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    AfA Staff MDCU

    il y a 6 ans

    Début très réussi pour ce titre peu conventionnel. Le concept est fait pour être hype : les stars de la pop seraient les divinités d'un panthéon. Entre hommage et clins d'oeil aux mythes de la chanson et intrigues, entre meurtres et portrait acerbe de la communauté des fans et des vedettes, The Wicked + The Divine propose un cocktail détonnant qui ne vous laissera pas indifférent. Certains adoreront, certains détesteront et d'autres encore ne sauront pas quoi en penser. A 10 €, faites-vous votre opinion.

En cette rentrée scolaire, Glénat propose des tomes 1 de certaines de ses séries au prix avantageux de 10€. Parmi ceux-ci se trouve celui de The Wicked + The Divine, une série qui a su acquérir une certaine réputation. Je vous propose de redécouvrir la critique faite à l'époque de la première sortie de l'album.


Le scénariste Kieron Gillen et l’artiste Jamie McKelvie qu’on avait pu admirer sur le titre Young Avengers chez Marvel, reviennent après une pause avec cette série parue pour la première fois en juin 2014, et qui est toujours en cours. Le récit aborde les sujets de l’art, de la célébrité et de la mythologie, tout en gardant le charme de ce qui avait fait le succès de leur précédente collaboration. Ce premier volume rassemble les 5 premiers numéros, et porte le nom de Faust Départ. L’histoire met en scène douze dieux qui tous les 90 ans se réincarnent et reviennent sur Terre, où ils vivent la grande vie non-stop. Et après deux ans sous les feux des projecteurs ils disparaissent pour ne revenir que 90 ans plus tard, répétant ainsi ce mystérieux cycle.

Après un prélude de cinq pages se déroulent le 31 décembre 1932, nous rentrons tout de suite dans le vif du sujet, qui se déroule dans le présent (au moment de l'écriture du récit), en 2014. La protagoniste servant au lecteur de guide répond au nom de Laura. La jeune fille habite dans le sud de la ville de Londres, au Royaume-Uni. C’est durant un concert qu’elle va avoir l'honneur de rencontrer les stars Baal, sorte de Kanye West, Amarterasu qui rappelle Florence Welch du groupe Florence and the Machine, jusqu’à Luci qui a un style très proche de celui de David Bowie ou d'Annie Lennox.

Après une tentative de meurtre sur l’un d’eux, ils vont mener l’enquête pour trouver celui ou celle qui veut leurs morts. Si je ne devais ne retenir que deux personnages parmi la galerie, ce seraient Luci et Laura, qui sont à mes yeux ceux qui séduisent le plus l’audience. La première par son charme (non sérieux admirez son visage de bad ass), son côté rock’n’roll et son fort caractère. Et Laura, car elle est comme le reflet contraire de Luci, mais en même temps possède beaucoup de points communs avec la blonde rebelle.

Même si au fil de l’histoire de minimes faiblesses se font sentir, on ne peut que passer outre tellement on veut savoir ce qui se trame. Les personnages sont attachants, drôles et sérieux au besoin. Et je dois avouer, que certains moments de l’histoire m’ont pris de court, et surtout la fin qui en a fait crier plus d’un sur le web après sa parution en VO. Ce qui montre que les auteurs n’ont pas froid aux yeux, et quitte à faire hurler les fans, ne se laissent pas influencer et nous offrent une histoire qui sait prendre de court.

Cette œuvre pourrait n’être qu’un comics de plus parmi tant d'autres mais ce n’est absolument pas le cas. Ce projet est fait pour ceux qui voudraient lire quelque chose de différent de tout ce qui se fait en ce moment, avec l’attrait des super-héros qui ne cessent de grandir dans les comics et au cinéma. Avec ce récit, Kieron Gillen place ses connaissances en matière de musique, d'art et de mythologie comme les grands piliers du récit. L'auteur sait tellement de quoi il parle, qu'il est facile de se plonger dans cet univers. Je noterais aussi la volonté de montrer des personnages issus de de cultures et de milieu sociaux différents sans qu'on ne ressente que cela nous est imposé.
 

Pour mettre son monde en lumières, Gillen peut compter sur Jamie McKelvie qui réalise un travail graphique d'une justesse incroyable, sans jamais tomber dans l'excès niveau détails. Nous avons ensuite les sublimes couleurs de Matthew Wilson qui viennent donner plus de relief aux traits de McKelvie.

Au final, WicDiv (c’est le surnom que les auteurs et fans donnent au titre) est une véritable surprise, et trouve parfaitement sa place parmi les titres que l’éditeur Image Comics et Glénat Comics savent si bien nous présenter. Le seul reproche que je pourrais faire à cette histoire, et en quelque sorte le cliffhanger de fin, qui du coup en est vraiment un.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les thèmes de l'univers de l'art
- Les dessins et couleurs sublimes
- La construction des différents personnages
- La mythologie de l'univers

LES POINTS FAIBLES

- Le temps d'attente avant le tome 2, pas encore annoncé

 

5

Un must-have

Conclusion

Prenant dès le début, The Wicked + The Divine est une série qui mérite qu'on la suive, et je suis ravie de voir que Glénat a eu l'excellente idée de proposer cette série au lectorat français. A ne pas manquer !