Scénariste : ARCUDI John, MIGNOLA Mike, ALLIE Scott
Coloriste : HANSEN Bjarne, STEWART Dave, OWENS Andy
Illustrateur : CORBEN Richard, STENBECK Ben, TRIMPE Herb, MOLINE Karl

Mike Mignola associé à la crème des auteurs de comics, continue à nous dévoiler – avec cette série de récits courts – les secrets du passé du B.P.R.D., le Bureau de Recherches et de Défense sur le Paranormal !

Au cours de leurs premières missions en tant qu’agents du B.P.R.D., Abe Sapien, Roger, Liz Sherman et Johann Kraus ont dû apprendre à survivre face à la menace de morts-vivants ou de sorciers. Entre culpabilité du survivant, terreur insurmontable et souvenirs personnels, ils vont devoir très vite s’adapter, afin de contrer la toute première apparition des monstres grenouilles qui envahissent la Terre…

Pas d'avis pour le moment.

BPRD Origines arrive à son troisième volume, et propose quelques changements pour l’occasion. Si au début, la formule semblait simple, Delcourt l’a faite évoluer, et c’est dans ce tome qu’elle prend peut-être un autre sens. Voyons voir tout ça.

BPRD, comme Hellboy, est, aux Etats-Unis, une série régulière, mais composée d’arcs qui forment des mini-séries. Par exemple, dans le premier volume de BPRD Origines (critique), nous avions deux mini-séries : 1946 et 1947. En fait, 1946 correspond aux numéros 39 à 43 de la série BPRD. Delcourt choisissait donc de raconter dans ce titre, les histoires qui se focalisaient sur les premières années du BPRD. Logiquement, le volume II contenait donc la mini-série 1948, mais elle était suivie de Vampire, un choix qui amorçait un changement dans le contenu. Le volume III le confirme, puisqu’il ne contient pas 1949 (qui n’existe d’ailleurs pas). A la place, nous trouvons différentes histoires de l’équipe qui enquête sur le paranormal. En fait, Delcourt fait le choix de publier dans BPRD Origines tous les numéros qui n’ont pas été publiés dans la série régulière.

En effet, Delcourt s’est focalisé sur l’histoire principale, et a sauté quelques récits qui composent ces tomes de BPRD Origines. Et si les deux premiers volumes proposaient des mini-séries de plusieurs numéros, ce troisième contient de nombreuses histoires courtes. Je vais donc essayer de passer rapidement sur chacune d’entre elles pour vous aider à vous rendre compte. Je vous liste tous les chapitres :

1. Le souvenirs des morts (scénario : Mike Mignola/Scott Allie ; dessin : Karl Moline/Andy Owens) : L’histoire se déroule en 1976, alors que Liz est dans le BPRD depuis 2 ans. Alors que Broom va enquêter sur une histoire de fantôme, Hellboy lui suggère de l’amener avec lui. Il s’agit du récit le plus long de l’album, il fait environ 70 pages. Il se focalise sur le personnage de Liz, pour qui c’est la première mission. On redécouvre son passé, mais aussi ce qui lui passe par la tête. L’histoire permet de mieux connaître sa jeunesse et ses traumatismes. C’est vraiment une histoire touchante, et très sympa qui approfondit le personnage. Les dessins sont globalement bons, même si parfois irrégulier avec quelques problèmes de proportion.

2. Pertes humaines (scénario : Mike Mignola/Scott Allie ; dessin : Guy Davis) : il s’agit ici d’une histoire très courte (moins de 10 pages) qui fait suite au récit précédent et au tome 1 d’Abe Sapiens. On y voit Liz et Abe en mission durant l’année 1981. Rien d’extraordinaire, mais agréable pour les complétistes.

3. Etre humain (scénario : Mike Mignola/Scott Allie ; dessin : Richard Corben) : Nous sommes dans l’année 2000, et une famille morte sort de ses tombes pour aller à la table à manger dans leur proche maison. Hellboy va mener l’enquête, et amène pour la première fois Roger l’Homoncule. A partir de celle-ci, toutes les histoires font une durée normale d’un chapitre : environ 20/25 pages. Cette première mission de Roger est très agréable à lire, et bénéficie d’une incroyable ambiance par le dessin de Corben. Certes, son style ne plaira pas à tout le monde, mais l’histoire est suffisamment bonne pour tous vous convaincre !

4. L’Homme ectoplasmique (scénario : Mike Mignola/John Arcudi ; dessin : Karl Moline/Ben Stenbeck) : Une des histoires dont la publication remonte le plus, elle date de 2008. Comme le titre le suggère, on s’intéresse ici aux origines de la transformation de Johann Kraus. On assiste aussi à sa première mission, en 2002. Devenant le personnage principal, Kraus prend de la profondeur. Les dessins de Stenbeck, comme ceux de Davis, sont connus des amateurs de l’univers de Hellboy. Une lecture agréable sur un personnage intéressant.

5. La Guerre des Grenouilles 1 (scénario : Mike Mignola/John Arcudi ; dessin : Herb Trimpe/Guy Davis) : A partir de ce chapitre, l’album contient des annexes à la guerre des Grenouilles qui s’est déroulée dans les pages de la série classique. Nous avons donc différentes histoires courtes qui permettent de voir d’autres facettes de ce combat. Le premier s’intéresse à une mission de Roger en 2005. Il va enquêter à la demeure Cavendish, suite à l’apparition des premières Grenouilles. Le dessin mélange le trait des deux artistes, sans que ce soit gênant.

6. La Guerre des Grenouilles 2 (scénario : Mike Mignola/John Arcudi ; dessin : Guy Davis) : En 2004, une jeune fille transforme des gens en Grenouilles. Ben Daimio va mener l’enquête. Alors qu’il est le personnage principal de l’histoire, son nom n’est même pas mentionné. Ces histoires courtes seront donc mieux appréciées des connaisseurs de l’univers, même si ce récit peut aussi se savourer sans connaissance particulière.

7. La Guerre des Grenouilles 3 (scénario : Mike Mignola/John Arcudi ; dessin : John Severin) : Cette histoire ne se focalise pas sur un personnage connu, mais sur une équipe du BPRD qui enquête sur la présence de Grenouille dans un navire abandonné. L’ambiance fait très Alien, et le dessin est réaliste, bien qu’un peu rigide. Une histoire très sympa qui nous rappelle qu’il n’y a pas que des méta-humains qui luttent contre les monstres.

8. La Guerre des Grenouilles 4 (scénario : Mike Mignola/John Arcudi ; dessin : Peter Snejbjerg) : Cette fois, c’est encore Kraus qui est concerné. Le personnage se retrouve confronté à des fantômes de Grenouilles. Un pitch inédit et sympa, sur un dessin simple de Snejbjerg.

9. La Guerre des Grenouilles 5 (scénario : Mike Mignola/John Arcudi ; dessin : Karl Moline) : Pour finir, cette histoire nous parle d’une nouvelle recrue du BPRD et de sa relation avec Liz. Une jolie histoire, malgré l’horreur qui se déroule.

Au final, beaucoup de ces récits se justifient par la richesse offerte à l’univers du BPRD. Le travail sur les différents personnages, ainsi que les chroniques sur la guerre des Grenouilles, permet de mieux appréhender le récit principal. Le gros défaut de l’album est bien sûr d’intéresser surtout les lecteurs de BPRD. Lire cet album, sans rien lire d’autre, n’a pas vraiment de sens. Il faut avoir lu au moins le fléau des grenouilles pour lire la seconde partie par exemple. Quant à ceux qui connaissent bien l’univers, cet album apparaît beaucoup comme un bonus, mais un bonus de qualité qu’on ne regrette pas d’avoir lu une fois fini. En parlant de bonus, comme souvent l’album contient des pages de sketchs et une galerie d’illustrations.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Variété des histoires
La qualité générale

LES POINTS FAIBLES

Surtout pour les lecteurs de la série régulière

 

3.5

Avis aux amateurs

Conclusion

Ce BPRD Volumes III contient de nombreuses histoires courtes sur différents membres du BPRD. Il est à conseiller en priorité aux amateurs de l’univers de Mike Mignola, qui verront là un excellent bonus à se mettre sous la dent.