Petite review en retard mais review essentielle parce qu'on a affaire à une excellente histoire d'Iron Man accessible aux non-initiés du personnage. On la doit à [b]Joe Casey[/b], (qui a signé un très bon run sur Superman publié par Urban Comics rapidement après leur création: Superfiction) et [i]Eric Canete[/i]. Ce dernier est peut-être plus illustrateur que dessinateur car il est assez rare de le voir oeuvré sur des intérieurs en comics. Mais n'hésitez pas à vous jeter sur ses sketchbooks ou à consulter son profil DeviantArt, ce mec est un véritable génie du moment où on accroche à son style rond et très encré. Ce duo a donc pondu en 2007 un arc de six numéros qui a totalement convaincu le néophyte d'Iron Man que je suis: [i]Au Commencement Était le Mandarin[/i] (Enter the Mandarin en VO). [center][galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1368648206_338.jpg[/galerie2][/center] Je me suis porté volontaire pour cette review parce que j'aimais les artistes et que je souhaitais découvrir facettes de Tony Stark que celle donnée par les films et le run de [b]Matt Fraction[/b] et Salvador Larroca que je lis avec douleur en ce moment. Il faut dire que les runs mythiques du personnage sont rares. Qui peut me citer d'autres histoires références en dehors de [i]Demon in the Bottle[/i] et [i]Armor Wars[/i]? Tony Stark ne bénéficie en plus pas d'une galerie de vilains aussi fortes que Spider-Man ou les X-Men mais la promesse d'avoir un Mandarin était belle. tout était donc réuni pour me plaire. Et je n'ai pas été déçu. Tout est très dynamique. Les numéros filent très vite, les scènes d'actions s'enchaînent et on a droit au petit cliffhanger de fin d'épisode un peu superficiel mais qui donne envie de tourner la page pour découvrir la manière dont Tony va se sortir d'une situation délicate. Tout ça est très Marvel Way comme on dit. Casey va chercher l'efficacité de son histoire. [center][/center] Mais il en profite aussi pour placer un message politique libre d'interprétation. D'un côté, on a une amérique consumériste avec comme porte étendard: Tony Stark et de l'autre, le Mandarin qui veut confronter ce monde uniformisé et annihiler Tony Stark qui incarne ce qu'il déteste. Tout au long des six numéros, c'est extrêmement bien traité car cela va prendre de l'ampleur avec l'implication des gouvernements et le combat entre ces deux univers va se faire par le prisme du protégé du Mandarin envoyé en espion auprès de Tony. Attention, je ne dis pas que c'est aussi politiquement engagé que V pour Vendetta mais par rapport aux films par exemple, on a quand même un traitement plus en profondeur et je trouve plus intéressant. En plus tout va très vite et dès le départ. J'ai aimé l'introduction de cette histoire pour plusieurs raisons. D'abord, cela se passe avant que le monde n'apprenne que Tony et son "garde du corps" ne font qu'un. C'est la ré-écriture de la rencontre entre Iron Man et sa nemesis et c'est extrêmement moderne. Ensuite le Mandarin est très charismatique et est un ennemi redoutable. Il est une caricature des leaders fascistes du XXe siècle mais avec une folie propre aux super-vilains. On pense énormément au communisme pendant la lecture mais le mot n'est pas écrit une seule fois. Encore un bon point pour Casey qui ne tombe pas non plus dans le cliché. [center][/center] Le scénario est donc une réussite. Passons maintenant aux dessins. Canete n'est pas forcément très accessible pour tout le monde. D'autant que la colorisation peut parfois donner une impression de "trop" dans chaque page. Canete est très détaillé mais avec des traits parfois difformes, mais si on adhère au style, c'est une variable réussite. Iron Man est parfois cartoonisé mais tout est en accord avec la démesure de l'histoire: grand vilain, grands décors, grande scène d'action. Le vrai plus vient des plans utilisés qui accentuent encore plus ces déformations et ces fausses erreurs de perspectives. Il déforme beaucoup mais il déforme bien. [center][/center] [b]On a donc là un arc majeur d'Iron Man très réussi, avec des dessins qui ne plairont pas à tout le monde mais qui collent au scénario positivement excessif de Joe Casey. C'est une belle réussite qui ravira les fans déçus par le Mandarin d'Iron Man 3.[/b] [conclusion=4][/conclusion] [onaime]- Un vrai Mandarin - Tony et Iron Man différenciés - Un affrontement idéologique et épique[/onaime][onaimepas]- Parfois trop Marvel Way - Certaines planches trop chargées[/onaimepas]