[Ce qui influence nos comics] Le mal

[Ce qui influence nos comics] Le mal


Bonjour à tous ! Aujourd’hui je me lance dans un énoooorme article. Je vais parler en effet de la vie. Bon ok, trois articles ne suffiraient pas mais mine de rien, le sujet reste assez conséquent tout de même puisque je vais parler du mal. Et bien évidemment, étant donné l’importance du sujet, je vais devoir le « diviser ». Pour cette fois et exceptionnellement, je vais donner des titres à mes parties pour faciliter votre lecture notamment ceux qui comptent le lire « en plusieurs fois » (bouuuuuh la honte !). J’en profite également pour vous annoncer une mauvaise nouvelle (le premier qui dit « pourquoi mauvaise ? » sera kické d’MDCU ^^) puisque cet article sera le dernier d’une longue lignée d’articles. En effet, c’est sur cet article que s’achèvera ce méga dossier lié aux influences de nos comics. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai fais effectuer à peu près tous les thèmes qui me tenaient à cœur. Peut-être que la rubrique reviendra plus tard pour une sorte de « deuxième saison » mais en tout cas, ce n’est pas dans mes projets des prochains mois. Sur ce, je vous souhaite donc à tous une toute dernière fois une très bonne lecture. L ORIGINE DU MAL, LES CROYANCES Alors, rien que pour ça, y’en aurait pour des semaines, du coup, on va tenter de synthétiser très rapidement. Il y a trois grandes hypothèses. La première, ce sont les mythes, légendes, contes etc. L’une des plus appréciés est le mythe de la boite de Pandore. Cette dernière est en fait une femme créée par Zeus dans le seul et unique but de nuire aux hommes suite au vol du feu par Prométhée pour le donner à ces derniers. Il lui donne alors une boîte contenant tous les maux de l’humanité (notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice ainsi que l'Espérance.) sans lui dire ce qu’elle renferme et lui interdit de l’ouvrir. Pandore, rongée par la curiosité, cède finalement à ses pulsions et ouvre la boîte. Voyant tous ces terribles fléaux s’échapper les uns derrière les autres et fondre sur l’ensemble de la planète, elle s’empresse de refermer la boîte. Mais il était trop tard, toutes les pires souffrances venaient de s’installer parmi les hommes et seul l’espoir finalement, était resté à l’intérieur de la boîte, beaucoup plus lente que ses camarades à s’échapper. La curiosité est un vilain défaut ! De nos jours et dans notre région géographique, on s’accorde plus à dire (si l’on suit le fait que le mal provienne du passé bien sûr) que c’est à cause d’Eve, la compagne d’Adam, qu’il y a le mal sur Terre. En effet, ces derniers sont le premier couple selon la bible. Créé par Dieu, ils vivent au jardin d’Eden avec pour seule règle de ne jamais prendre de pomme de l’arbre de la connaissance. Eve, sous l’influence du fameux serpent, cueille tout de même une pomme. Suite à cette trahison, Dieu chasse Adam et Eve du jardin sacré avant de punir le serpent (« toi qui m’a trahit, tu seras à présent considéré comme un être détestable et méprisable. Tu te déplaceras à partir de ce jour et pour l’éternité, en rampant sur le sol, sans jamais pouvoir relever la tête, tu seras la plus insignifiante des créatures que j’ai créée ! »). C’est notamment suite à ces différents mythes que les femmes sont souvent considérées comme la raison des malheurs sur Terre. De même, elles auront été très souvent synonymes de malchance notamment dans le milieu de la navigation. Dans les comics, je n’ai pas vraiment trouvé de personnages se rapprochant de ces mythes par contre, on peut noter que Poison Ivy possède de nombreux points communs avec Eve à savoir leur nom, leur tenue vestimentaire, leur connotation négative. Ouais enfin, ells se ressemblent, ells se ressemblent, j’en préfère quand même une hein :) Pour conclure avec tout ce qui est mythologique, on notera que les tendances se seront inversées au fils du temps. Au début, les Dieux étaient vicieux entre eux puis une fois les hommes créés, se sont eux qui auront le statut de « méchant ». Enfin, l’homme se sera mis au centre des débats, présentant les Dieux comme plus perfides les uns que les autres, profiteurs et égoïstes. LES FIGURES DU MAL Elles sont plutôt simples. Il y a une hiérarchie du mal avec bien évidemment un être malfaisant à sa tête (il y a la même chose du côté de Dieu). Dans la mythologie grecque, c’est Hadès le grand méchant (Pluton chez les romains) pourtant, il n’était pas prédisposé à avoir ce rôle à la base. Non, Hadès devait être le frère de Zeus, celui qui règne sur les enfers et guide les âmes des défunts jusqu’à son royaume et c’est tout. Mais le fait qu’il règne sur un endroit horrible et qui nous effraie aura fait qu’Hadès soit la représentation ultime du mal, celui sans qui le monde se porterait bien mieux. Ainsi, on ne lui fait pas beaucoup de temples pour l’idolâtrer mais surtout, on lui donne le mauvais rôle dans les histoires. Anciennes comme Orphée qui se fait piéger par ce dernier ou Hercule qui doit à la fin de ses douze travaux se rendre en Enfer ou plus récentes avec l’implication en 2010 d’Hadès comme ennemi principal de Persée dans le film « Le Choc des Titans » (chose qui n’avait pas été faite dans le film précédent). En général, il est soutenu dans son action malfaisante par les Dieux jumeaux Hypnos et Thanatos respectivement Dieu du Sommeil et Dieu de la Mort. Atchoum ! Hadès-soué ! Les Dieux jumeaux Hypnos et Thanatos On notera qu’Hermès et son fils Pan ne sont pas non plus beaucoup, beaucoup appréciés. Dans la mythologie Egyptienne, c’est Apophis qui tient ce rôle (certains nomment Seth également cela dit) tandis que dans la mythologie nordique, c’est Loki et qu’au niveau de l’Asie et surtout le Japon, il existe des être, des Shinigamis dont la traduction générale est « Dieux de la Mort ». De notre côté, c’est bien évidemment le Diable qui est à la tête des enfers, le Diable qui a de nombreux autres pseudonymes parmi eux le Démon, le Malin, Satan, Belzebuth, Azazel etc etc. Le Diable vu par le poète italien du 13ème siècle Dante Au niveau des comics, chaque univers a sa grande figure démoniaque. Pour Superman , c’est Luthor, pour Batman , c’est le Joker , pour Daredevil , c’est le Caïd,… A côté de ça, il n’y a jamais réellement eu de « mal » avec un grand « M », tous ces personnages ne sont finalement que ses fidèles serviteurs et représentants. Il y a bien des vilains qui sortent du lot et qui pourraient avoir le titre du méchant originel ou du pur méchant mais ce n’est qu’une question de période : l’Antimonitor durant les crises, Doomsday lorsque Superman est mort, Darkseid très récemment, mais pas de grand méchant à la tête de tous ces joyeux personnages (alors qu’à l’inverse, les gentils ont leur leader, qu’il soit officiel ou officieux, au moins chez DC en tout cas en la personne de Superman , dont l’histoire rappelle celle de Moïse et qui incarne l’espoir). On peut noter néanmoins quelques références ci et là comme les personnages de KGBeast (bête en anglais) et de NKVDemon. Darkseid, l’Antimonitor et Doomsday , sans doute les pires fléaux de l’univers DC de ces dernières années Pour conclure, citons le philosophe Freud qui a dit, je cite : "Le diable n'est pas autre chose que l'incarnation des pulsions anales érotiques refoulées" … … … méditons là-dessus… longtemps, très longtemps… L ORIGINE DU MAL : L HOMME Une autre raison de la présence du mal serait l’homme lui-même. L’homme est fondamentalement mauvais, c’est dans sa nature. Autre raisonnement mais dont la conclusion est la même : l’homme est fondamentalement bon, s’il fait le mal, c’est parce qu’il y a une sorte de perversion de sa nature, parce que l’homme va quelque fois à l’encontre de ce qu’il est supposé faire (le même résultat donc^^). Ainsi, si l’on exclu la folie et les maladies de type schizophréniques qui « excusent » l’homme en question (j’ai bien mis entre guillemets hein, y’a pas de prise de position), l’homme serait très fréquemment soumis à des sortes de mauvaises pulsions, le plus souvent tirées ou déviées des sept péchés capitaux (à savoir la gourmandise, la paresse, la colère, l’envie, l’orgueil, l’avarice et la luxure) et qui le pousse à faire le mal (que ce soit contre l’un des siens ou non). Dans les comics, Lex Luthor et le Caïd sont les meilleurs représentants « humains » de ce mal, l’un avec une fierté démesurée, l’envie d’être supérieur à ses compères et l’autre rongé par l’avarice et la volonté de tout posséder. Le club des chauves qui, sans mauvais jeu de mot, “roulent leur bosse” L ORIGINE DU MAL : LA SOCIETE L’une des dernières principales raisons du mal est la société. L’homme n’est pas mauvais, c’est la société qui le corrompt et pour cause, le mythe de « l’enfant sauvage » selon lequel, un enfant dans la forêt, seul, ne ferait pas de mal outre mesure, serait une sorte d’enfant idéal. De même, les notions de jalousie, envie, colère,… restent très relatives si l’on est seul. Un autre argument pourrait être que très fréquemment, on explique les mauvaises actions d’un homme du fait de sa mauvaise condition social, le mauvais rapport avec ceux qui l’entourent, une mauvaise éducation, il était persécuté à l’école et encore beaucoup de raisons. C’est le cas du Joker dans sa version Killing Joke qui tour à tour, ne parvient pas à décrocher de travail, perd sa femme et se fait manipuler par des gangsters. LE MAL EN PHILO Alors, très, très, très rapidement. Il y a le mal physique et le mal moral. Le mal physique est dans un sens bénéfique puisque c’est lui qui me permet d’avoir conscience de ma bonne santé. C’est parce que des fois je tombe malade que j’ai conscience que la plupart du temps « je vais bien ». De même, « avoir mal » est une sorte de super système d’alarme de notre corps, un évènement déclenché par notre corps pour nous dire : « fait gaffe vieux, y’a une couille quelque part ! ». Par exemple, j’ai la main dans le feu, si j’ai pas mal, je l’enlève pas du feu, résultat, je brule comme un con. Tandis que si dans ma petite tête, on me dit : « tu as mal, enlève ta main ! », bah on l’enlève. Ça fait mal, on est d’accord, mais c’est mieux que de crever. Il se passe un peu le même principe chez les personnes âgées qui n’ont pu conscience de leurs besoins. Certains n’arrivent plus à savoir s’ils ont soif ou non, pratique, d’accord, mais le corps, lui, a toujours besoin d’eau. Le résultat est simple, soit on boit Al éatoirement, fréquemment, soit on ne prend pas conscience que notre corps a toujours ses besoins et on crève… encore… On notera également une certaine complaisance dans la souffrance physique, comme le fait que l’on aime dans un sens le délire qui accompagne une forte fièvre. Dans certains ordres religieux également, on se flagelle pour expier ses péchés à l’instar de Jesus Christ, fouetté par les romains. De même, les coups sont une étape très fréquente lors des rapports sexuels de certains couples (euh, les coups « attendus », j’entends bien hein, je ne parle pas de cogner son partenaire, qu’on soit d’accord) que l’on considère comme « SM » et qui se livrent à un jeu de rôle de dominant/dominé et où des coups sont échangés. A nouveau ici, il y a une appréciation voir une excitation à recevoir une souffrance physique. Le meilleur exemple reste le Joker et ce, rien que dans les films par exemple lors de la scène de l’interrogatoire dans le film de Nolan où le Joker parvient à passer outre la douleur infligée par Batman et même d’en rire. La souffrance morale de son côté est ce que la philo qualifie de véritable souffrance, des souffrances extrêmement variées. Ça peut passer du mal du pays au mal-être en passant par la solitude, la souffrance liée à l’intolérance, « se donner du mal »,… C’est également et de loin, celle qui fait le plus « souffrir » l’homme. Natsu, personnage principal du manga Fairy Tail, qui ne connait pas les souffrances liées aux brûlures... Beaucoup font d’ailleurs un lien entre le mal qui touche l’être et la mort soutenant l’hypothèse que si l’homme souffre, c’est essentiellement lié à sa peur de la mort, la conscience de sa disparition future et irrévocable. Car selon eux, un être que l’on considérerait comme immortel ne pourrait avoir des peines et souffrances semblables à celui des hommes. Même perdre un bras lui serait complètement égal tandis qu’un homme « mortel » POURRAIT immédiatement penser « ma vie est fichue » alors que techniquement, perdre un bras ne réduit pas son espérance de vie dans notre société actuelle. ALORS FINALEMENT, CE MAL A LA CON, C EST QUOI ? C’est difficile à dire, voir impossible en fait. Il y a beaucoup trop de paramètres en prendre en compte. Avoir mal au doigt, ce n’est pas le même mal que celui donné par un cancer et encore moins celui provoqué par les Holocaustes. Il y a une explosion notionnelle. Alors du coup, on pourrait très bien tenter de définir certaines caractéristiques du mal mais ça serait alors réduire le mal à quelques valeurs Al éatoires. Et bien évidemment, le mal ne se résume pas à « ce qui va à l’encontre de la Déclaration des droits de l’Homme ». Non, d’ordre général, on s’accorde à dire que le mal se compose de : ce qui fait souffrir (blessures), ce qui est contraire à la voie morale (le racisme) et l’idée même du mal (notion métaphysique, le mal avec un grand M). On n’arrive pas à le représenter car on ne le comprend pas. Prétendre avoir représenté le mal, c’est l’avoir réduit. C’est pour cela que dans un sens, le mal nous fait peur mais nous fascine aussi, parce qu’on ne le connait pas (principe des sirènes, jolies et dangereuses, des plantes carnivores, des vampires,…). Du coup, étant donné que le mal est l’inexplicable, ne serait-il pas mieux de ne pas décrire le mal, de le rendre incompréhensible, d’y laisser une grande place de mystère ? Donner des caractéristiques humaines au mal, c’est s’en éloigner. L’homme ne comprend pas la logique du mal et le mal n’a pas de logique humaine. En ce sens et suivant cette définition, au niveau comics, je pense que c’est le Joker (oui, encore, désolé ^^) qui répond le mieux à cette définition. Il agit de telle façon qu’on ne le comprend pas, n’a aucune logique dans ses actes et encore moins dans ses propos, tout n’est que contradictions et délires en tout genre. A côté de ça, bien évidemment, il y a le mal disons plus petit, celui qui ne joue pas dans la même « cour », je parlais avant cela de l’idée même du mal. Mais l’homme trouve souvent des subterfuges pour le représenter, des anaphores, des comparaisons, des métaphores, des images et même des personnages (diable). En ce sens, tous les personnages de comics ayant des caractéristiques humaines et étant compréhensibles du lecteur entrent dans cette catégorie soit presque tous les vilains à part le Joker et quelques autres comme le Trickster, certaines versions de Mr Mxyzptlk,… car à nouveau, un personnage purement maléfique, n’est pas supposé avoir de but compréhensible du lecteur, n’est pas supposé être influencé par ses émotions. Le Trickster dont le bon Dieu de nom m'échappe toujours en français !! LE MAL A TRAVERS L HISTOIRE Il y a plusieurs causes de mal, je vais donner les grands thèmes cela dit. - Les catastrophes naturelles (tremblements de terre, tsunamis, tornades,…) - Le terrorisme (la peur qui en est engendrée) - Le racisme (Ku Klux Klan) - Les guerres (Holocaustes, massacre des juifs) - Les croyances (Croisades) - Les maladies (notamment les grandes épidémies comme la peste, le SIDA de nos jours) - Les carences (la mal répartition des ressources naturelles, le manque d’eau, de nourriture) LE MAL DANS LES COMICS Le mal dans les comics reste bien évidemment un point primordial, l’un des fondements du scénario. Avoir un bon comics, c’est pour beaucoup due à la présence d’un bon vilain. Il n’y a pas de combat entre le bien et le mal s’il n’y a que le bien (tin c’est profond ce que je dis là !). D’ordre général, il n’y a pas de définition propre au mal dans les comics, je dirai plus que cela dépend des univers. Par exemple, dans Batman , 90% du mal sera engendré par des hommes (ou des femmes) perturbés tandis que dans Superman , c’est l’inverse, 10% à tout casser (merci Luthor !) tandis que le reste, c’est plus des extra-terrestres, des machines, des mutants etc. Il est également difficile de « classer » les gentils et les vilains. Du côté des aliens, il y a des bons et des méchants, chez les humains aussi, les humanoïdes aussi. Il n’y a pas vraiment de règles. Par contre, on peut noter que les traumatismes historiques ne s’oublient pas de si tôt puisque sur dix allemands ou russes présents dans les comics, il doit bien en avoir neuf de mauvais (le quatrième Reich, les alliés de Red Skull le plus souvent, Hitler lui-même, MKGBeast, le Caméléon,…). Au niveau de l’organisation générale, bien que comme déjà dis, on ne puisse pas réellement parler de mal « absolu » (tout au plus « par période » comme durant les différentes crises chez DC), on peut discerner une certaine hiérarchie du mal présentant le plus souvent un homme en haut de la pyramide (par univers), LE Super-vilain que l’on appelle le plus souvent « Nemesis du héros » ou encore « Ennemi juré ». Le Joker pour Batman , Fatalis pour les Quatre Fantastiques, Luthor pour Superman , Magneto pour les X-Men… Ainsi, d’ordre général, on aurait ce schéma : Némésis, Super-vilains, vilains, hommes de main. Le Némesis est le personnage le plus mis en avant après le super-héros la plupart du temps et est d’ailleurs, très souvent lié à la création du super-héros justement (bien que l’inverse soit également déjà arrivé). De son côté, la distinction super-vilain/vilain étant essentiellement explicable par l’acharnement du vilain, les moyens qu’il a à disposition ainsi que la fréquence de ses apparitions dans les comics. Ainsi, je me permets de vous rappeler que comme les Super-Héros, le terme super-vilain ne veut pas nécessairement dire que le personnage visé soit « super », ce n’est pas une question de super-pouvoir. Les hommes de main, quant à eux, n’ont en général même pas de noms (par contre, on peut noter que certains hommes de main peuvent être considérés comme des vilains à part entière par exemple Rhyno, très, très souvent aux côtés de l’ancien Ventriloque ). Enfin, on notera que bien que les barrières soient le plus souvent clairement délimitées, elles ne sont pas « fermés » et il peut très bien arriver (je dirai même que c’est extrêmement fréquent) qu’un vilain « monte en grade » tandis que d’autres descendent en disgrâce (case prison, asile, mort supposée, vie de criminelle en suspend,…). Chaque vilain à ses propres motivations et buts dans la vie (c’est tout l’intérêt d’ailleurs) ainsi, on peut très bien avoir de simples voleurs comme le Pingouin , des maniaques du pouvoir et mégalomanes comme Luthor ou le Caïd. Certains ne sont d’ailleurs que là pour arrêter les héros (Joker entre autre) tandis qu’eux, ont également choisis de mettre un costume pour justement arrêter les vilains. Enfin, on notera que généralement, on apprécie la présence du mal dans un comics mais pas nécessairement en tant que manifestation d’un adversaire précis et serviteur du mal de notre super-héros préféré. Non, on peut également noter une certaine part de sadisme du côté du lecteur, on aime que notre super-héros ait des difficultés, des problèmes, ses propres démons. Bruce Wayne, en deuil et solitaire, Peter Parker, en pleine adolescence ou presque, Tony Stark, alcoolique à ses heures, Frank Castle, tueur sans pitié,… On aime que notre super-héros ait des problèmes semblables aux nôtres, ait une part d’humanité qui nous fait nous sentir plus proche de lui. J’en veux pour seules preuves « La mort de Superman » ou « Knightfall » qui non seulement ont plus à l’époque mais continuent d’être considérés comme des références alors qu’objectivement, « La mort de Superman » n’est pas nécessairement « meilleur » qu’une autre histoire, loin de là même. Mais à côté de ça, c’est l’un des points culminants des problèmes de Superman qui se voit dans la place d’un homme normal, fragile et face à une mort quasi inévitable. Un Superman qui possède le plus grand attrait humain qui soit c’est à dire sa mortalité. Knightfall La Mort de Superman LE MAL AU CINEMA Au cinéma, le mal a plusieurs figures, des figures diverses et variés mais aussi plus ou moins réussies. Le plus grand méchant jamais apparu dans l’univers cinématographique reste pour beaucoup Dark Vador. Un être sans âme, où seul le noir règne en lui et qui n’a aucune pitié, que se soit pour ses ennemis ou ses alliés. Avec cette définition, Dark Vador aurait pu être une représentation crédible du mal absolu mais bien évidemment, avec le retournement de situation final du sixième opus qui le ramène du côté du bien, cela change la donne. De plus, ses actes sont régis par une volonté compréhensible, on ignore assez laquelle encore de nos jours, mais cela ne change rien au fait qu’il soutienne l’Empire pour contrôler et dominer, ce qui reste le propre de l’homme de manière général. Faut vraiment que je le présente ? Non, le monstre du cinéma qui se rapproche le plus du mal absolu serait plus Michael Myers, le tueur des films Halloween. Un être aux caractéristiques hors du commun et qui n’a que noirceurs et ténèbres dans le regard. Il a bien un but à savoir tuer sa nièce, ce qui pourrait le rapprocher des humains, mais dans le sens où il n’a aucune raison valable de la tuer, que ce n’est qu’une volonté dégantée de faire le mal, le tout le rend beaucoup plus crédible que Dark Vador question « mal pur ». Le véritable visage du mot terreur Sinon, d'une catégorie légèrement en dessous, il y aurait également Leatherface et sa famille de dégénérés dont les actions sont pour la plupart incompréhensibles. Leatherface, tueur de la série de film "Massacre à la tronçonneuse Il existe bien d’autres personnages mais ceux-ci sont encore plus loin de représenter le mal absolu : les aliens, qui agissent comme des animaux et qui donc non pas forcément une connaissance de bien et de mal, le tueur Jason Voorhees, perturbé au possible,... LE MAL DANS LA LITTERATURE Dans le monde de la littérature, le mal y est bien évidemment très, très fortement présent. Un livre sans la présence du mal serait ennuyeux au possible, des livres que l’on appelle communément « littérature à l’eau de rose » (merci Danielle Steel ) et encore, dans ces cas précis, les personnages sont toujours en difficultés tôt ou tard. Ce n’est pas le plus grand mal existant qu’ils rencontrent, on est d’accord, mais cela n’en reste pas moins contraire au bien (ex jaloux, belle-mère manipulatrice et autres conneries sans intérêts aucun). C'est pas de la littérature, d'accord, mais c'est la seule imbécilité sentimentale que j'ai trouvé !! Quant à définir le mal dans la littérature, je dirai que cela dépend d’ordre général de la nationalité de l’auteur, de l’histoire de son pays. Par exemple, dans les pays d’Amérique Latine, les auteurs mettront énormément en scène des dictatures qui pour eux, représente la pire chose au monde, le mal à l’état pur, ce qui pourrait nous paraître ridicule ici en France et pourtant tout à fait crédible et légitime chez eux. D’autres, traumatisés par l’horreur de la Guerre Froide, de la menace nucléaire omniprésente (Camus) voir carrément Hiroshima, ne verra pour mal absolu qu’une seule et une chose : la technologie, le progrès humain (Sabato). Par contre, si l’on retire toutes ses diverses influences, il existe bien un auteur qui sort du lot, maître de la représentation du mal à savoir le grand Lovecraft et notamment son mythe de Cthulhu. Un monstre tellement hideux qu’il ne peut être représenté car il n’a pas de caractéristiques humaines, un monstre qui selon l’auteur, ne peut être décrit car l’humanité ne dispose d’aucun mot, aucun lexique qui se rapproche un minimum de la réalité. De même, le nom « Cthulhu » (surnommé également au passage « La chose qui ne peut pas être décrite ») est une approximation, officiellement, son nom lui-même serait incompréhensible et imprononçable de l’homme sous peine de sombrer dans la démence. Ceux qui se retrouvent face à ce mal sont pris de folie car ce qu’ils voient n’est pas à la portée du regard humain. De même, il est signalé que leur monde et notamment leur lieu de résidence, n’avait pas été construit par, ni pour les hommes. Enfin, Lovecraft a créé toute une mythologie autour de son précieux mythe et de nombreux éléments se sont vus clairement encrés dans notre culture comme le fameux Nécronomicon, le livre des morts. Un mal qu’on ne peut pas comprendre, horrible et intriguant, telle est la vision de Lovecraft à propos du mal absolu. L'abomination de Lovecraft : Cthulhu Ainsi, Lovecraft serait celui qui se rapproche le plus de la vérité lorsqu’il parle du mal (on pourrait citer également, mais assez loin derrière, Stephen King et R.L.Stine). Mais à nouveau, chacun peut voir le mal où il veut. George Orwell est anglais et pourtant se plait à représenter les systèmes totalitaires comme mal absolu comme dans « La Ferme des Animaux » ou « 1984 » (également clairement sous-entendu dans le roman « Battle Royale »), Albert Camus parle de la maladie dans « La Peste » en présentant cette dernière comme un fléau, les conditions de travail dans « Germinal » d’Emile Zola,… Je vais conclure ce petit paragraphe littéraire par un extrait de Lovecraft, qui reprend bien la description faite de sa créature : « Johansen estime que deux des six hommes qui ne regagnèrent pas le bateau moururent de peur à cet instant maudit. Nul ne saurait décrire le monstre ; aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de cris inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l'ordre cosmique. » DANS LES BANDES DESSINES Dans les bandes dessinées Franco-Belge, le mal est souvent détourné, ridiculisé ou secondaire, comme les romains dans Asterix, le rejet de l’autre sexe pour Titeuf,... Dans les comics autres que Marvel et DC, le mal est… impossible à synthétiser, je préfère l’avouer, y’a trop de paramètres à prendre en compte ^^ Par contre, on notera que dans le comics Buffy , le mal est montré comme un équilibre naturel au bien et Buffy ayant éliminé toutes les traces du mal existants (la Force, First en VO en tout dernier), c’est l’univers lui-même qui se ligue contre elle pour rétablir l’équilibre. Couverture d'un comics Buffy contre les Vampires DANS LES MANGAS Dans les mangas, c’est aussi pas mal varié. Dans un sens, Orochimaru dans Naruto est une très bonne représentation du mal absolu ou en tout cas, de mal en passe de devenir mal absolu. Etre sans scrupules, qui peut sacrifier ses alliés sans aucun problème, qu’ils soient fidèles ou non, pouvant se réincarner en Serpent (je vous renvoie au début de cette étude et au rôle du Serpent) et qui frôle l’immortalité. De plus, il possède plus de caractéristiques hors normes qu’humaine, rien que physiquement. Dans Death Note, le mal est difficile à cerner du fait que l’histoire tourne finalement pas mal autour de la peine de mort. Etre pour ? Etre contre ? C’est l’éternelle question, du coup, on ne peut pas vraiment dire si Light Yagami, le personnage principal qui tue tous les méchants de la planète est véritablement méchant ou non. Le manga le présente assez clairement pour un méchant, pour le lecteur, c’est un peu plus délicat. Même chose pour « Lost Brain ». Enfin, de nombreux mangas mettent en avant de personnages avec de mauvaises connotations comme les Shinigami, Hadès,… Orochimaru, personnage emblématique du manga Naruto et ennemi principal de ce dernier durant toute la première partie du manga DANS LES SERIES TV Les séries TV de leur côté, ont l’avantage de la durée et peuvent donc se permettre, lorsque l’univers le permet, de mettre en avant une véritable institution diabolique. C’est le cas notamment dans Buffy (La première, l’univers), Angel (Wolfram & Heart, la Bête), Charmed (la Triade, la Source, les agents des ténèbres), Supernatural (Azazel, les Cavaliers de l’Apocalypse, Lucifer) et Lost (Black Smoke, représentation ultime du mal selon la série) sur la dernière saison. 4, 8, 15, 16, 23, 42, 4, 8, 15, 16, 23, 42, 4, 8, 15, 16, 23, 42 De nos jours, on a encore des difficultés à bien cerner le mal, les mentalités changent et les comportements suivent. Ainsi, aujourd’hui, mettre la fessée à son enfant est « mal », chose impensable encore quelques années plus tôt. De même, il n’y a toujours pas de réponse unanime quant à la peine de mort ou encore l’euthanasie et les débats sont encore et toujours ouverts. Enfin, d’autres problèmes comme l’immigration, des personnes venant d’autres pays qui n’ont rien à faire dans un pays qui n’est pas le leur sans papiers alors que finalement, c’est quoi une frontière si ce n’est un très gros trait noir sur une carte ? Bref, tant de questions sans réponse qui nous donnent autant de mal justement à définir ce qui est bien et mal avec certitude… Voilà, sur ces belles paroles Scar' tire donc sa référence au niveau de cette rubrique-ci. J'espère que tout comme j'ai pris du plaisir à l'écrire, vous avez pris du plaisir à la lire et que vous avez appris deux ou trois choses. Excellente soirée à tous et à bientôt sur MDCU pour des aventures encore plus chocolatées :)


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  • DarkChap
    DarkChap

    il y a 13 ans

    Bon article mais je ne suis pas d'accord avec tout. S’agissant d’Hadès par exemple, c'est à mon sens surtout par une transposition maladroite, surtout récente et d'inspiration chrétienne qu'on est arrivé à cette confusion avec notre bon vieux Diable. Le Bien et le Mal ne s'accorde pas vraiment avec le panthéon de la mythologie grecque et romaine. Hadès s'occupe des morts et c'est tout, ce n'est que son rôle vis-à-vis d'Heracles ou d'Orphée, les garder bien morts. Il ne cherche même pas à exterminer la vie ou à renverser son frère, il reste sagement hors de toute politique de l’Olympe et fait son job. S’agissant de diables dans les comics, ils existent bien en revanche. Au-delà des classiques Neron, Trigon et autres diables littéraux, Darkseid en est un, le héraut d’Apokolips, l’incarnation de tout le Mal du Fourth World, l’Omega et la fin de toute vie par l’anti-vie. De même pour l’Anti-Monitor, né de la curiosité de Krona qui déversa le Mal dans la Galaxie. Récemment, Nekron en cherchant à exterminer toute vie est apparu bien plus proche d’un Diable que d’un Hadès, d’autant plus qu’il se battait en réalité contre la Lumière blanche et Divine « Que la Lumière soit » comme par hasard née sur Terre avec la Vie, contre l'obscurité.

  • Doc'
    Doc'

    il y a 13 ans

    Assez d'accord par rapport au rôle d'Hadès, bien que comme tu le dis Scar' sa situation soit paradoxale du fait de l'environnement qu'il dirige, c'est très loin d'avoir été un mal de diriger les Enfers, les textes d'Hésiode le disent très bien :"Il hérite des richesses sous terraines" et ce n'est pas pour rien que Pluto, le nom d'Hadès veut dire ... Richesse. C'est en effet, comme le dit justement Dark chap, l'esprit judéo chrétien qui en a fait la figure malfaisante que l'on connait aujourd'hui, cette figure n'intervenant que très peu souvent dans les récits et même lorsqu'il intervient (ex: Antigone) il n'a pas forcément la figure de méchant, en comparaison un Arès (Dieu de la guerre), Eris (Déesse de la discorde) ou un Zeus sont beaucoup plus "vilains" que lui, l'un dans les récits qui le concernent avec Aphrodite, la seconde dans le début de la guerre de Troie et le dernier dans son implication peu reluisante avec les femmes terrestres. Mais globalement un bon article, surtout le parallèle Sup-Bat ;)

  • Jeff
    Jeff - Rédacteur de l'article Staff MDCU

    il y a 13 ans

    Yep c'est ça, Hadès n'était à la base pas du tout destiné à avoir le mauvais rôle.

  • Leto
    Leto

    il y a 13 ans

    A chaque que je te lis je déprime en me disant que mes TPAMC sont très très triviaux à coté de la culture que tu nous apporte xD !

  • Hunabku
    Hunabku

    il y a 13 ans

    Très intéressant, comme souvent ^^

  • Jeff
    Jeff - Rédacteur de l'article Staff MDCU

    il y a 13 ans

    Ouais mais les principes de CQINC et TPAMC sont clairement différents à la base. On n'a pas vraiment à envier l'autre. C'est comme si un gaucher se plaignait de ne pas assez écrire de la main droite et inverse ^^

  • Edge
    Edge

    il y a 13 ans

    Wow, deuxième grosse lecture de la journée sur MDCU et deuxième grosse claque. Très bon article Scarecrow.