [/b] [center][galerie3]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1384983343_373.jpg[/galerie3] [/center] Le pitch d'[i]Aeternum Vale[/i] est assez simple, nous suivons l'histoire de Victor Godwin, scientifique Britannique vivant désormais en France ainsi que de son amie Bleach. Notre homme a déjà fait don de ses talents à l'empire de Napoléon 1er en lui offrant une armée de sa création, des cadavres ramenés à la vie. Mais voilà que 30 ans après ces faits, il semblerait qu'une nouvelle armée voit le jour. Tel Obiwan dans [i]Star Wars - Clone Wars[/i], Victor va devoir remonter à la source, et découvrir qui est à l'initiative de ce projet. Première chose qui frappe à la lecture de ce comics est sa construction, en effet Pierrick Collinet nous éviter un schéma prémâché et nous permet de découvrir les personnages au fur et à mesure que le récit avance, et le scénario gagne en intérêt lui aussi avec le temps. On pourra regretter que le tout se déroule un peu vite, et que l'on aurait aimé en savoir plus sur le background des personnages qui auraient mérité d'être mieux développés. Mais le format vient forcément contraindre les auteurs, difficile de développer des personnages sur un one-shot comme on pourrait le faire sur un scénario s'étalant sur plusieurs volumes. De ce fait, les personnages manquent un peu de profondeur ou de charisme, alors que l'on sent qu'ils ont un véritable potentiel. En parlant de personnage, l'utilisation de figures connues est un vrai plus pour le récit. [center] [/center] Il serait traître de ma part de ne pas venir parler des dialogues, car ceux d'Aeternum Vale sont rudement bons. Certains passages sont un vrai plaisir à lire (je vous laisse le plaisir de les découvrir), et l'utilisation de citation est bien trouvée, et surtout bien amenée (il me serait difficile de venir critiquer Ovide). Qu'en est-il des dessins me diriez-vous ? Eh bien c'est un vrai plaisir de retrouver le trait d'Elsa Charretier. Mais commençons d'abord par un petit aspect "gênant" pour ensuite passer aux compliments. Si Charlie Adlard souligne dans sa préface (Signe d'un gage de qualité non ?) qu'à sa rencontre avec les auteurs il avait aperçu quelques défauts en terme de dessin, disons que l'on ressent encore quelques fragilités, notamment concernant le dynamisme des personnages lors des scènes d'actions où ils paraissent un peu rigides, ou parfois certains visages. Autre point totalement subjectif quant au côté visuel de l’œuvre, la colorisation de Bryan Wetstein m'a un poil gêné (Et encore, c'est mon côté tatillon qui parle). [center] [/center] Revenons à nos moutons, les planches de notre artistes. La dessinatrice parvient à nous proposer des planches magnifiques, et je ne parle pas de la double blanche qui m'impressionne toujours autant par son détail, certaines cases sont vraiment agréables et proposent de bien belles illustrations, notamment les passages plus posés qui nous permettent de profiter pleinement du style d'Elsa Charretier. Le découpage quant à lui nous rappelle que nous sommes face à du [i]french comics[/i], et l'on ressent forcément cette structure à la française, tout en adoptant un style très comics pour le dynamisme. Le mélange opère parfaitement, et donne une vraie touche au comics en général, puisque l'on retrouve ça rarement de l'autre côté de l'Atlantique. Mais j'imagine que cela pourra déstabiliser certains lecteurs peu habitués à une telle pratique dans les comics. Et soulignons aussi le "charadesign" efficace qui permet de rappeler que nous ne sommes pas face à des zombies mais bien des créations de toutes pièces. Le choix de l'époque permet aussi au comics de proposer un style vestimentaire original. [center] [/center] [b]Au final, Aeternum Vale est une très bonne surprise et confirme mes espérances. Pour une première publication, c'est une vraie réussite, et ne donne que plus envie d'en voir plus de ces deux auteurs. Évidemment, le tout n'est pas dénué de défauts inhérents aux premier pas, mais rien qui empêche de profiter pleinement de la lecture. Bref, je suis conquis. Tentez l'aventure, vous ne devriez pas être déçus.[/b] [conclusion=3,5][/conclusion][onaime]- Un scénario intelligent et bien construit... - Les planches d'Elsa Charretier... - Le cadre historique du récit[/onaime][onaimepas]- ... bien qu'un peu rapide - Des personnages qui auraient mérité d'être mieux développés - Encore quelques défauts au niveau des dessins, notamment concernant le rendu du dynamisme dans les scènes d'actions [/onaimepas]