[Review VF] Drifter - Tome 1 : Crash

[Review VF] Drifter - Tome 1 : Crash

Parmi la première vague de sorties du label Glénat Comics remanié, entre les grosses séries que sont Lazarus et Sex Criminal, on a un album peut-être un peu plus discret, mais tout de même très intéressant. Le tome 1 de Drifter est celui qui colle le plus à la sortie américaine, puisque la série a débuté le 11 novembre dernier, mais surtout, l’album relié tel que nous l’aurons entre les mains demain en France, ne sortira que le 30 juin aux Etats-Unis. Nous avons donc l’album en avant-première !

Le scénariste de Drifter, Ivan Brandon, n’est pas encore bien connu, bien qu’il ait travaillé chez DC et Marvel. En même temps, sa carrière est jeune puisqu’il a commencé en 2009 avec la série Viking sur laquelle il collaborait déjà avec le dessinateur Nic Klein, aussi en charge des dessins de Drifter. Lui non plus n’est pas forcément connu malgré son travail sur Thor ou Captain America. Finalement, nous avons des artistes avec une carrière assez récente, mais très prometteurs, et cette nouvelle collaboration vont nous montrer leurs capacités avec un genre pas forcément simple : la science-fiction. En effet, le récit se situe dans un futur non précisé, et on y suit Abram Pollux, un homme qui crashe son vaisseau spatial sur une planète.

L’histoire commence d’ailleurs avec ce crash. Pollux s’en tire, mais, à peine remis de ses émotions, il se fait tirer dessus. Il se retrouve alors dans ce que ses habitants appellent le Ville Fantôme. Bien que l’on soit sans aucun doute dans un récit de science-fiction, avec des engins futuristes et des créatures étranges, l’ambiance sur la planète fait beaucoup penser au western. Beaucoup de poussière, de soleil, et un saloon où vont boire des durs à cuire. Si le mélange n’est pas nouveau, il fonctionne plutôt bien, et on s’amuse beaucoup à découvrir ce monde, surtout avec les dessins de Klein. Tout est entièrement peint et absolument somptueux. Si vous aimez le style, l’album mérite l’achat juste pour pouvoir contempler les planches.

A la fin du premier chapitre, nous avons un petit twist, et ce sera le seul que je dévoilerai : Pollux découvre que même s’il n’a dormi que trois jours pour se remettre de sa blessure, son vaisseau s’est crashé il y a un an. On s’interroge donc beaucoup, surtout que le personnage est bien mystérieux. On découvre quelques éléments de son passé, mais il répète souvent qu’il est en retard, et qu’il a besoin d’une arme pour se venger, sans plus de précision. D’autres personnages sont eux aussi assez hauts en couleurs. Nous avons un prêtre fou, une petite fille tueuse et Bell Emmerich, un personnage qui semble important, mais peu loquace, et dont on ignore quasiment tout.

Ce qui peut sembler perturbant, c’est que la narration est en partie faite par Pollux, en voix off. On imagine donc dès le début qu’il s’agit du personnage principal. Pourtant ce n’est pas le cas, on suit régulièrement d’autres gens, dont les actions n’ont aucun lien avec Pollux. Ou alors, on imagine qu’un lien se fera un jour, puisque l’on suit en quelque sorte le destin croisé de plusieurs personnages. Du coup, cette voix off n’est pas vraiment justifiée, surtout qu’elle est assez cryptique, à l’image du scénario. En effet, beaucoup de pistes sont lancées, et très peu sont conclues. Et peut-être est-ce dû à la traduction, mais les textes sont parfois assez confus et avares en détails. On lutte un peu pour trouver un sens à tout ça.

On finit par se dire que soit la série prendra tout son sens par la suite, et l’histoire complète sera géniale, soit c’est assez prétentieux et pas super bien écrit. Autant vous dire que seul le temps nous dira ce qu’il en est. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est probable que Brandon sache son récit complexe puisqu’entre chaque chapitre, un résumé est fait par Pollux des évènements précédents. On imagine donc que l’auteur sait où il va, on va donc se laisser guider, mais il faut qu’il fasse attention à ne pas trop laisser trainer tout ça. Heureusement, le plaisir de la découverte est très présent. Ce monde et ses habitants se dévoilent petit à petit, et c’est un vrai régal avec les dessins de Klein.

Comme pour Lazarus, je n’ai pas eu l’album entre les mains, mais j’ai eu le contenu en numérique. S’il y a peu de chance que celui-ci ne change par rapport à ce qui sera imprimé, une mention était tout de même présente indiquant qu’il s’agissait d’une version non définitive. Malgré tout, des bonus étaient présents. On y trouve toutes les couvertures et les alternatives, mais en majorité dans un petit format (un quart de page). On a ensuite plusieurs pages d’esquisses et de recherches graphiques très intéressantes tant le dessinateur est bon. Enfin, Brandon explique la genèse du projet qui trainait depuis quelques temps. De très bons bonus au final.

En Résumé

 

LES POINT FORTS

- Les dessins
- L’ambiance
- Le dépaysement

LES POINT FAIBLES

- Histoire pas très claire
- Peu de réponses

 

4

Superbe

Conclusion

Des planches magnifiques et une histoire complexe, voilà comment qualifier ce premier tome de Drifter. On découvre un univers à fort potentiel, et on espère que la suite confirmera la qualité de ce début. En tout cas, si vous aimez la science-fiction et le western, ça peut vous intéresser.

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Edité par Glénat Comics

  • Dem1980
    Dem1980

    il y a 9 ans

    A noter que l'épisode 1 est gratuit sur comixology.
    et ca donne tres envie !

  • Roberto
    Roberto

    il y a 8 ans

    Review qui donne envie, combien "d'issue" il y'aura?