Quand des terroristes génétiquement modifiés s'infiltrent sur l'île de Shadow Moses pour dérober le Metal Gear Rex, une arme de destruction massive, le soldat Solid Snake doit sortir de sa retraite anticipée. Libérer les otages et éviter une détonation nucléaire : tel est l'objectif officiel de cette mission. Mais lorsque des informateurs meurent dans ses bras, qu'une force invisible semble attaquer la base et qu'un adversaire redoutable du nom de Liquid Snake se révèle, le super-soldat se rend vite compte qu'il est le pion d'une machination tentaculaire...

Pas d'avis pour le moment.

Metal Gear, pour les amateurs de jeux vidéo, ce nom est nullement inconnu. Bien que sorti au départ sur NES et MSX2 il y a maintenant plus de trente ans, la série est devenue bien plus célèbre avec la sortie de son opus Metal Gear Solid sorti en 1998 sur Playstation. Déjà vingt ans, rien que ça ! Pourquoi évoqué tout cela ? Car Metal Gear Solid – Project Rex est ni plus, ni moins, que la version comics du jeu Metal Gear Solid.


 

A qui devons-nous ce bon gros comics one-shot de 304 pages ? Kris Oprisko a été à l'écriture de nombreux comics tels ceux de la série CSI ou Underworld : Red in Tooth & Claw. C'est la première fois qu'il œuvre sur un comics lié à la licence Metal Gear. Pour les illustrations, Ashley Wood s'est déjà attaquée auparavant sur un autre comics lié à un jeu vidéo : Silent Hill. Sinon, elle est connue pour Hellspawn et Uncanny X-Men


 

Les illustrations, parlons en ! Ca sera sûrement le plus grand choc pour les amateurs de comics. Car oui, en faisant défiler les pages, on remarquera tout de suite que le style graphique n'est pas banal. Donnant l'impression d'être une série de croquis, la qualité reste là mais il sera parfois bien difficile de savoir ce qui se passe dans les pages. C'est un peu gênant mais à force, on fini par s'y habituer. Outre cela, on ne peut rien reprocher au livre, qui s'en sort avec les honneurs. Les honneurs ? C'est exact.

Comprendre la saga Metal Gear Solid, c'est comme chercher une timeline qui se divise, se croise, puis qui part dans tous les sens, avec des préquelles qui sortent dont on ne sait où. Mais heureusement, Metal Gear Solid – Projet Rex, ce n'est pas tout ça. Non, c'est tout l'inverse. Pour ceux qui se rappellent du scénario du premier jeu, peut-être que l'on perdra la "surprise" de lire le comics mais cela importe peu. Ce comics adapte fidèlement le jeu vidéo, et jamais, nous avons l'impression que des pans de l'histoire ont été coupé.


 

Oui, en plus de 300 pages, nous suivons l'histoire comme si nous avions la manette en main. Et tous les personnages et événements marquants sont là. Que ça soit la rencontre avec Meryl, le combat Revolver Ocelot avec l'arrivée surprise de Gray Fox ou même la scène avec Sniper Wolf, oui, aucun moment n'est oublié dans le comics. Oh, bien entendu, le petit reproche que l'on pourrait faire, c'est que certaines scènes sont assez vite expédiées … mais ça encore, cela dépendra du ressenti de chacun. La seule véritable difficulté dans la lecture du comics sera les dessins comme dit précédemment.

Impossible d'ignorer que pour beaucoup de pages, nous avons l'impression de nous retrouver face à des esquisses qui donnent un certain "cachet" graphique mais qui, en même temps, nous font demander si ce n'est pas juste un travail plutôt bâclé. En conclusion, Metal Gear Solid – Projet Rex est un retour aux sources pour ceux qui ont connu la licence avec son opus sur Playstation, première du nom. Dites au revoir aux visages cubiques à base de bons gros polygones et bonjour à un comics qui fait sa taille et son poids pour nous coucher sur papier l'histoire de Solid Snake.


 

Après une petite erreur de parcours sur Deus Ex, l'éditeur Mana Books s'est joliment rattrapé avec cette parution. Comme quoi, il est parfois inutile de se forcer à inventer une préquelle à une licence connue alors qu'il suffisait de redonner une seconde jeunesse à une histoire qui peut-être, ne dévoilera guère de surprises, mais aura au moins le plaisir d'être exactement comme celle que bon nombre de joueurs ont connu, il y a de cela maintenant vingt ans.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Une excellente histoire ...
- Une édition maîtrisée
- Un style graphique assez unique ...
- Aucune coupure scénaristique par rapport au jeu

LES POINTS FAIBLES

- ... mais déjà connue pour les fans

- ... mais qui ne plaira pas forcément à tous

 

4.5

C'est dans les vieux jeux qu'on fait les meilleurs comics

Conclusion

En misant cette fois-ci sur un monument du jeu vidéo, Mana Books a tenu à se rattraper par rapport à Deus Ex.
Bien entendu, l'histoire, pour les amateurs de la licence, est déjà connue mais qu'importe.
Pour un prix plus que correct (18€), retrouver Solid Snake sur papier, c'est à mettre dans nos bibliothèques.