Rori Lane s’apprête à commencer une nouvelle vie. Fruit d’un amour passionnel et fugace entre un Irlandais et une Japonaise, elle se rend pour la première fois à Tokyo pour rejoindre sa mère. Fascinée par cette nouvelle culture et par l’ampleur de la mégalopole tokyoïte, elle s’amuse à vagabonder dans les rues, jusqu’au jour où elle fait une rencontre inattendue… Attaquée par de monstrueuses créatures sorties tout droit des légendes, elle ne doit son salut qu’à Ayane : une jeune fille, comme elle, mais dotée de super-pouvoirs. Très vite, après cette rencontre, Rori découvre qu’au fond d’elle sommeille aussi un grand pouvoir...

Avec Wayward, Jim Zub et Steve Cummings proposent une série d’action contemporaine aux personnages attachants, à l’écriture subtile et au dessin flamboyant, où le surnaturel sert de métaphore au passage à l’âge adulte. Fun et émouvant comme Buffy ; mystérieux et spectaculaire comme Hellboy. Un best-seller en puissance !

  • Sofia
    Sofia Staff MDCU

    il y a 7 ans

    Une petite série indé se déroulant sur fond de légende et surnaturelle. Un petit côté Buffy, ou plus récemment Gotham Academy assez plaisant. Je recommande fortement, surtout pour l'ambiance et la légende en question. Oh, puis les personnages sont adorables et super intéressants. Les dessins ? Simples mais au top du top !

Aujourd’hui je vais vous parler du premier tome de la nouvelle série Wayward publiée chez Glénat Comics début mars. Le scénario est de Jim Zub (Skullkickers, Samurai Jack) et les dessins de Steven Cummings (Grimm Fairy Tales). En VO, la série est toujours en cours de parution chez Image Comics depuis 2014.

L’histoire a pour décors la ville de Tokyo au Japon, où l’on suit la jeune Rori Lane qui vient d’arriver d’Irlande où elle vivait avec son père, pour commencer une nouvelle vie avec sa mère. Fascinée par cette culture et par la grandeur de la mégapole, elle va alors passer du temps à découvrir les nombreuses rues, et c’est là que son destin va changer. Attaquée par de monstrueuses créatures, elle ne devra sa vie sauve qu’à l’intervention de Ayane : une jeune fille dotée de super-pouvoirs. Par cette rencontre, Rori va découvrir qu’elle aussi possède un pouvoir qui ne demande qu’à être utilisé.

Depuis sa sortie en 2014, cette série a souvent été comparée à Buffy the Vampire Slayer. Une jeune fille blonde investie de pouvoirs qu’elle n’a pas forcément demandés qui va devoir lutter contre les forces obscures pour sauver le monde. Normalement, les fans de Buffy, dont je fais partie, adorent également cette série. Je vais donc vous dire si ça a aussi été le cas pour moi dans les lignes qui vont suivre.

Dans un premier temps, avoir le droit à un comics se déroulant au Japon est rafraichissant, car la ville est très rarement le décor d’un récit en dehors des mangas. Pour ceux qui ne connaissent pas bien Tokyo, on peut facilement se mettre dans la peau de Rori et de découvrir avec elle les rues, les gens, etc. Ce premier tome sert clairement d’origin story à l’héroïne en herbe et à la présentation des personnages qui vont peu à peu devenir ses amis, et finir par former une sorte d’équipe comme les X-Men de Marvel

Avec des parents d’origines différentes, divorcés, le choc culturel est inévitable. On constate que Rori semble avoir du mal au début à s’intégrer dans sa nouvelle vie, avec des cours qui, au Japon, commencent en avril et non en septembre comme en Occident. Ce que l’on comprend dès le début est le fait que Rori est une adolescente différente des autres, elle voit des sortes de "fils rouges" lui indiquant quelle voie emprunter au fur et à mesure. Ce sont ces mêmes lignes qui vont la mener à se retrouver coincée dans une ruelle sombre avec des créatures tentant de la tuer. Peut-on y lire un signe du destin ? En quelque sorte, puisque l'on voit qu'elle ne peut y échapper...

Le récit peut facilement être lu par un public jeune comme par un public plus âgé, mêlant le fantastique, le surnaturel, le young adult, et les légendes urbaines. Zub mise beaucoup sur la partie adolescente et sentimentale de ses personnages pour construire son récit, ce qui peut ne pas plaire à tout le monde. Parfois, j'ai trouvé cela un peu fatiguant... mais c'est peut-être aussi du fait que l'on se retrouve confronté à cette origin story, qui peut lasser.

La partie graphique est un très bon point positif puisqu'elle est assurée par Steve Cummings que je ne connaissais pas avant Wayward. On retrouve la fraicheur des mangas, des couleurs superbes, un style qui ne plaira pas forcément à tout le monde puisque l’on ressent que le traitement numérique est passé par là. Les scènes d'action sont dynamiques voir poètiques dans l'approche, les "fils rouges" qui guident l'héroïne sont diablement beaux et vifs. Personnellement, la partie graphique est ce qui m'a le plus marqué dans ce premier tome de Wayward

En conclusion, Wayward est une alternative aux mangas - pour ceux qui ne sont pas friands du format et du noir et blanc - avec ce qui fait les ingrédients de comics à savoir l'origin story, une héroïne aussi attachante que ne l'a été Buffy, et un univers fantastique. Une série que je recommande pour sa fraicheur et sa partie graphique. Petit mot sur l'édition de Glénat Comics qui comme pour ses autres albums est lisible et a une couverture agréable au toucher.

Wayward tome 1 : Un nouveau départ est disponible chez Glénat pour 14.95 €.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les personnages attachants
- Le décors du Japon
- La partie graphique
- Les similitudes avec Buffy
- Une équipe à la X-Men des débuts

LES POINTS FAIBLES

- Le fait que se soit une origin story uniquement
- Les personnages sont des adolescents
- Le fait que ça ressemble à du Buffy

 

3.5

Du fantastique ado et frais

Conclusion

Un bon tome de présentation de l'univers qui, je l'espère, apportera quelque chose de plus consistant avec le tome 2. Néanmoins, je vous invite à découvrir cette série qui apporte quand même de la fraîcheur.