[Review VF] Eaglemoss tomes 18 et 19 : Justice League - Année Un

[Review VF] Eaglemoss tomes 18 et 19 : Justice League - Année Un

C’est avec un peu de retard que nous suivons les publications Eaglemoss, un retard qu’on essaie de rattraper, mais qui est tributaire des envois de l’éditeur. Nous en sommes donc aux tomes 18 et 19 qui sont consacrés à la Justice League. Et comme le Batman avec le même sous-titre (Année Un), ce numéro se focalise sur l’origine de la JLA.

Contextualisons. Si vous suivez la collection, vous vous rappelez du tome 4 qui racontait… les origines de la Justice League ! La différence se joue ici sur la période de l’univers DC. Vous commencez à avoir l’habitude, j’espère, de vous retrouver dans les sinuosités de la continuité DC. Donc révisons : le gros évènement qui a refaçonné tout l’univers DC se nomme… ? Oui ! Crisis on infinite Earths. Suite à ça, de nombreuses origines ont été rafraichies afin de coller à la nouvelle direction. C’est le cas de la Justice League, ou plus particulièrement, de la Justice League of America (JLA). En 1988, Secret Origins (vol. 2) #32 présentait ces nouvelles origines. La maxi-série en 12 numéros qui nous intéresse ici ne sort qu’en 1998, et développe plus en profondeur cette histoire de 88. Ce sont donc les origines officielles entre Crisis on Infinite Earths et… Flashpoint. En effet, suite à Flashpoint, les New 52 introduiront de nouvelles origines, celles que l’on voit dans le tome 4 de la collection Eaglemoss

Au scénario, Mark Waid et Brian Augustyn tiennent les rênes. Ils vont développer l’idée intéressante qui avait été introduite par Keith Giffen et Peter David dans le Secret Origins de 88, comme quoi la JLA n’a pas été fondée par la trinité DC. Ne vous attendez donc pas à voir Superman, Batman ou Wonder Woman, même si les deux premiers font tout de même quelques apparitions. Non, l’équipe originelle est désormais composée de Black Canary, Green Lantern (Hal Jordan), Flash (Barry Allen), Aquaman et le Martian Manhunter. D’ailleurs, la vraie bonne idée est de placer Black Canary, une femme et personnage plutôt secondaire, au centre de la formation de l’équipe. De plus, elle le fait en s’inspirant de la Justice Society of America (JSA), l’équipe de l’âge d’or, qui suite à Crisis on Infinite Earths, se retrouve dans le même univers que la JLA. L’idée permet encore plus d’ancrer cette histoire dans le reste de l’univers.

Les différents membres de la JLA se croisent en collaborant contre une menace commune. Et comme il reste des interrogations en suspens, ils décident de s’unir pour se faciliter la tâche. La personnalisation des personnages est plutôt bien faite. Chacun d’entre eux a une carrière plutôt courte, et a l’habitude de travailler seul. Leur cohabitation et collaboration sont bien amenées. Il y a des maladresses, des hésitations, les personnages ne se connaissent pas. On va d’ailleurs les suivre dans leur quotidien en solo pour que, nous lecteur, puissions mieux comprendre leurs interactions. Il est très intéressant de suivre l’évolution d’une équipe imposée qui va apprendre à travailler ensemble pour devenir la JLA que l’on connaît si bien. Pourtant tout n’est pas parfait dans cette histoire bien malheureusement. Passer d’un comics à douze numéros pour une histoire plus ou moins semblable à celle de l’unique Secret Origins est plutôt risqué.

JLA : Année Un présente exactement l’inverse des origines rapides et superficielles de la Justice League des New 52. Ici, nous sommes plus dans la longueur, ce qui pourrait être une bonne chose si ce n’était pas trop. Alors que l’on a une menace commune qui forme l’histoire principale, le récit raconte régulièrement des affrontements de la JLA contre divers ennemis, ou des choses qui n’ont rien à voir. Parler de la cohésion du groupe est une excellente idée, mais il ne faut pas non plus y passer des pages et des pages. Ces dernières sont d’ailleurs souvent remplies de bulles de texte assez insipides à lire. Bref, au lieu d’avoir deux albums, réduire de moitié et à un unique album aurait été bien plus judicieux. Les dessins de Barry Kitson font très bien le boulot. Très classique, il rappelle les comics de l’âge de bronze tout en proposant une relecture tout de même assez moderne.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Pas de trinité
Le développement des personnages
Black Canary

LES POINTS FAIBLES

Le rythme lent
Les bulles de texte

 

3

Laborieux

Conclusion

Deux albums qui proposent de bonnes idées malgré une lecture assez lourde.

Partagez cet article !
Ça peut vous intéresser
  • Comme x
    Comme x

    il y a 7 ans

    Bonjour !

    Une question une peu stupide ...mais quelqu'un saurait me dire qu'elle est la diffèrence entre ces tomes et les 2 de chez Urban ?  qualité papier , prix...

    Bonne journée :)

    • Adrien L.
      Adrien L. - Rédacteur de l'article Staff MDCU

      En réponse à Comme x

      il y a 7 ans

      Chez Urban, les deux albums sont réunis en un seul : Justice League of America tome 0. Il est à 28€, contre environ 26 pour les 2 Eaglemoss (13x2). Je n'ai pas eu l'album d'Urban entre les mains, mais le contenu est le même, sauf si les bonus diffèrent.