Auteurs : Matthew Sturges, Pepe Larraz

Exilé sur Terre sous l’apparence du médecin boiteux Donald Blake, Thor doit partir à la découverte de lui-même et ses pouvoirs. Ce nouveau Graphic Novel offre une relecture moderne des origines du dieu du Tonnerre.
(Contient les épisodes US Thor Season One GN)

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 11 ans

    Synopsis Exilé sur Terre sous l’apparence du médecin boiteux Donald Blake, Thor doit partir à la découverte de lui-même et ses pouvoirs. Ce nouveau Graphic Novel offre une relecture moderne des origines du dieu du Tonnerre. (Contient les épisodes US Thor Season One GN) Mon avis Relecture fraîche et modernisée des premiers pas de Thor Odinson d'Asgard, Dieu du tonnerre. Thor est banni sur Midgard/La Terre par son Dieu de Père Odin pour apprendre la modestie, la simplicité et l’altruisme auprès des mortels enfermé dans le coprs de Donald Blake, un neurochirurgien boiteux. Matthew Sturges permet aux lecteurs de se plonger pleinement dans ce graphic novel qu'il soit néophytes ou connaisseurs de l'univers de Thor. Les dessins de Peppe Larraz sont tout bonnement somptueux et frais. Un plaisir à lire !!! L'un des meilleurs, voir le meilleur titre de la collection Season One pour l'instant.

Avec la sortie de [i]Thor : Le Monde des Ténèbres[/i] ([i]Thor : The Dark World[/i] en VO), il était inévitable que Panini Comics ne surfe sur le buzz engendré par le film pour nous vendre plusieurs ouvrages consacré au plus foudroyant des Avengers. De ce fait, l’éditeur italien a commercialisé, au début du mois, une nouvelle version des origines du héros, alors écrite par Matthew Sturges et dessiné par Pepe Larraz : [b][i]Thor : Season One[/i][/b].
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Rappelons avant de commencer que la collection [i]Season One[/i] est née de la volonté de faire découvrir ses principaux personnages à de nouveaux lecteurs. Pour ceci, la Maison des Idées a engagé plusieurs artistes afin de raconter les origines et les débuts de ses plus grands héros. De nombreux personnages y sont ainsi passés : Spider-Man, Hulk, Dr. Strange, Daredevil, Wolverine, Ant-Man et même les X-Men et les Fantastic Four. Néanmoins, force est de constater qu’à part les histoires centrées sur les X-Men et les Fantastic Four, aucune n’a véritablement réussie à convaincre. Nous sommes ainsi en droit d’être fortement sceptique en vue de ce [i]Thor : Season One[/i]… Nos doutes étaient-ils justifiés ? Il faut dire que les origines de ce personnages figurent parmi les plus complexes de l’éditeur et que leur rendre justice en une centaine de page s’est avéré quelque-chose de très compliqué pour les auteurs, qui se sont alors vite retrouvés dépassés. La première chose qui frappe à la vue de cet ouvrage reste sa couverture. Réalisée par Julian Totino Tedesco, elle est vraiment réussie et elle nous montre vraiment le fils d’Odin dans toute sa splendeur et toute sa hargne. Quant au contenu éditorial, nous avons le droit à une brève introduction de Panini Comics ainsi que des croquis préparatoires et des couvertures exclusives. Rien de bien extraordinaire mais ce genre de petit bonus fait toujours plaisir. Ensuite, Matthew Sturges, qui a travaillé sur [i]Jack Of Fables[/i], ne s’en sort pas si mal avec son histoire et nous livre un récit assez habile (hormis quelques maladresses et incohérences dont nous reparlerons plus tard) et bien pensé. Il revient sur les faits marquants du mythe et réussit à les moderniser. Nous retrouvons ainsi l’enfance de Thor, ses liens avec Sif et le Trio Palatin mais aussi ses relations conflictuelles avec Odin mais aussi son frère Loki. Ce dernier n’est d’ailleurs pas en reste dans cette histoire car Surge met en scène, de manière très convaincante, les sentiments habiles qui animent le Dieu du mensonge et de la fourberie. On le voit ainsi découvrir ses origines puis devenir tiraillé entre sa colère, sa jalousie (et aussi tous ses autres sentiments obscurs) et son devoir, son envie d’être fier aux yeux de son père. Sans être le personnage principal de l’histoire, Loki reste l’une des plus belles réussites de cette histoire.
Les autres aspects du personnage, à savoir sa dualité avec Donald Blake et sa relation amoureuse avec Jane Foster, sont eux aussi bien traités. L’essence des personnages est donc conservée d’autant que l’auteur parvient à donner un souffle assez épique à l’album notamment durant la bataille finale, qui s’avère être vraiment bien écrite. La fin du récit est, lui aussi, très bien mené et les dernières pages sont très émouvantes et rendent vraiment justice à la franchise. Malgré ces points positifs, un triste constat s’impose une fois la lecture de ce récit terminé : le scénario reste très simpliste et surtout, trop rapide. Matthew Sturges parvient certes à nous restituer les grands éléments fondateurs du mythe mais beaucoup trop de passages sont survolés et bien trop de personnages (notamment Odin et les Asgardiens) manquent d’approfondissement. Il faut dire que résumer les débuts du Dieu du tonnerre en 100 pages n’était pas chose aisée et que l’auteur n’est pas arrivé à passer outre cet obstacle. De ce fait, les passages de déroulant sur la Terre sont vraiment en dessous de ceux se déroulant sur Asgard. L’acclimatation de Thor à la Terre manque de détail et seul le désir du Dieu du tonnerre de revenir sur Asgard est véritablement mise en avant. Dommage de ne pas avoir passé plus de temps à décrire ses premières actions héroïques sur Mitgard et la manière dont notre divinité impétueuse devient un véritable héros. Enfin, si la dualité Thor/Donald Blake reste bien gérée, on aurait aimé que l’auteur s’attarde plus sur la personnalité humaine du héros à savoir Donald Blake. Certes, le point de vue et les émotions de Thor sont très bien retranscrites mais l’auteur laisse bien trop de côté les réactions de Donald Blake surtout lorsqu’il découvre sa double personnalité.
L’autre gros point noir (surement le plus grave à mon sens) du récit de Matthew Sturges reste le passage où Odin bannit Thor sur la Terre, passage qui pour le coup s’avère très incohérent. En effet, Odin ne lui dit rien lorsque celui-ci manque de déclencher la guerre avec les Géants des Glaces à cause d’un stupide pari mais il le condamne à l’exil après qu’il ait pris d’assaut Jotunheim pour sauver Loki, qui avait alors été enlevé. Evidemment, cette situation n’était qu’une machination du Dieu de la fourberie et Thor est tombé en plein dedans, malgré les recommandations d’Odin et d’Heimdall. Certes, on sent clairement que le Père de Toutes Choses blâme Thor de ne pas l’avoir écouté et d’en avoir fait à sa tête mais l’exil était-il forcément la meilleure punition ? Surtout que peu de temps après, Odin n’hésite pas à confier le trône à Loki… Encore une fois, la simplification du récit joue en la défaveur de l’auteur. En contrepartie, les dessins de Pepe Larraz restent de bon niveau. L’artiste peine tout de même à trouver ses marques au début du récit et nous livre quelques planches inégales mais au fur et à mesure que l’histoire avance, son trait s’améliore et ses planches deviennent vraiment de qualité.
[b]En conclusion, [i]Thor : Season One[/i] reste un récit correct malgré plusieurs lacunes. Malgré un récit trop rapide et très simpliste, quelques incohérences et un manque d’approfondissement de ses personnages, [i]Thor : Season One[/i] reste plaisant à lire grâce aux dessins de Pepe Larraz, une modernisation relativement efficace des origines du fils d’Odin et un traitement réservé à Loki qui s’avère convaincant. Loin d’être un incontournable, cette histoire remplit toutefois son objectif : faire découvrir la franchise du Dieu du tonnerre aux nouveaux lecteurs ![/b] [conclusion=3][/conclusion][onaime]- La cover. - Une modernisation efficace du mythe. - Le traitement de Thor et de Loki. - Les dessins de Pepe Larraz.[/onaime][onaimepas]- Un récit simpliste et trop rapide. - Un manque d’approfondissement de certains personnages. - Quelques incohérences scénaristiques.[/onaimepas]