Auteurs : Dysart, Ponticelli

Après Sara et Sentient, titres auxquels vous avez fait un triomphe, découvrez le nouveau bijou de TKO Comics ! Le changement de style est total, puisqu'il s'agit cette fois d'un polar californien, par les auteurs d'Unknown Soldier. Lorsqu'un SDF de Los Angeles découvre le cadavre d'une adolescente, c'est le début d'une enquête sordide...
(Contient les épisodes Goodnight Paradise 1-6, inédits)

Pas d'avis pour le moment.

La review du jour est un titre proposé par Panini Comics. Il s'agit de Goodnight Paradise. Le numéro est écrit par Joshua Dysart et est dessiné par Alberto Ponticelli. Il est sorti le 21 avril pour 19.95 euros. Il contient les titres US Goodnight Paradise 1-6.

Après Sara et Sentient, titres auxquels vous avez fait un triomphe, découvrez le nouveau bijou de TKO Comics ! Le changement de style est total, puisqu'il s'agit cette fois d'un polar californien, par les auteurs d'Unknown Soldier. Lorsqu'un SDF de Los Angeles découvre le cadavre d'une adolescente, c'est le début d'une enquête sordide...

Soleil, surf, sexe, argent... et meurtres.

Goodnight Paradise est une lecture surprenante à plus d'un titre. Présenté comme étant un polar avec pour originalité le fait que le personnage principal soit un SDF, on se rend rapidement compte que ce deuxième point est, finalement, aussi important que le premier. On pourrait presque parler de "polar social" tant la dimension humaine y est présente. L'auteur prend le temps de développer son personnage, de bien situer son rôle au sein de Venice Beach et développer l'ambiance générale. Ce n'est qu'après une dizaine de planches que le corps est découvert et que l'enquête débute réellement. Une préparation bien effectuée et qui était clairement nécessaire puisque non seulement on se familiarise avec Eddie mais, en plus, on met bien en avant le fait que le personnage n'a rien de spécial. En tout cas rien qui lui permettrait de s'improviser enquêteur. C'est bien la vision du corps et le traumatisme qui en résulte qui va pousser le personnage à se battre pour une vérité boudée par le reste de la planète. Dans le même ordre d'idée, il ne va pas se sentir pousser des ailes pour autant. Il reste un personnage qui aime l'alcool et qui est loin d'être au "top de sa forme". 

Pour ce qui est de l'intrigue policière, elle a également son lot de surprises et offre un twist final plutôt plaisant et clairement dans le thème de la "justice sociale". En somme, le titre mêle avec une belle aisance enquête policière et dureté du quotidien. 

- Ils ont toruvé une fille morte dans une benne à Wavecrest. Tu savais ?

- Oh, trop triste ! Il fut un temps, ça aurait fait baisser les loyers... plus maintenant.

Pour ce qui est de la partie graphique, le travail proposé est non seulement très bon, mais apporte également énormément à la profondeur de l'oeuvre et à la mâturité du scénario. Les visages des sans-abris, leurs tenues vestimentaires, les rues sales de Venice Beach... Il est difficile de passer une planche sans être interpellé par le soucis du détail. Sans aller jusqu'à parler de dessin révolutionnaire, on ne peut nier qu'ils sont plus qu'appréciables et qu'ils collent parfaitement à l'ambiance "polar sale". Même chose pour la colorisation qui est plutôt bonne et qui, de temps à autre, se permet de sortir des sentiers battus pour proposer quelque chose de différent. C'est notamment le cas du début du chapitre 2 dont la colorisation permet de mettre en relief un seul et unique personnage (un effet voulu).

A ce titre la cover, pourtant très épurée, est assez révélatrice de l'approche des auteurs.

En bonus, vous trouverez les biographies des auteurs.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Eddie
- L'approche "polar social"
- La partie graphique
- Un certain réalisme dans le traitement des personnages

LES POINTS FAIBLES

- Un début qui aurait pu être plus percutant

 

4

Bonne lecture

Conclusion

Une lecture très différente des polars habituels. Le côté "social" de l'oeuvre est une véritable force qui fait passer le lecteur par un panel d'émotions très varié.