1956. Une attaque Martienne a interrompu la Seconde Guerre mondiale, et le monde a changé. Apportant leur technologie, les aliens ont rendu possibles les voyages dans l'espace. Des bases spatiales se sont développées un peu partout. La plus importante d'entre elles s'appelle Ignition City, la porte des étoiles. C'est un spatioport cosmopolite et malfamé qui porte bien son nom, car une simple étincelle pourrait embraser cet endroit où gravitent des gens peu fréquentables… Mary Raven, la fille du légendaire pilote Rock Raven, débarque à Ignition City pour découvrir les raisons de la disparition de son père. Dans les affaires de celui-ci, la jeune femme met au jour un journal de bord qui va lui révéler bien des secrets - et commencer à lui attirer des ennuis. Car à Ignition City, on n'aime pas les questions, et encore moins les réponses. Mais Mary n'est pas du genre à se laisser faire… Ignition City est une uchronie steampunk magnifiquement illustrée par Gianluca Pagliarani, qui marie l'univers de Jules Verne et l'un des thèmes récurrent de Warren Ellis, la conquête spatiale. Un western spatial d'une intelligence rare et d'une tension palpable.

  • policemouton
    policemouton

    il y a 10 ans

    L'oeuvre est agréable dans son ensemble, mais le scénario est bien faible une fois qu'on a les révélations.

Pour le lancement de [b]Glénat Comics[/b], MDCU met les petits plats dans les grands et vous proposent une nouvelle critique d'un des titres du lancement de l'éditeur. Avec [url=http://www.mdcu.fr/news-007144-glenat-vf-anna-mercury-tome-1.html]Anna Mercury[/url], [b]Ignition City[/b] est le deuxième titre de Warren Ellis de ce lancement et est à ne surtout pas rater. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1335046924.jpg[/img][/center] [titre]Les auteurs[/titre] On ne présente plus [b]Warren Ellis[/b], l'auteur culte à qui l'on doit les indispensables Planetary, Transmetropolitan, Supergod, The Authority et bien d'autre choses. Depuis quelques années, le scénariste expérimente chez [b]Avatar Press[/b] de courtes séries avec plus ou moins de succès. Supergod et Black Summer pour les réussites et Gravel pour les moins bonnes lectures. Ignition City, comme vous allez le voir fait partie du haut du panier grâce à un univers original servi par les dessins de [b]Gianluca Pagliarani[/b]. Ce dessinateur italien a principalement collaboré avec Warren Ellis chez Avatar depuis que sa carrière internationale a commencée. Ils ont publié ensemble plusieurs numéros de Wolfskin et surtout un graphic novel: [i]Aetheric Mechanics[/i], une oeuvre qui a posé les bases de l'ambiance steampunk d'Ignition City. [titre]Le contexte[/titre] [i]1956. Une attaque Martienne a interrompu la Seconde Guerre mondiale, et le monde a changé. Apportant leur technologie, les aliens ont rendu possibles les voyages dans l'espace. Des bases spatiales se sont développées un peu partout. La plus importante d'entre elles s'appelle Ignition City, la porte des étoiles. C'est un spatioport cosmopolite et malfamé qui porte bien son nom, car une simple étincelle pourrait embraser cet endroit où gravitent des gens peu fréquentables… Mary Raven, la fille du légendaire pilote Rock Raven, débarque à Ignition City pour découvrir les raisons de la disparition de son père. Dans les affaires de celui-ci, la jeune femme met au jour un journal de bord qui va lui révéler bien des secrets - et commencer à lui attirer des ennuis. Car à Ignition City, on n'aime pas les questions, et encore moins les réponses. Mais Mary n'est pas du genre à se laisser faire…[/i] [titre]La critique de Fitz[/titre] L'introduction de la série est un peu compliquée. On comprend vaguement les évènements qui ont menés à cet univers steampunk mais l'intrigue principale arrive bien assez vite et se révèle être passionnante. L'héroïne, à la recherche de l'assassin de son père débarque dans cet enfer qu'est la station d'Ignition City et les choses sérieuses peuvent commencer. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1335047049.jpg[/img][/center] Warren Ellis a mis beaucoup de choses qu'il aime dans ce titre. Le thème de la conquête spatiale est sans conteste le sujet qu'il connait le mieux. Il le fait vivre dans un monde uchronique cohérent et bien expliqué au fil des pages et il mélange le tout pour donner une ambiance de western bien old-school avec des flingues, un saloon, et des règlements de comptes en pleines rues. Ne me demandez pas comment mais ça fonctionne à merveille. On ne s'ennuie pas une seconde avec des personnages secondaires auquel on s'attache immédiatement. Ellis parvient à faire vivre le passé de chacun grâce à des dialogues bien trouvés (et bien traduit) et le scénario, même s'il n'est pas révolutionnaire surprend sur la fin avec un twist assez inattendu. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1335047132.jpg[/img][/center] Niveau scénario, elles est donc en forme. Les dessins quant à eux sont extrêmement réussi quand on est dans la ville d'Ignition City. Les bâtiments délabrés, les carlingues de vaisseaux, les armes, c'est sur que Pagliarani maitrise l'univers teampunk à la perfection. Par contre, il est moins efficace sur les visages et les cènes d'intérieurs communes. Mais ce n'est pas bien grave car la majorité de l'action se passe en extérieur ou dans des décors métalliques. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1335047075.jpg[/img] [i]Un exemple de page assez vide[/i][/center] Parlons un peu de l'édition aussi. Glénat copie en grande partie le format de Delcourt avec les mêmes couvertures solides et cartonnées. Les tranches sont un peu tristes toutes de noires vêtues et les bibliothèques ne vont pas paraître attrayantes mais passons. Le livre craque quand on l'ouvre mais rassurez-vous, la reliure est excellent. Elle est en fait cousue et non pas collée comme la plupart des sorties actuelles (comme chez Urban ou la fragilité rend la lecture plus précautionneuse). La traduction est bonne, grâce à l'excellent Alex nikolavitch et on a droit à plusieurs pages de bonus avec les couvertures alternatives. Pari réussi pour [b]Glénat Comics[/b] donc côté matériel avec un bel objet pour 15 euros seulement. [b]Excellent surprise donc avec ce Ignition City qui mêle différents genres avec une efficacité bien propre à Warren Ellis. C'est sans doute son meilleure travail chez Avatar en dehors de la trilogie No Hero/Black Summer/Supergod. Belle initiative de Glénat de lancer son catalogue avec un tel titre.[/b]