Dernier survivant de la race des Czarniens, le chasseur de primes le plus déjanté de la galaxie poursuit sa route à travers l'espace entre contrats juteux et la protection de ses amis, les dauphins. Mais quand une affaire sanglante le laisse pour mort, sa résurrection ne se fera pas sans peine !
(Contient les épisodes US Lobo #1-4 et Lobo's Back #1-4)

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 5 ans

    Les origines de Lobo, c'est moche mais jouissif

La collection DC d’Eaglemoss s’intéresse maintenant à un personnage pas forcément très connu dans nos contrées, bien qu’il ait une sacrée réputation. Lobo, tel est son nom, est un peu à part dans l’univers DC dans le sens où on le voit mal aux cotés des héros classiques. Pourtant, il est là, et nous allons voir ce que ça vaut !

Lobo est créé en 1983 dans la série Omega Men par Roger Slifer et Keith Giffen. Mais la véritable genèse du personnage se situe dans une mini-série de 1990 qui compose la première moitié de l’album d’Eaglemoss. Dans ce récit, Lobo doit mener à bon port une femme, celle qui a écrit sa biographie. L’histoire est régulièrement entrecoupée justement des pages racontant la vie du personnage (tout en prose, pas en BD). En soi, le scénario n’a rien d’exceptionnel, c’est vraiment Lobo et l’univers décalé qui gravite autour de lui qui vaut de détour. L’humour est omniprésent, et très second degré. Voire troisième ou quatrième. Ce n’est en tout cas à ne pas mettre entre toutes les mains.

Il y a dans Lobo une volonté d’anarchie, et cette ambiance punk est très présente dans ses histoires. Le gars est un motard, qui se trimballe de grosses chaines avec des crochets. Lobo, ce n'est pas un mec sympa, vraiment. C’est même l’inverse de ça, il est sans aucune pitié. Ses origines mises en place par Alan Grant et Keith Giffen dans cette mini-série comprennent notamment le génocide par lui-même de la totalité de sa planète et de son peuple, ce dernier ayant atteint un niveau de civilisation utopique, sans guerre ni meurtre. Ça vous donne un peu une idée du délire. Eh surtout, Lobo est violent, et les dessins nous le montrent bien volontiers. Le comics est très irrévérencieux, donc âmes sensibles s’abstenir !

Comme je le disais, le scénario est très secondaire, et ne s’encombre pas de détails. L’aventure avance très vite, et passe de situation en situation. Vous l'aurez compris, l’histoire est finalement assez superficielle, et calibre doucement le personnage. Elle est juste un gros défouloir, avec un humour parfois très noir. En gros, ou on accroche et on devient fan, ou on déteste. Il n’y a pas vraiment de demi-mesure. La deuxième partie de l’album est une autre mini-série sur le personnage. Et finalement, à sa lecture, on se rend compte que la première était très timide. Dans cette histoire, Lobo s’attire encore des ennuis, et se trouve un ennemi à sa taille : Gog.

Enfin, à sa taille, il est même plus fort puisqu’il tue notre « héros ». La fin ? Non, Lobo est bien trop terrible pour l’au-delà. Là encore, nous avons droit à beaucoup de carnage, et d’humour très décalé et noir. C’est aussi l’occasion de faire quelques clins d’œil au reste de l’univers DC, pour montrer que ce n’est pas tant à part que ça. Lobo est d’ailleurs plus à la croisée entre Vertigo et DC. Le dessinateur principal de tout l’album est Simon Bisley qui a un trait très stylisé, à la limite de la caricature. Son dessin est rapide, proche du brouillon et assez dynamique. Le style peut diviser, mais il colle très bien au personnage. Surtout, il ne s’attarde pas à édulcorer les planches : c’est très violent.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Le personnage
Le délire

LES POINTS FAIBLES

On accroche ou non

 

4

Foutraquerie

Conclusion

Lobo est une expérience à lire, et c’est une très bonne initiative d’Eaglemoss de le faire découvrir. En refermant cet album, vous saurez si vous aimez ou détestez Lobo, mais ce qui est sûr, c’est qu’il ne vous laissera pas indifférent !