Si les trajectoires de Batman et du Joker sont intimement liées, il en va de même pour toutes les victimes collatérales du clown criminel. Parmi celles-ci, Jim Gordon figure parmi les plus sévèrement traumatisés. Depuis les événements qui paralysèrent sa fille Barbara, l'ex-commissaire reste hanté par la barbarie du Joker. Aussi, lorsque la représentante d'une mystérieuse organisation lui propose d'assassiner le Joker, Gordon y voit l'occasion de faire ce que Batman ne se résoudra jamais à faire et de débarrasser une bon fois pour toute le monde de cet avatar du Mal absolu.
Contenu vo : The Joker #1-6

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La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Joker Infinite tome 1, écrit par James Tynion IV Matthew Rosenberg et dessiné par Guillem March et Francesco Francavilla. Il est sorti le 25 février pour 16 euros. Il contient le titre US The Joker #1-6.

Si les trajectoires de Batman et du Joker sont intimement liées, il en va de même pour toutes les victimes collatérales du clown criminel. Parmi celles-ci, Jim Gordon figure parmi les plus sévèrement traumatisés. Depuis les événements qui paralysèrent sa fille Barbara, l'ex-commissaire reste hanté par la barbarie du Joker. Aussi, lorsque la représentante d'une mystérieuse organisation lui propose d'assassiner le Joker, Gordon y voit l'occasion de faire ce que Batman ne se résoudra jamais à faire et de débarrasser une bon fois pour toute le monde de cet avatar du Mal absolu.

À l’occasion de la sortie du tome 2 de Joker Infinite, et pour aider les lecteurs à se forger un avis sur la série, voici la critique du premier tome de Joker Infinite avec un léger retard (Juste quelques mois par rapport à sa publication originale). Un titre un peu trompeur, car comme on le verra, on y suit au final plus Jim Gordon que le clown maléfique.

Si la série est bien autour du Joker, la vraie force du récit c’est d’avoir Jim Gordon comme personnage principal, car il est l'un des personnages qui a le plus souffert à cause du Joker. Cela se ressent à travers la lecture où les blessures causées par le vilain le hantent régulièrement. Le commissaire fonctionne en tant que personnage usé par la vie, Tynion IV retranscrit bien ses émotions et ses doutes. Rapidement, le fil rouge de l’histoire va se dévoiler et révéler la direction du titre qui aura l’intelligence de se tourner vers le récit thriller et de s’éloigner de Gotham City.

L'obsession qu’a Gordon envers le Joker est merveilleusement retranscrite à travers les bulles de pensées que James Tynion IV sait placer au bon moment, même s’il ne peut s’empêcher d’être trop verbeux par moment. Toutefois le travail sur Jim Gordon reste le point fort de ce tome 1. Ce qui amène à un dilemme qui augmentera la tension tout au long de la lecture, car avec la possibilité de tuer le Joker, pressera-t-il la détente ? C’est l’une des questions que se pose Gordon légitiment, partagé entre son code moral et les regrets qu’il éprouve. Toutefois on peut d’un autre côté être cynique et ne pas être surpris par ce dilemme. Le Joker étant populaire, le risque qu’il se fasse réellement tuer est illusoire. Pourtant, l’auteur saura jouer sur cette tension tout au long du tome.

Cependant, Gordon n’est pas le seul point réussi de cette série. Que cela soit le Joker (Après tout, son nom est dans le titre) qui est une menace de fond toujours aussi dangereuse avec un côté grandiloquent et imprévisible. Ses véritables objectifs étant flous et l’auteur surprend là-dessus justement. Cette chasse à l'homme, mélangée à des phases d'enquêtes, est bien gérée au fil des chapitres, elle est captivante, riche en surprises et en antagonismes variés. 

Car oui, le récit ne manque pas d’antagonismes, le A Day ayant créé un nombre important d’ennemis envers le Joker. En conséquence, l’auteur propose une galerie d’ennemis secondaires qu’il réussit à rendre marquants que ce soit dans leurs faits, et dans leurs apparences. Même s'ils n’ont pas une personnalité des plus marquées, Tynion IV arrive à les rendre intéressants. Les plus dérangeants étant la famille Sampson en tant que famille de Texans cannibales qui vous rappellera les bonnes heures de Massacre à la Tronçonneuse, ainsi que 2 autres groupes ayant des motivations toutes aussi intrigantes.

Pour mettre en scène cette histoire nous avons Guillem March comme dessinateur principal qui à le style adapté pour ce titre. Il propose un dessin horrifique avec des visages expressifs et les proportions des corps qui fascinent à la lecture autant qu’ils repoussent. Ce qui offre un côté malsain et violent aux personnages. Le temps d’un chapitre, on retrouve Francesco Francavilla pour un style proche de David Mazzucchelli qui est marqué par une colorisation jouant sur la couleur orange qui se démarque de Guillem March pour bien marquer le passage dans le passé.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le travail sur Jim Gordon
- La narration très captivante…
- Des menaces variées
- Une course-poursuite et enquête efficace
- Le dessin de Guillem March

LES POINTS FAIBLES

- Un dilemme moral illusoire
- …même si un peu trop bavard par moment
- L’épisode 5 pas des plus utiles

 

4

Captivant

Conclusion

Cette série se révèle être une très bonne surprise en se concentrant sur Jim Gordon et proposant un polar bien sombre, servi par un très bon dessin adapté au récit.