Les portes entre notre monde et l'au-delà sont désormais ouvertes, et celui que l'on surnomme le Chien de l'Ombre n'a pas tardé à les franchir, provoquant des élans de violence et de folie chez tous ceux qui ont eu le malheur de croiser sa route.
Pour en venir à bout, Constantine va devoir réunir une équipe d'experts en sciences occultes, mais tout ne se passera pas comme prévu... Incapable de se rappeler qui il est et où il se trouve, le sorcier anglais erre désormais dans les rues de Londres, seul et vulnérable...
Contenu vo : #189-205

Pas d'avis pour le moment.

La review du jour est un titre proposé par Urban comics : Mike Carey présente Hellblazer Tome 2. Il est écrit Mike Carrey et dessiné par Marcelo Frusin, Leonardo Manco, Chris Brunner et Steve Dillon. Il est sorti le 29 juin pour 28€ et contient les numéros 189 à 205.

Les portes entre notre monde et l'au-delà sont désormais ouvertes, et celui que l'on surnomme le Chien de l'Ombre n'a pas tardé à les franchir, provoquant des élans de violence et de folie chez tous ceux qui ont eu le malheur de croiser sa route.
Pour en venir à bout, Constantine va devoir réunir une équipe d'experts en sciences occultes, mais tout ne se passera pas comme prévu... Incapable de se rappeler qui il est et où il se trouve, le sorcier anglais erre désormais dans les rues de Londres, seul et vulnérable…


 

 

Le principe de ce livre est différent des autres dans le sens où il s’agit plus d’un recueil. Il n’y a pas de réel plan sur le long terme (bien qu’il y ait des fils conducteurs), il s'agit avant tout d'une suite de mini-histoires (parmi elles : droit dans le mur, hors-saison, salle 24 etc). Le personnage résout l'enquête surnaturelle avant de passer à la suivante dans une autre ville, le tout étant systématiquement marqué par un changement de dessinateur. L'avantage de ce format et que tous les lecteurs peuvent l'apprécier. Il n'y a pas besoin de lire l'intégralité du livre en une fois. On peut se contenter de lire un arc par jour mais, à côté de cela, ceux qui aiment les histoires d'envergure ne sont pas délaissés pour autant car il y a un fil conducteur. Un fil rouge tenu de main de maître par un Carey qui a le contrôle et qui le fait savoir. Vous pouvez donc tomber sur une histoire qui tient en un numéro (et aui est assez expéditive) et, à l’inverse, tomber sur une histoire divisée en quatre numéros (une histoire plus travaillée et qui offre plus de rebondissements). Concernant cette deuxième possibilité, il est difficile de ne pas savoir quand s’achève l’histoire car il y a systématiquement la mention conclusion lorsque l’on arrive au dernier numéro d’un arc. Pratique ? Inutile ? Anti-surprise du fait que l’on vous annonce clairement que l’intrigue va se conclure ? A vous de faire votre choix.

Le point fort de cette œuvre est le travail apporté par le scénariste pour rendre son histoire réaliste malgré la présence du fantastique. La narration est maîtrisée mais aussi orientée de manière intelligente afin que l'accent soit mis sur les décors, les descriptions des villes, l’ambiance générale. De plus, le ton est mature, le suspense maîtrisé, les dialogues travaillés et le vocabulaire réfléchi. Le tout donne une saveur toute particulière au personnage principal tout en respectant son caractère bien sûr. Nous retrouvons notamment son franc-parlé et le quotat d'insultes est respecté. Ainsi, vous avez un univers qui gagne en profondeur et qui ne se repose pas uniquement sur son côté fantastique. Ce point est notamment possible grâce aux sujets mis en avant avec, en tête, le focus sur l’entourage, la famille de Constantine. Le découpage et la mise en scène sont également à souligner. Bref, une écriture habile à ne pas manquer.

Puis nous ouvrirons les enchères pour le lot numéro 1. John Constantine… … et un petit apéritif de sexe féminin.

Pour ce qui est du dessin, ils sont plusieurs à tenir ce rôle. Aux côtés de Mike Carey, nous retrouvons donc les dessinateurs Marcelo Frusin, Leonardo Manco, Chris Brunner et l’incontournable Steve Dillon. Ils ont chacun leur propre style mais ils auront tous proposé un travail de qualité. Certains pourraient être perturbés par ce changement d'artiste qui survient à plusieurs reprises durant la lecture, mais cela peut également être pris comme étant un point positif. Après tout, les histoires étant différentes et donc, les décors et les personnages changeants, il n’est pas si désagréable d’avoir un changemen d’artiste. De plus, la colorisation ne change jamais de son côté. Il y a donc tout de même un sentiment de continuité dans ce deuxième volume.

On soulignera les visages des personnages notamment dans la première histoire, l’utilisation de la couleur de la couleur rouge, très pertinente, à partir de la page 71. Magnifiques covers tournées vers le mystique de la part de Tim Bradstreet.

 

En somme, un bel ouvrage. Par contre, il y a très peu de bonus. Tout au plus un point sur les différents intervenants (quelques lignes de biographie donc) ainsi que des conseils de lecture en mode récapitulatif de ce qu’Urban Comics propose concernant l’univers de Hellblazer. Dommage.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La narration
- L'univers développé
- Le background de Constantine mis en avant
- Les dessins et la colorisation
- Les covers

LES POINTS FAIBLES

- Le changement d'artiste qui peut déranger
- Peu de bonus

 

4.5

Excellent

Conclusion

La lecture de toutes ces histoires plus ou moins longues se fait sans le moindre souci. Carey possède une aisance des mots indéniable et est parfaitement secondé par une poignée de dessinateurs talentueux.