[Review VF] Lady Mechanika tome 1 : Le mystère du corps mécanique

[Review VF] Lady Mechanika tome 1 : Le mystère du corps mécanique

Si, comme moi, vous étiez un gros lecteur de comics dans les années 90, peut-être êtes-vous familier des productions Top Cow. Ce label de l’éditeur Image Comics se reconnaissait grâce à la patte graphique très marquée, et proche de celle de son créateur, Marc Silvestri. Des séries phares se sont alors faites remarquer comme Witchblade ou Darkness. Aujourd’hui, Top Cow est malheureusement moins prolifique, mais il y a des artistes ayant débuté dans ce label qui semblent continuer sur la lancée.

Bien sûr de ces auteurs, on pense surtout à feu Michael Turner qui a créé Aspen Comics, mais le créateur de la série qui nous intéresse aujourd’hui a suivi un parcours presque similaire. En effet, Joe Benitez a débuté chez Top Cow, où il a notamment dessiné des numéros de Darkness – et il s’agissait à mon sens d’un des meilleurs artistes à avoir travaillé sur la série. Il y a peu, il a décidé de publier lui-même ses créations sous le label Benitez Productions, et aidé par Aspen justement. Et la première série à voir le jour, vous l’aurez compris, c’est Lady Mechanika. D’ailleurs, ce tome 1 commence par une introduction de Benitez qui raconte un peu son parcours, ainsi que l’origine de la série. Ensuite, la série débute, et attention, l’ambiance va être steampunk !

Cet album se déroule en 1878 et 1879, mais pas dans un monde comme nous le connaissons. Même si le style vestimentaire ou architectural est finalement proche de son époque, la technologie y est beaucoup plus poussée, et le monde est bien plus extravagant. Bref, c’est du steampunk. Nous découvrons Lady Mechanika à la poursuite du démon de l’allée du diable. Ce qui étonne au début, c’est les dialogues très sophistiqués à l’ancienne. Ça donne une ambiance très particulière, mais peut-être un trop lourd ou pompeux. Surtout que ça semble irrégulier, car la suite de l’album insiste moins sur ce point. Il faut savoir aussi que je n’avais pas la version définitive de l’album entre les mains, donc il se peut que les traductions aient évoluées depuis (ce que j’espère car il y a quelques coquilles).

Lady Mechanika a la particularité d’être une femme mécanique, c’est-à-dire à moitié humaine et à moitié… mécanique. Cependant, elle ignore tout de son origine, si ce n’est un lien avec la compagnie Blackpool. En tout cas, il s’agit de la star de la ville de Mechanika, et même un peu de sa super-héroïne officielle. Lorsque débarque une nouvelle fille mécanique, elle va chercher à la retrouver et à en savoir plus afin de trouver des indices sur sa propre origine. Le genre peut rappeler une Catwoman qui se prendrait pour Batman. Lady Mechanika, comme l’homme-chauve-souris, est une détective avant tout, même si elle ne recule pas devant le combat. Le scénario est plutôt agréable et efficace, même s’il reste très premier degré. De toute façon, on est là en grand partie pour les dessins.

Et à ce niveau-là, nous ne sommes pas déçus. Le style de Benitez est toujours aussi agréable, mais s’y rajoute le plaisir qu’il prend à concevoir les looks de ses personnages. Lady Mechanika a notamment une garde-robe assez incroyable, dans la pure tradition steampunk. Bref, on retrouve vraiment dans cette série tout ce qui faisait le charme des débuts de Top Cow. Ce n’est pas prise de tête, c’est graphiquement très efficace, et ça devient finalement ce petit plaisir coupable qu’on aime bien se faire de temps en temps. Le tome 1 est à suivre, et le tome 2 arrive le 19 octobre prochain. De plus, Glénat semble avoir passé un accord avec Benitez, puisque l’éditeur va aussi publier Wraithborn, une mini-série Wildstorm de l’artiste paru en 2005. Et ce n’est pas pour me déplaire !

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les looks des personnages
Le style graphique

LES POINTS FAIBLES

Un peu bavard

 

4

Plaisir coupable

Conclusion

Un comics pas prise de tête qui permet de passer un bon petit moment, surtout grâce à ses dessins !

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