[Comics VO] Convergence : Week #1

[Comics VO] Convergence : Week #1

Vous avez pu découvrir ces derniers jours le préambule et le premier chapitre de Convergence, écrit par Scott Lobdell et Jeff King et dessiné par Carlo Pagulayan. Ainsi que les premiers épisodes de 10 des 40 mini-séries tie-ins à l’événement éditorial. Après un préambule dont vous pouvez encore lire la review ici, on en découvre enfin un peu plus sur le principe de ce crossover particulier aux règles du jeu qui en a laissé plus d’un dubitatif. Avant l’arrivée de la prochaine vague, voici l’occasion de revenir sur ces 11 titres qui fait la part belle à la continuité DC pré-Flashpoint. Et deux précautions, déjà il ne s’agit pas vraiment d’une review, mais plutôt d’un guide pratique. Et surtout, si on a un peu attendu avant de publier cet article pour vous laisser le temps de découvrir Convergence, il vaut mieux vous prévenir que vous n’êtes pas à l’abri d’un petit spoil au détour d’une phrase...

 

 

Quelques mots sur le contexte pour commencer. Doit-on rappeler qu’en avril et mai, DC Comics devait interrompre la publication de ces séries afin de pouvoir déménager sereinement vers la côté ouest des Etats-Unis ? Tel était leur objectif mais on pourra tout de même découvrir ce mois-ci quelques épisodes de série tels que Batman #40 ou Justice League #40 qui ont pris un peu de retard.

Ainsi pendant ce temps, Convergence devait occuper les lecteurs en présentant un événement éditorial cohérent et étiqueté hors-continuité. Encore une fois, cela n’est que pure théorie car déjà avec le #0 et ce Convergence #1 on découvre qu’il est vivement conseillé d’avoir un peu de bagage pour pouvoir aborder ces multiples lectures. La semaine dernière je vous parlais de l’épisode Futures End : Booster Gold ainsi que du crossover Doomed pour partir sur de bonnes bases. Aujourd’hui je rajouterai évidemment qu’avoir déjà lu la série hebdomadaire Earth 2 - World’s end n’est pas négligeable. Convergence #1 débute en effet là où le #26 de cette série se termine. Six personnages survivants de la Terre de cet univers parallèle apparaissent subitement sur la planète Telos, qui sera à la fois le théâtre de Convergence, le metteur en scène de ce tournoi inter-cités et l’opposant à affronter. Tout un programme. Et comme le Superman des New 52, ces invités-surprises offriront l’occasion au disciple de Brainiac n’expliquer plus en détail les règles de Convergence et surtout, de lancer les hostilités.

En clair, Telos est une planète qui abrite plusieurs villes enfermées sous un dôme que Brainiac a collectées en se déplaçant dans les différentes continuités de DC. On y trouve différentes versions de Gotham City et de Metropolis , telles que celles qu’on connaissait juste avant Flashpoint mais aussi des décors un peu moins connu comme El Inferno, dans lequel officie les Justice Riders, la version western de la JLA ou la planète Angor, sur laquelle avait élu résidence l’équipe de super-vilains The Extremists, des pastiches des personnages de Marvel.
Pas d’inquiétude si tout cela ne vous dit rien, il est fait allusion ici à de courtes séries ou des épisodes elseworld dont la notoriété n'a pas résisté sur la longueur. Mais il est amusant de voir comment les éditeurs de DC n’ont pas hésité à aller puiser dans leur passé pour ressusciter ces vieilles histoires, quitte à semer un peu de confusion dans l’esprit du lecteur. Et n’oublions pas de préciser que sous chaque dôme, dans chaque ville, on retrouve plusieurs super-héros qui ont tous perdu leur pouvoir, du moins ceux qui en étaient dôtés.

 

CONVERGENCE #1

Convergence #1 voit donc débarquer les survivants d’Earth 2. On comprend très vite qu’ils ont été en fait convoqués par Telos, qui voulait les emprisonner avec leur cité sous un dôme pour perpétuer l’action de Brainiac . Mais problème, ces héros ont été téléportés sans leur ville (si vous voulez savoir pourquoi, il faudra lire la série hebdo qui s’est terminée fin mars). Telos y voit alors le signe du destin qu'e Brainiac et lui attendaient et décide donc de lancer son tournoi.

 

 

Et c’est justement ce tournoi qui suscite beaucoup de questions auxquelles il est surement encore trop tôt pour y répondre. Mais la principale reste « pourquoi ?! ». Dans son monologue, Telos s’embrouille avec sa philosophie survivaliste qu’on en perd un peu l’essentiel. Vite fait résumées par un « je dois déterminer quelle ville est la plus forte et mérite de retrouver une place dans l’univers », ses intentions sont encore légèrement obscures. Mais c’est aussi à ces desseins flous qu’on reconnaît les plus gros méchants. Toutefois, après un #0 plutôt bavard, on aurait aimé un peu plus de concret avec ce premier épisode. Certains auraient tendance à surinterpréter en faisant un parallèle entre les erreurs dont parlait Telos dans le #0 et celles des éditeurs d’avoir créé les New 52. Mais cela semble faux dans la mesure où la seule erreur dont parle ce nouveau super-vilain est très vite corrigée dans les premières pages de ce #1. Donc non, ce tournoi ne vise pas à corriger des erreurs. D’autant plus que Brainiac l’aurait déjà anticipé. Et pour connaître le meilleur moment pour le lancer, un signe annonciateur apparaîtrait. Et ce signe, selon Telos, est l’arrivée de plusieurs personnages qu’il a convoqués, mais sans leur ville.

Les dés sont donc jetés, Telos annonce à toutes les villes sous sa coupe qu’il a désigné des champions dans chacune d’entre elles  afin qu’ils s’affrontent. Et l’équipe perdante verra son monde être tout simplement détruit. Les dômes disparaissent et les super-héros retrouvent leurs pouvoirs. Il est temps de découvrir ce qu’il se passe dans la ville de Gotham City pré-Flashpoint, principale scène d’action des épisodes tie-ins publiés en même temps que Convergence #1.

 

LES SERIES TIE-INS : PREMIERE VAGUE

Les têtes pensantes de DC l’avaient déjà annoncé : cette première semaine est consacrée aux séries qui précédaient Flashpoint. Cependant, j’avoue ne pas m’être douté que plusieurs mini-séries se passeraient dans la même ville. Il y en a tellement au générique de Convergence que j’imaginais découvrir une nouvelle cité dans chaque mini-série constituée de deux épisodes. Eh bien non, du moins pour cette première semaine de parution, tout se passe donc principalement dans la Gotham pré-Flashpoint. On comprend très vite que cela fait un an que le dôme a plongé les habitants et plusieurs super-héros dans ce huis-clos digne de Stephen King (en roman, pas en série). Paradoxalement ils doivent leur survie principalement grâce à Poison Ivy qui cultive un énorme dans le parc potager pour subvenir aux besoins de la populace. Et certains ennemis de Batman , le Pingouin en tête tentent d’en tirer des profits. Un jour banal dans Gotham en fait. Sauf pour certains personnages...
Dans l’ensemble, tous ces tie-ins se lisent bien, rapidement, grâce à un ton commun. Tous les personnages sont captifs depuis un an sous le dôme. Sans pouvoir, certains ont dû envisager une reconversion. Jusqu’à ce que Telos vienne bousculer leur quotidien. Et justement, le message porté sur toutes les ondes est le point commun qui relie toutes ces mini-séries. Ce qui permet de les situer chronologiquement, en plus de marquer une bonne cohérence. Il manque cependant une véritable atmosphère, une ambiance, de la profondeur. Surement dû au fait que les éditeurs n’ont pas mis leurs meilleurs auteurs sur le coup et que Convergence n’est là que pour rendre hommage en faisant du remplissage.

Dernière chose avant de parler plus en détail de chaque épisode, soulignons le léger mais pertinent travail éditorial auquel nous avait peu habitué. Au début de chaque épisode, on trouve la liste de toutes les villes/univers mentionnés dans les 10 tie-ins de la semaine. On a donc Gotham City pré-Flashpoint, El Inferno, la Gotham City de Flashpoint, New York City de la planète Angor, et Follywood, une version de Los Angeles avec des animaux. Et à la fin, un focus est fait sur le personnage principal de la mini-série, des mini-bios qui font assez bien le job.

 

The Atom #1

On découvre Ray Palmer là où on l’avait en quelque sorte quitté en 2011 dans la série Titans. Celui à qui il avait transmis son costume, Ryan Choi a été tué par Deathstroke et Ray est en quête de Justice car le mercenaire est toujours libre dans Gotham City . Ce qui explique la présence du super-héros dans cette ville au moment où elle a été capturée par Brainiac , alors qu’on avait plus l’habitude de suivre ses aventures à Ivy Town. Sauf qu’il semble à présent avoir quelques soucis mentaux puisqu’il entend une voix lui parler dans sa tête ainsi que des problèmes avec ses pouvoirs. Ce qui est plutôt étrange dans la mesure où normalement sous le dôme tous les pouvoirs ont disparu. Présenté comme un loser qui n’intéresse pas les médias, qui n’est même plus respecté en tant que héros, le personnage n’est pas vraiment écrit avec sérieux. Pourtant le sujet abordé ici l’est. Ou du moins en 2011 il l’était. La mort de Ryan avait été émouvante et pourrait être responsable de la folie apparente de Ray Palmer ici. Toutefois la règle de Convergence reprend vite le dessus, Atom est un champion qui va devoir affronter un membre de groupe de monstres The Extremist, Barracuda, venu d’une ville d’Angor. Toutefois petite différence avec d’autres rencontres de ce genre : ici Atom est téléporté dans un lieu inconnu, alors que dans d’autres mini-séries, les champions restent dans Gotham pour affronter leurs concurrents. Une péripétie qui vient confirmer le côté abrupt et cousu de fils blancs de ce premier épisode.

 

Batgirl #1

Etrange sensation pour ma part de retrouver le premier costume de Red Robin . Même si la présence du personnage est plutôt anecdotique, elle parviendra tout de même à contenter ceux qui aimaient sa relation avec Stephanie Brown, alias Spoiler, alias Batgirl . Exit la nouvelle mouture prétexte des New 52, on retrouve la tête blonde brûlée avec un peu plus de maturité mais moins apte à l’action super-héroïque. La demoiselle a un peu rouillé pendant un an, ayant perdu quelque peu foi en l’humanité, surtout lorsque celle-ci est captive et se retrouve à se comporter pire que des animaux. A ses côtés donc Red Robin et l’ancienne muette Cassandra Cain qui a endossé l’identité de Black Bat depuis qu’elle est devenue agent de Batman Inc. Alors quand Telos désigne Batgirl comme championne devant défendre sa ville, ses deux compagnons se donnent pour mission de la rebooster, avant d’être emportés tous trois ailleurs sur la planète, pour affronter deux drôles d’adversaire venus tout droit de l’ère Flashpoint : Catman et Gorilla Grodd (cf. Flashpoint : Grodd of war). Plusieurs originalités, si j’ose dire, dans ce titre : déjà la construction narrative qui offre un long flashback plus qu’un récit linéaire. L’histoire commence avec la rencontre entre les trois jeunes super-héros et leurs adversaires. D’autre part, l’annonce des champions n’est pas faite par Telos, dont on n’entend pas la voix ici mais via une émission de télévision qui confirme bien que plusieurs héros doivent défendre cette version de Gotham. Enfin, le caractère beaucoup plus mature mais vraiment désillusionné de la fraîche et enthousiaste Stéphanie dénote avec le souvenir qu’on avait d’elle. De quoi apporter une toute petite part de nouveauté avec du recyclé. Par contre elle est toujours aussi bavarde.

 

Batman and Robin #1

Alors vous vous en doutez, cet épisode reprend la suite de la série lancée par Grant Morrison. Et pas de doute, la véritable surprise repose plus sur le retour de Red Hood et de Scarlet plutôt que l’éternelle relation conflictuelle entre Damian et son père. Robin est en pleine crise de jalousie depuis le retour de Jason Todd et n’a qu’une envie : lui montrer qui est le meilleur Robin des deux. Ce qui donne un dialogue teinté de caprices de gosse qu’on a envie de gifler. Du pur Damian , en gros. Mais le caprice prend fin quand d’autres membres du groupe de super-vilains The Extremists vient imposer les règles de Telos sur le terrain de la Bat-family. C’en est presque navrant que les éditeurs ait poussé à ce point l’idée de faire revenir ces personnages de la dimension d’Angor tellement ils paraissent anecdotiques. A l’image de cette mini-série en fait. Heureusement la version de Tomasi de Robin est mieux écrite.

 

Harley Quinn #1

Cette mini-série aurait pu s’appeler Gotham City Sirens. Mais avouons-le, c’est beaucoup moins vendeur que ce titre. Surtout vu le succès que rencontre la série et le personnage des New 52. Sauf qu’ici, Harley partage une belle affiche avec Catwoman et Poison Ivy . On y retrouve donc cette dernière en jardinière, comme déjà vu dans Batman and Robin #1. Sauf qu’ici elle défend non pas son potager géant mais l’un de ses jardins secrets de voleurs bien entraînés. Catwoman viendra lui donner un petit coup de main qui n’est pas de trop, vu que sous le dôme Ivy n’a plus de pouvoir. Ce qui confirme qu’un lien unit bien les deux femmes. Jusqu’à ce que Telos se manifeste et désigne un autre champion : Harley Quinn, qui devra affronter…Captain Carrot, un lapin super-musclé qui habite la Terre-26. Sa présence a tout de même été survendue par les sollicitations car il ne fait qu’un tout petit cameo ici, rien d’excitant. Heureusement Harley est là pour relever tout cela. Déjà grâce au flashback qui la montre avec ses hyènes fétiches en train de cambrioler un musée, au moment même où la ville est emportée par Brainiac et placée sous le dôme, tandis qu’Harley perd ses pouvoirs (oui oui, elle est en a, relisez No Man’s Land). Un nouveau point de vue qui vient enrichir le contexte. Mais surtout, le plus original est la métamorphose qui s’est opérée chez elle depuis ce drame, jusqu’à ce qu’elle soit donc désignée championne de Gotham et reperde la raison… pour notre plus grand plaisir.

 

Justice League #1

Avec cette mini-série, la guerre des sexes aura bien lieu. Qui se souvient des dernières aventures de la JLA de Robinson et Sampere, avec des membres qui avaient perdu de leur superbe après les nombreux conflits internes ? Et pourquoi justement cette série ne s’intitule pas Justice League of America, puisqu’on y retrouve notamment Supergirl, Vixen, Jesse Quick, Zatanna, Jade et Congorilla ? Pour justifier la présence de ces personnages, ainsi que Mera, la veuve d’un Aquaman qui venait tout juste de ressusciter après Brightest Day, à Gotham City au moment de l’arrivée du dôme, le récit débute un an plus tôt, en pleine baby shower surprise organisée dans un restaurant de la ville en l’honneur de Jesse Quick qui est sur le point d’accoucher. Une explication un peu tirée par les cheveux mais soit. Puis on découvre vite que les membres de la JLA se sont vite acclimatés à leur triste sort. Sauf Mera, qui se languit de son homme poisson qu’elle venait tout juste de retrouver avant que la ville ne soit capturée par Brainiac . On présume alors qu’elle faisait partie des invités à la baby shower. Mais à cette majorité de personnages féminins vient se confronter un monstre de violence et d’autorité, l’Empereur Aquaman de Flashpoint. Depuis sa ville enfermée dans un autre dôme, il découvre la présence de cette Mera. Et dès que les dômes disparaissent, par la volonté de Telos, il lance son armée pour aller la capturer. Car il faut rappeler que sa Mera de Flashpoint avait été tuée par Wonder Woman . Et il semble prêt à la remplacer par une autre version. Mais surtout, il lui révèle son terrible dessein : attaquer la ville de Gotham City avec son armée qu’il a surement fait venir de sa ville « flashpointienne ». Mais bon, il faut avouer que question cohérence ça coince un peu. Il est impossible que cet Aquaman ait envisagé d’attaquer cette Gotham avant que Brainiac ne capture les deux univers respectifs, car ils ne font pas partie de la même continuité. Et s’il avait conçu ce plan après la capture de Brainiac , le peu qu’on a vu de la planète Telos est un  grand désert. Dur de croire que deux villes sous deux dômes différents puissent être reliées par la mer. Pourtant c’est dans un sous-marin qu’Aquaman capture Mera. Bref, si vous avez réussi à suivre ma réflexion, alors vous devez être aussi pointilleux que moi. Gageons qu’il s’agit d’une petite liberté narrative.

 

Nightgwing and Oracle #1

Dans cet épisode il est tout d’abord fait mention de cet univers parallèle nommé El Inferno dans lequel évoluait les Justice Riders, l’équivalent de la JLA sur Terre-18. On découvre justement ces derniers simplement massacrés par les Hawkman et Hawkgirl de Flashpoint. Le petit jeu de Telos a déjà commencé et l’univers far west a perdu. Tout un programme en guise d’intro. Une scène dont on retrouvera la suite directe dans Speed Force #1.  Après ce préambule, l’ambiance change radicalement lorsqu’on retourne dans cette bonne vieille Gotham, pour se concentrer sur un duo plutôt mythique qui a souvent joué au chat et à la souris : Nightwing et Oracle , alias Dick Grayson et Barbara Gordon . Le premier avait sa série perso éponyme et la seconde officiait au sein de l’équipe des Birds of Prey. Mais les deux personnages se connaissent depuis bien longtemps et ont développé des sentiments amoureux l’un pour l’autre. Malheureusement, les histoires d’amour durent rarement dans les comics. Pourtant Gail Simone leur donne une nouvelle chance ici en les présentant de nouveau en couple. Tout en apportant un clin d’œil au fait que Dick ait longtemps entretenu une relation avec Starfire qui sort un peu de nulle part ici le temps d’un petit flirt innocent (car oui, Nightwing reste insensible aux charmes de la jeune créature). Mais le ton un tout de même un peu plus sérieux. En écho avec les désillusions de Stephanie Brown , on trouve ici une Barbara Gordon plutôt paumée, blasée et incapable de s’adapter à cette vie de captive sous le dôme. Le pendant super-héroïque de Mister Freeze qui ne trouve plus aucun intérêt à tenter de cambrioler des diamants. Et encore une fois, le réalisme de l’ancienne Batgirl ne s’accorde pas avec l’optimisme débordant de l’ancien Robin . Mais cette situation passe vite au second plan avec l’arrivée d’Hawkman et Hawkgirl qui apportent avec leur attirail thanagarien une proposition qui rend ce récit un peu plus consistant. Parce que les histoires de cœur ça va bien deux secondes mais ça plombe un peu l’ambiance. Heureusement, ce duel entre deux couples de deux univers différents pourrait apporter un nouvel enjeu. Car jusque-là il y a très peu des personnages prêts à ne pas suivre les règles de Telos.

 

Speed Force #1

Dans toutes les crises de la continuité DC, Flash, peu importe le personnage sous le costume, a toujours joué un rôle-clé. Et j’aurai presque envie de croire que ce sera le cas avec Convergence. Ou tout du moins, cette mini-série devrait être intéressante dans la mesure où, déjà, on retrouve Wally West (non, ce n’est pas un délinquant juvénile…) qu’on avait l’habitude de voir avant le run de Geoff Johns sur la série Flash qui marquait le retour, après Final Crisis, de Barry Allen . Et surtout, parce que grâce à ses pouvoirs qu’il recouvre après la disparition du dôme, il peut très vite visiter les autres univers présents sur Telos. Et justement, il se dirige pour commencer tout droit vers El Inferno pour tenter de sauver les Justice Riders attaqués (tués) par Hawkman et Hawkgirl de Flashpoint. Trop tard évidemment, mais cela permet de découvrir ce qu’il advient des villes dont Les Champions ont perdu au petit tournoi de Telos. Dans sa course il traverse d’autres univers, une sorte de Bizarro World, ville de Terre-X avec les Freedom Fighters attaquant un robot venu de Futures End, un décor qui semble sorti de la série Legion of Super-Heroes, jusqu’à Follywood, où il fera deux rencontres aussi surprenantes que captivantes. La première fait écho à la conclusion de l’épisode avec Nightwing et Oracle , puisqu’enfin quelqu’un envisage une alliance contre le maitre du jeu perfide et la seconde vient rappeler à Wally qu’il est un champignon désigné par Telos pour défendre Gotham…et on lui souhaite bon courage. Surtout qu’en même temps il va devoir s’occuper de ses deux enfants qu’on retrouve avec grand plaisir à ses côtés. Enfin, pour expliquer leur présence à Gotham un an auparavant, il est juste indiqué, et cela suffit, que Flash a repéré une anomalie à Gotham qui semble être liée à Barry Allen, son prédécesseur et mentor. Cette scène pourrait donc avoir lieu quelques instants avant les événements de Final Crisis. Quant aux enfants, quelqu’un devait bien s’occuper d’eux pendant l’absence de leur mère…

 

Superman #1

Alors pour celui-ci, je vais faire court parce qu’il réserve de belles surprises que je préfère taire pour laisser un peu de suspens. C’est assez plaisant de retrouver de façon cohérente et crédible Clark Kent, Lois Lane et Jimmy Olsen à Gotham City, venue assister au moment de la capture de la ville par Brainiac à une sorte de convention sur le journalisme. Et en un an les trois ont réussi à s’adapter à cette nouvelle vie, surtout Clark qui a dû apprendre à se passer de ses pouvoirs. Mais il était occupé à d’autres tâches. Par contre on ne sait pas vraiment si Superman est désigné comme champion par Telos. Il est bien attaqué par les héros de l’univers Flashpoint, dont son alter ego malingre qu’on a pu découvrir en détail dans la mini-série  Flashpoint : Project Superman et un Captain Thunder dont la rencontre avec l’homme d’acier rappelle l’une des premières scènes de Trinity War. Mais cette attaque est basée sur un quiproquo car les héros de Flashpoint croient justement que Superman est un champion venu pour les tuer. Alors que Superman , qui vient de retrouver sa capacité à voler ne faisait que repérer les environs de la planète Telos. Autre surprise, le beau clin d’œil à l’incroyable saga de Kirby sur les New Gods et plus précisément à l’une des série dont il avait la charge : Superman’s pal Jimmy Olsen . Plusieurs pistes de lecture pour apprécier au mieux cette mini-série je pense. Et au passage, n’hésitez pas non plus à jeter un coup d’œil du côté des premiers épisodes d’Injustice…

 

The Question #1

Le coup de cœur de la semaine, qui détache des autres titres car il tient plus de l’hommage que de l’épisode tie-in à Convergence. Et surtout, c’est le retour, certes éphémère, de Greg Rucka chez DC. La Question ici est bien Renee Montoya, ancienne flic du GCPD qu’on a pu largement apprécier dans Gotham Central, la série hebdomadaire 52 puis dans les épisodes de Batwoman, et de The Question, back up de Detective Comics. Guère surprenant de retrouver à ses côtés Double-Face, qui a lié avec l’héroïne une relation trouble depuis No Man’s land ainsi qu’Huntress avec qui elle s’est associée depuis les événements de Final Crisis. Un casting fidèle et haut en couleur. Mais, me direz-vous, il manque quelqu’un. Oui Batwoman est bien au programme, mais elle ne fera ici qu’un cameo lourd de sens et qui ne fait que confirmer qu’on tient ici une bonne histoire en deux épisodes. Trop peu assurément. Et le lien avec Convergence est tout de même solide même so discret puisque la voix de Telos se fait entendre juste avant que le dôme ne disparaisse. Mais apparemment aucun personnage n’a été désigné comme champion et on ne signale encore aucune collision avec un autre univers. Un épisode qui apparaît comme un moment à part, qui se situe après le Detective Comics Annual de 2011, puisque Renee n'a plus la marque de Cain sur son visage.

 

The Titans #1

Voici enfin l’épisode qui fait surement le plus froid dans le dos. Rien d’étonnant quand on connaît le passé bien mouvementé de Roy Harper, alias Arsenal , alias Red Arrow , ancien acolyte de Green Arrow , drogué et papa d’une petite Lian conçue avec l’empoisonneuse Cheshire. Mais l’enfant a depuis été tuée par une bombe lancée par Prometheus, celui-là même qui avait coupé l’un des bras de Roy. Qui du coup a replongé dans la drogue. Bref, une vie bien remplie. Mais à l’instar d’une Stephanie Brown , sous le dôme il semble avoir abandonné les activités de super-héros pour se consacrer aux autres avec la création d’un orphelinat qu’il gère. Mais cette vie trop calme et apaisée ne colle pas avec le personnage qui s’est tout de même construit un petit espace privé rempli d’armes et de matériel de surveillance. Surtout qu’au même moment le dôme disparaît et ses collègues Titans, Donna Troy et Starfire (on ne sait pas pas vraiment ce qu’ils fichaient à Gotham un an auparavant alors que leur QG était du côté de San Francisco, mais au moins on comprend mieux le cameo de Starfire dans Nightwing and Oracle ). Dommage de ne pas retrouver à leurs côtés Jericho qui était aussi dans le dernier épisode de la série Titans de 2011. Mais revenons-en à l’épisode, très vite rattrapé par le petit jeu de Telos. Il se pourrait que les Titans aient été désignés champions puisqu’ils se retrouvent face à d’autres membres des Extremists venus d’Angor (voir aussi The Atom #1 et Batman and Robin #1). Décidément les éditeurs ont vraiment aimé exploiter ces personnages qui sont les parodies de ceux de Marvel… Mais le calme plat de ce récit est brisé par le cliffhanger ahurissant qui nous fait sortir de notre torpeur. La suite, vite ! 

 

A la semaine prochaine pour parler de la Week #2 de Convergence !

Partagez cet article !
Ça peut vous intéresser
Une suite pour The Nice House on the Lake de Tynion IV

Une suite pour The Nice House on the Lake de Tynion IV

19 Avril 2024

Après le lac, la mer !

Des couvertures issues du guide DC de 82

Des couvertures issues du guide DC de 82

12 Avril 2024

Pour cet été

Une nouvelle série pour Dark Knights of Steel

Une nouvelle série pour Dark Knights of Steel

05 Avril 2024

Avec un premier aperçu

Pas d'avis pour le moment.