Scénariste : ARCUDI John, MIGNOLA Mike
Illustrateur : ZONJIC Toni
Coloriste : STEWART Dave

Lobster Johnson est une série dérivée de Hellboy . Ce personnage de pulps a été créé par Mike Mignola dans un des premiers numéros de Hellboy . Il s’agit d’un héros qui lutte contre la pègre et les nazis dans les années 30.
L’histoire secrète du Lobster va enfin être révélée ! Au cours d’un match de catch, l’arbitre est roué de coups et tué par deux boxeurs pris de folie. Lobster Johnson tente d’arrêter le terrible duo, mais, à la suite d’un malentendu, devient l’ennemi public numéro 1. Est-ce qu’il sera capable de laver son nom et sa réputation, tandis que l’ensemble des forces de police sont sur ses talons ?

Pas d'avis pour le moment.

Lobster Johnson arrive au quatrième tome, et permet d’étoffer l’univers de Hellboy. Même si les liens sont beaucoup subtils qu'avec d’autres séries dérivées, elle n’en reste pas moins intéressante.

L’album se déroule à New York en 1934. Lobster Johnson, dit le Homard, est un justicier de la ville. Lors d’un combat de catch, les bagarreurs vont faire une tuerie dans le public, puis dans les rues, lançant une affaire avec des ramifications bien plus complexes. Le tome contient une histoire complète, qui peut être lue indépendamment, mais plusieurs éléments s’inscrivent plus dans la longueur. Lobster ne bosse pas seul, et il ne faut pas compter sur une présentation de ses compagnons ici. Il y a aussi quelques intrigues, notamment un certain Arnold Wald que l’on voit régulièrement, mais dont la présence n’apporte rien à l’histoire. De la même manière, un début de mythologie autour du Homard semble pointer le bout de son nez, sans rentrer dans les détails.

Cependant, tous ces éléments n’empiètent pas sur le récit complet que l’on peut savourer dans cet album. L’histoire mélange délicieusement les ingrédients des pulps de l’époque. On est dans la lignée du Fantôme, du Shadow ou même de Batman, avec un justicier qui fait régner la justice, tout en proposant une pointe de science-fiction, avec un ennemi qui arrive à manipuler des hommes par ondes radio. C’est vraiment un régal de lire ce style, mais remis au goût du jour, avec un travail sur les éléments historiques, et un grand soin sur l’ambiance générale qui se dégage du titre. La série, bien que dérivée de Hellboy, n’en est pas moins singulière, et finalement assez différente de ses soeurs partageant l'univers.

  

Le Homard en lui-même est un personnage très mystérieux, sur lequel Mike Mignola et John Arcudi, les scénaristes, s’attardent finalement peu. Ce sont les autres personnages qui gravitent autour de lui qui sont le véritable intérêt de la série. Il y a notamment un personnage féminin fort dans cet album, une reporter, qui n’est pas loin de lui voler la vedette. Dans ce tome se trouve tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Le Homard est la cible de la police, mais doit empêcher un groupe de gangsters de sévir. Les scènes d’action sont nombreuses, et le rythme de l’album très bien construit.

Ce tome doit aussi beaucoup aux dessins de Tonci Zonjic. Son trait est assez simple, avec une construction de planche plutôt classique, ce qui se rapproche des anciennes BD. Il incorpore tout de même plusieurs éléments plus modernes, afin de donner le dynamisme qu’il faut. Sa reconstitution de l’époque semble inspirée, et il porte un soin particulier aux personnages, très expressifs. Les dessins sont donc une réussite, confirmée par les bonus de fin d’album qui s’y attardent. C’est toujours un plaisir de découvrir les coulisses et le processus créatif des artistes.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- L'ambiance à l'ancienne
- Les dessins
- Le rythme

LES POINTS FAIBLES

- Certains éléments expliqués dans les autres albums

 

4

Super

Conclusion

Lobster Johnson est une série assez différente des autres de l'univers Hellboy. Elle n'en est pas moins de qualité, avec une excellente ambiance pulp et de beaux dessins.