Aux confins de l’univers existe une Terre en apparence semblable à la nôtre… En apparence, car en lieu et place de la Ligue de Justice y existent leurs doubles maléfiques, réunis en un Syndicat du Crime invincible. Seul héros de cette planète, Lex Luthor échappe à la vigilance du Syndicat et vient demander secours à la Ligue.

Contenu : JLA : Earth-2, Justice League of America #29-30

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 5 ans

    Peu de profondeur, rapidement mené.. dispensable

Crisis on Earth-Three!

Justice League of America (1960-1987)

The Most Dangerous Earth of...

Justice League of America (1960-1987)

Cet album de la collection Eaglemoss se focalise sur la Justice League, mais plus généralement sur un aspect qui a toujours été le cœur de DC : les mondes parallèles. Si son impact n’est pas très important dans l’univers, ce tome offre, par sa période de publication, une ouverture pour la suite, tout en référençant beaucoup le passé. Explications.

Dans l’Histoire de l’univers DC, vous commencez à le savoir, il y a eu un avant et un après Crisis on Infinite Earths. Avant, l’éditeur n’avait pas trop de cohérence, et racontait les histoires qu’il voulait sans forcément imaginer que tout se trouve dans un même univers. Par exemple, dans les années 40, la JSA, la Société de Justice d’Amérique, est créée, puis abandonnée en 51. Dans les années 60, une autre équipe est lancée sans faire référence à la précédente. Il s’agit de la JLA, la Ligue de Justice d’Amérique. Sauf que DC décide de faire revenir des personnages de la JSA. Pour faire ça, et l’expliquer, on nous dit que chacune des équipes vit sur une Terre parallèle à l’autre. La JLA est sur la Terre-1, et la JSA sur la Terre-2. Pour que les super-héros se rencontrent, il faut donc traverser une dimension. Crisis on Infinite Earths va fusionner tous ces univers en un seul, les deux équipes se retrouvent donc sur la même Terre.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Il suffit de donner le titre américain de l’album d’Eaglemoss pour comprendre : JLA Earth-2. Cette histoire est parue aux Etats-Unis en 2000, et se permet de réintroduire le concept de Terres parallèles qui n’existait plus depuis une quinzaine d’année, mais de manière un peu plus subtile. Un Lex Luthor d’une autre dimension arrive dans notre univers DC. Il nous explique qu’il vient d’un univers d’antimatière, alors que l’univers qu’on connaît est celui de la matière. Cela limite donc le nombre d’univers à deux. Dans cet univers, tout est inversé. Par exemple, le cœur des habitants se trouvent à droite, l’hiver et l’été sont inversés, mais aussi et surtout le bien et le mal. L’équipe de super-héros local, le Syndicat du Crime, fait le mal, et Lex Luthor fait le bien, et est le seul à s’opposer à eux. Il vient donc sur notre Terre pour demander de l’aide à la JLA.

Le scénario est écrit par Grant Morrison, un auteur qui adore remettre au goût du jour certaines histoires cultes du passé. Il le fait ici avec brio, puisque le Syndicat du Crime existait avant Crisis on Infinite Earths, et leur univers se nommait à l’époque Terre-3. D’ailleurs, l’histoire de Morrison est plutôt courte pour l’album, et Eaglemoss a eu la merveilleuse idée de nous mettre à la fin l’histoire originale du Syndicat du Crime. On peut ainsi mieux comprendre la démarche de Morrison, et à quel point son dépoussiérage est pertinent. On retrouve les idées, mais replacées dans un contexte et une époque bien différents. A ça, il rajoute tout un tas de détails qui viennent les enrichir. L’histoire devient plus mature, et va au-delà du simple combat entre super-héros, tout en restant lisible par un lecteur débutant. Il faut savoir aussi qu’avec cette histoire, Morrison conclue trois années à avoir écrit et révolutionné la série JLA.

Outre le scénario très malin du scénariste, on retrouve son compère Frank Quitely aux dessins. L’artiste a un trait particulier qui a tendance à diviser, puisque certains lui reprochent de boudiner ses personnages. Personnellement, je ne suis pas d’accord, j’adore son style. En plus d’être détaillé, il donne une ambiance particulière qui colle très bien à ce qu’écrit Morrison. Ses constructions de planches sont exemplaires. Elles savent poser le rythme, tout en nous offrant de magnifiques mises en page de combats. L’album nous fournit donc une formidable histoire, et surtout un moyen d’introduire tout en douceur le concept de Terres parallèles, même si l’univers d’antimatière a disparu avec Infinite Crisis et le retour des dimensions multiples chez DC. En bonus, nous avons le droit à quelques croquis de Morrison pour le design des costumes.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Le travail d’actualisation
La présence de l’histoire originale du Syndicat du Crime
Les dessins de Quitely

LES POINTS FAIBLES

Peu d’impact sur l’univers DC

 

4.5

Nouveau monde

Conclusion

Une très bonne histoire complète de la Justice League qui introduit le concept de Terres parallèles.