[Review VF] Dead Letters #1

[Review VF] Dead Letters #1

L'éditeur Glénat nous a sorti en début de mois le premier tome de Dead Letters : mission existentielle.Ce thriller-policier fantastique est écrit par Christopher Sebela et est dessiné par Chris Visions. Les 128 pages qui composent ce premier tome est venu 14,95.

Il est amnésique, mais eux ne l’ont pas oublié.

Sam se réveille dans un motel miteux, les bras bandés et un revolver sur son bureau. Comment est-il arrivé ici ? Où est-il ? Qui est-il ? Il n’en a pas la moindre idée... Mais les types armés qui frappent à sa porte, eux, oui. Pris pour cible, Sam va devoir très vite se rappeler toutes les astuces de son répertoire oublié de gangster pour déjouer leur vigilance et se frayer un chemin dans cet univers fait de guerres de gangs, de femmes fatales et de secrets fracassants. Un chemin sombre et tortueux qui le conduira là où nul ne s’y attend...

Dead Letters est le genre de comics très difficile à résumer et encore plus à chroniquer. Il y a autant de choses à dire qu'il y a de choses à passer sous Silence pour ne pas en révéler trop. L'exercice en devient complexe et perturbant. Un peu comme l’œuvre en question...

Sur plusieurs points, Dead Letters suit le cheminement de plusieurs œuvres et se rapproche dangereusement d'un synopsis déjà vu 100 fois avant de s'en écarter de façon singulière. Ainsi, le personnage principal qui se réveille sans savoir qui il est ni où il est n'est absolument pas nouveau. Par contre, il est déjà moins répandu de voir ce même personnage avoir immédiatement une panoplie de mouvements et de réflexes qui se rapprochent des meilleurs tueurs. De même, on passe d'un univers assez sombre et réaliste mais en somme assez commun dans les films de gangsters, à une dimension plus fantastique et à l'arrivée de tout un ensemble de règles qui prennent à plusieurs reprises le lecteur à contre pied. C'est quoi ce bordel ?

 

La force de l’œuvre est avant tout l'univers créé par Christopher Sébéla, un univers sombre, surnaturel et décalé dans lequel débarque Sam, le personnage principal, un tueur amnésique, cynique, nerveux mais aussi complètement paumé. Pour vous montrer l'étendu de cet univers décalé, sachez que le premier dilemme auquel est confronté Sam est de savoir s'il doit aller suivre la bande d'un personnage ou la bande d'un autre sachant que ni lui, ni le lecteur ne sait quoique ce soit sur ces deux nouveaux arrivants. Une prise de décision tout ce qu'il y a de plus normale dans Dead Letters. Le tout prend des proportions encore plus délirantes lorsque l'on apprend que le tout se passe « Ici », soit le purgatoire, un endroit dans lequel les résidents sont bons pour s'y massacrer avant de, peut-être, passer du « bon côté ».

    

Le dessin, de son côté, est assez surprenant, assez difficile à décrire. Il est le genre de comics que l'on feuillette avant de le reposer avec négligence avant de le reprendre encore une fois afin d'être sûr de ce que l'on a vu la première fois. De manière générale, le style est très brouillon, à tel point que l'on dirait une suite d'esquisses au trait rapide et nerveux qui donneront lieu, après plusieurs retouches, au produit final. Or, au fil des pages qui se tournent, c'est justement ce côté brouillon qui nous fait avaler sans trop de difficulté le glissement du réalisme au surnaturel. En résumé, vous avez un dessin clairement original qui est une véritable force pour l’œuvre mais qui, parlons franchement, pourrait en rebuter plus d'un.
 

Certes, il y a des raccourcis et des maladresses, mais cela n'enlève rien à ses nombreuses qualités. Dead Letters est complexe, noir, violent, glauque... ce qui en fait un comics assez différent des autres. Les retournements de situation sont monnaie courante sans tomber dans une banalité désarmante mais aussi la seule raison qui m'empêche d'en dire trop sur le scénario. Pour résumé, il s'agit d'un comics atypique pour lecteur atypique et autres curieux en quête de comics qui sortent du lot. Notons également que la fin, sans être réellement ouverte, laisse place à une infinité de possibilités quant à la suite. S'il fallait résumer le scénario, nous pourrions dire qu'il s'agit d'une communauté dont les membres (avec en tête Sam, le nouvel arrivant et personnage principal) se foutent sur la gueule pour des raisons bien précises mais inconnues pour la plupart dans un purgatoire, savant mélange entre Gotham City et Sin City. Que demander de plus ?

 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- L'univers
- Les retournements de situation
- Sam
- Les dessins

LES POINTS FAIBLES

- Les raccourcis

 

4

A lire !

Conclusion

Sans être parfait, cela reste une excellente lecture.

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