Découvrez les chroniques du monde cannibale avant Solo dans ce récit complet dans lequel différents clans s'affrontent pour déterminer qui sera l'Alpha, détenteur du pouvoir.
Ce sont des experts du combat, de la survie, ils forment les clans de chiens les plus puissants du monde cannibale. Mais alors que l'équilibre des forces est remis en question, une lutte fratricide va s'engager pour décider de qui sera l'Alpha. Entre récit d'action et lutte de pouvoir, Alphas est une histoire de destinée dans le monde de Solo.

Pas d'avis pour le moment.

Environ un an après la sortie du tome 5, la série Solo revient chez Delcourt le temps d’un récit complet dérivé de l’histoire principale. Un bon moyen de vous remettre dans le contexte est de parcourir la critique MDCU du premier tome, même si la lecture de la série principale n’est pas nécessaire pour se lancer dans cet album intitulé Alphas.

En effet, le personnage principal n’est pas Solo, ni même un rat, il s’agit plutôt d’une histoire de chiens. Un mariage entre Désir et Étoile, fils et fille de chefs, est arrangé afin d’unir deux clans de chien. Cependant, Étoile n’est pas amoureuse de Désir, elle lui préfère son cousin, Origine. Origine et Étoile vont alors s’enfuir, et vont parcourir le difficile monde de Solo. Le début de l’histoire est un peu laborieux pour saisir tous les tenants et aboutissants, mais les détails nous sont rapidement donnés grâce à de judicieux flashbacks.

Si l’histoire ne parait pas d’une originalité folle, elle reste très efficace. De toute façon, c’est un plaisir de se replonger dans cet univers si particulier. Ne vous laissez pas berner par l’aspect cartoon des protagonistes, ce monde est très violent. Oscar Martin, le créateur de Solo et scénariste d’Alphas, continue d’explorer son allégorie de la nature et des animaux. Nous retrouvons toutes les espèces animales, et les relations entre elles, mais d’un point de vue anthropomorphique. C’est toujours une grande réussite sur ce point-là.

Martin ne se charge pas du dessin, mais laisse la main à Juan Álvarez. Son style reste assez proche, et ne dépayse pas. Certaines scènes sont toujours aussi classes, et les personnages plutôt bien travaillés et reconnaissables. Au début de l’album, certains dessins font un peu trop amateurs, mais ce sentiment est rare, et disparaît quand l’action se met en place.La narration est fluide et dynamique, et les planches bien construites. Les dessins des combats sont superbes, et regorgent de détails.

La grande qualité de l’album est sa noirceur et sa violence. Le récit a un peu de mal à démarrer, mais une fois parti, c’est excellent. L’inspiration post-apocalyptique donne un côté très western sauvage, où tous les coups sont permis pour la survie. Les femmes sont d’ailleurs un peu mises de côté, et l’histoire assume son machisme. Au fil du récit, un lien avec la série principale Solo se montre, même si, encore une fois, ne rien connaitre de cet univers ne gache pas la lecture, et cet album est, au contraire, un bon point d’entrée.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- L'univers
- Le dessin

LES POINTS FAIBLES

- Un début mois bon

 

4

Très bon

Conclusion

Une excellente histoire dans l’univers de Solo, avec tout ce que ça implique comme anthropomorphisme et violence.