Scénariste : MIGNOLA Mike, ROBERSON Chris
Coloriste : STEWART Dave
Illustrateur : STENBECK Ben, WALSH Michael, RIVERA Paolo

Mike Mignola dévoile les premières années de Hellboy au sein du B.P.R.D. Il s’adjoint le talent de Chris Roberson (iZombie) et de Paolo Rivera (Spider-Man, Daredevil) pour nous raconter les premières missions de son démon cornu préféré.

Hellboy et son mentor, le professeur Bruttenholm (prononcez « Broom »), se rendent en Angleterre et font face à la main fantôme d’un meurtrier, à un démon aquatique ainsi qu’aux plus horribles figures folkloriques Britanniques. De retour aux États-Unis, il rejoint l’équipe du B.P.R.D. rencontrée dans le tome précédent et s’attaque à un monstre qui ravage une communauté…

Pas d'avis pour le moment.

Si la série principale consacrée à Hellboy est arrêtée, le personnage a tout de même le droit à une autre série qui nous montre ses aventures. Il s’agit de Hellboy & BPRD qui se situe dans le passé, à l’époque où le héros faisait partie de l’équipe du BPRD. Après un très bon premier tome, plutôt classique (lire la critique ici), voici le deuxième qui se focalise sur l’année 1953.

Le principe de cette série est simple : Mike Mignola, le créateur de Hellboy, nous raconte le passé de son personnage. En effet, si l’on regarde la chronologie en détail, même si l’auteur a déjà fait beaucoup de retour dans le passé dans la série principale Hellboy, on n’a pas énormément d’information sur ce qui s’est passé dans les années 50. C’est donc à cette période que Mignola a choisi de placer cette nouvelle série. Le premier tome se déroulait en 1952, et nous racontait notamment la première mission de Hellboy. Ce tome-ci nous raconte l’année 1953, mais au lieu de contenir une histoire, elle en contient en tout six, d’une longueur variable.

Les quatre premières sont écrites par Mike Mignola, avec des dessins de Ben Stenbeck. Ce dernier, malgré plusieurs collaborations avec Mignola, dessine là pour la première fois une histoire de Hellboy. Ces quatre histoires sont des petits contes d’horreur, de fantastique, des petites histoires sur le paranormal. Le Professeur Trevor Bruttenholm part en Angleterre avec Hellboy pour enquêter sur différents évènements étranges et inexpliqués. Nous avons une main fantôme qui se balade dans un château, des esprits qui attaquent un pub suite à un changement de nom, le retour d’une sorcière pendue et un cheval d’eau qui s’attaque aux humains. Certaines histoires sont vraiment très courtes, mais en quelques pages, l’ambiance est posée. L’exercice n’est pas forcément simple, mais ici très réussi. On frissonne à lire ces petits récits.

Mignola n’en oublie cependant pas ses personnages. Hellboy en est encore à ses débuts, et le scénariste joue avec les doutes de ses rencontres. On ne sait pas bien si la présence du personnage permet de résoudre les problèmes, ou si c’est elle qui les provoque. On en apprend aussi un peu plus sur Bruttenholm qui a étudié en Angleterre. La brièveté des histoires empêche de nous raconter des évènements d’une ampleur folle, mais offre un autre style de plaisir. L’atmosphère est très bien retranscrite, et les situations plutôt originales. Les dessins de Stenbeck sont assez classiques et simples, mais efficaces. Et je ne parlerai pas des couleurs de Dave Stewart que vous commencez à connaître, et qui participe beaucoup à la cohérence de l’univers Hellboy.

Après ce petit séjour en Angleterre, Hellboy revient aux Etats-Unis. Mignola nous raconte une histoire courte où il fait équipe avec Susan Xiang. Le dessin est cette fois de Michael Walsh, avec un trait moins net, plus sketch, plus dur. Nous avons ensuite le gros morceau de l’album : une histoire qui fait plus de la moitié de l’album. Hellboy est envoyé pour enquêter sur la disparition étrange d’enfants et d’animaux. Il est accompagné de deux agents du BPRD, dont encore la très intéressante Susan Xiang. Celle-ci était déjà présente dans le tome précédent. Elle a un pouvoir qui lui donne des visions au contact d’objets. L’existence de Hellboy s’est répandue, et il est pratiquement une star, les enfants l’admirent. Mignola est accompagné ici au scénario par Chris Roberson, un auteur de science-fiction américain.

Le dessin est pris en charge par Paolo Rivera. L’artiste est très bon, mais il semble se bonifier avec le temps. En tout cas, la prestation qu’il nous offre ici est magnifique ! Son style posé colle parfaitement à l’ambiance banlieusarde américaine typique des années 50 qui nous est montrée dans ce récit. Le trait est précis, et très fin, et le tout est d’une lisibilité remarquable. Le dessin accompagne donc plus que parfaitement une histoire intéressante, car investissant sur l’avenir. En effet, nous découvrons deux personnages liés à un troisième, qui forment un complot dont les tenants restent à découvrir. Ça tombe bien, 1954 est en cours de publication aux Etats-Unis ! Et comme toujours l’album se termine avec des bonus détaillés sur le travail de Stenbeck et Rivera.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les dessins de Paolo Rivera
L’ambiance
Les éléments à venir
Accessible pour les nouveaux lecteurs

LES POINTS FAIBLES

Histoires courtes, donc peu d’envergure

 

4.5

A lire !

Conclusion

Très bon tome accessible avec des histoires courtes de fantastique et d’horreur, suivi d’une plus longue qui introduit des éléments pour la suite.