[Review VF] Empire of the Dead tome 1

[Review VF] Empire of the Dead tome 1
Le zombie est une valeur sure depuis quelques années. Depuis le succès inattendu de Walking Dead en fait. En effet, le comics de Robert Kirkman est un gros succès aux Etats-Unis, et la meilleure vente comics en France. Il ne faut pas s’étonner de voir d’autres éditeurs tenter de récupérer une part du gâteau. Et Marvel n’est pas en reste : l’éditeur propose la mini-série Marvel Zombies écrite par Kirkman deux ans après le premier numéro de Walking Dead. L’étape suivante est le sujet de cette critique, il s’agit de la série Empire of the Dead, écrite pas moins par le maitre des zombies George A. Romero. Marvel met les moyens pour proposer du zombie, et nous allons voir si c’est réussi.
 

 
Peut-être existe-t-il encore des gens qui ignorent qui est George A. Romero, et dans ce cas, je vais résumer sa carrière, en m’intéressant particulièrement à ce qu’il a fait sur les morts-vivants. En 1968, avec un très petit budget, il réalise le film La Nuit des morts-vivants. Il s’agit d’un des premiers films sur les zombies et est à la base du mythe moderne de ce monstre. Le film rencontre un gros succès, et est culte, tout autant que sa suite : Zombie, sorti en 1978. La saga continuera en 1985 avec Le Jour des morts-vivants, en 2005 avec Le Territoire des Morts, en 2008 avec Chronique des morts-vivants, et en 2009 avec Le Vestige des morts-vivants. Le réalisateur est considéré comme le maitre des zombies, car ses films, en plus d’être mieux réalisés que les autres séries B, proposent une réelle réflexion sociale. Pour continuer à écrire, il délaisse un peu le cinéma pour s’orienter vers le comics, et sort donc Empire of the Dead chez Marvel. Il est accompagné au dessin par Alex Maleev, un auteur bien connu, dont le dessin plutôt sombre colle bien à l’atmosphère de la série.
 

Lorsque l’on ouvre le comics pour la première fois, on trouve d’abord une introduction de Stan Lee plutôt sympa. Ensuite, la BD elle-même commence et… on ne comprend pas grand-chose. Oubliez les histoires classiques de zombie, on n’assistera pas à la propagation du virus, ou à l’arrivée des monstres. Non, les morts-vivants sont déjà là, et les humains ont eu le temps de s’organiser. On démarre donc au cœur de l’histoire. Pourtant, l’incompréhension est en grande partie due à une traduction très limite. Les dialogues s’enchainent sans trop de cohérence, c’est vraiment dommage. Mais à force de repasser sur les pages, on commence à saisir. On est à New York, dans une zone protégée des zombies par les forces de police, et une milice qui travaille directement pour le maire. On rencontre Penny Jones qui veut étudier les zombies, et savoir si leur agressivité peut être canalisée, voire les apprivoiser. On a aussi Paul Barnum, chargé de dresser des zombies pour qu’ils se battent dans une arène, pour occuper les gens. La série n’est absolument pas basé sur un personnage ou plusieurs, mais sur New York et la vie de ses occupants.
 

Autre personnage important, c’est Frances Xavier, une agente du SWAT qui est devenue zombie suite à une attaque. Elle se trouve être plus maline que la plupart des autres monstres. De plus, le maire de New York, Chandrake, est aussi un personnage important. Pendant tout le début du récit, on comprend petit à petit que lui et son clan sont ceux qui dirigent la ville. On découvrira aussi que ce sont des vampires. Finalement, si le comics devait être comparé à un des films de Romero, ce serait sans hésitation Le Territoire des Morts. En effet, nous avons d’un côté des zombies doués de raisonnement, avec un leader plus malin qui aide les autres à s’organiser. Et de l’autre côté, nous avons une classe dirigeante, l’aristocratie de la ville de New York, c’est-à-dire les vampires. Et entre les deux, nous retrouvons les humains normaux. On retrouve donc ce qui fait la force de Romero, une structure sociale assez complexe, avec de nombreux personnages. D’ailleurs, la lente révélation des vampires est plutôt sympa, et on regrette un peu de le savoir (c’est marqué au dos de l’album).
 

Ce qui est en revanche pas mal, c’est qu’on ne sait pas qui, parmi les humains, est un vampire. Du coup, on suppose, et on le devine grâce à des sous-entendus. Une autre idée plutôt bonne, c’est la façon dont les zombies s’expriment. Nous avons des bulles remplies de lettres, avec certains mots qui ressortent ce qui fait que nous, lecteurs, nous comprenons ce que le monstre dit, mais on saisit aussi que les autres personnages ne comprennent rien. De plus, au début de la lecture, on voit vite que les humains et vampires sont organisés, et que New York fonctionne de cette manière depuis longtemps. D’ailleurs, les humains ne savent pas que les vampires existent, alors qu’ils semblent diriger le monde depuis longtemps. On arrive donc dans l’histoire où tout commence à se détériorer. On sent des conflits pointer à l’horizon. Malheureusement, ça n’ira pas plus loin, parce que cet Acte I prend surtout le temps de poser les bases pour la suite qui risque d’être très intéressante.
 

 
Au niveau du dessin, Alex Maleev n’a pas changé de style. Ceux qui n’aiment pas n’aimeront toujours pas. En revanche, les autres seront satisfaits. Malgré quelques moments assez faibles, le dessinateur est en forme. L’ambiance sombre lui va très bien. On regrettera tout de même certains passages pas très clairs et assez confus qui ne sont pas aidés par la traduction. Concernant celle-ci, au bout d’un moment, on s’habitue aux répliques parfois improbables, et la lecture se passe mieux. C’est dommage, mais on s’y fait. L’album en lui-même est cartonné, et ressemble à ce qui se fait sur la gamme Marvel NOW! par exemple. On imagine que c’est aussi le format des futurs 100% Marvel. La couverture est mate avec une zone brillante du plus bel effet. A la fin de l’album, nous retrouvons toutes les couvertures des numéros, les alternatives comprises. Certains regretteront l’absence de séparation entre les épisodes, moi je reproche plus l’absence de numéro de pages, mais ce ne sont des détails qui ne gênent en rien la lecture et la qualité de l’album.

En Résumé

LES POINT FORTS

- Proximité avec les films
- L’ajout des vampires
- Les relations entre les personnages
- Les conflits qui se profilent

LES POINT FAIBLES

- La traduction
- Grosse introduction

4

Romero’s back

Conclusion

Ce qui est génial dans ce comics, c’est qu’on retrouve bien l’ambiance des films de George A. Romero. Les interactions entre les différentes catégories sociales de gens sont intéressantes, autant que les conflits qui se préparent. Le trait réaliste et sombre d’Alex Maleev convient parfaitement. Ce tome 1 est une grosse introduction prometteuse pour la suite.

Partagez cet article !
Ça peut vous intéresser
Panini annonce ses Marvel Poche de l'année

Panini annonce ses Marvel Poche de l'année

05 Avril 2024

Avec quelques nouvelles séries

Récap des annonces Panini issues de leurs Big News

Récap des annonces Panini issues de leurs Big News

06 Mars 2024

Beaucoup de choses

Rom et les Micronautes reviennent chez Panini

Rom et les Micronautes reviennent chez Panini

26 Décembre 2023

Encore des omnibus !

  • Mani
    Mani

    il y a 10 ans

    Bhaaaaaaa tu m'as spoil ^^ J'avais pas lu la 4e de couv' moi. Je me demande si la VO ne serait pas mieux ??? Sinon je citerais juste Tarman en disant : "Brainn,.. BRAINNNNN"

    • Adrien L.
      Adrien L. - Rédacteur de l'article Staff MDCU

      En réponse à Mani

      il y a 10 ans

      Je sais pas si on peut parler de spoiler sachant que cet élément n'est jamais vraiment caché quand on parle de la série... Est-ce un spoiler de dire que Wolverine meurt dans Death of Wolverine ? Pas facile comme question ^^ La VO sera probablement mieux au niveau du texte vu la traduction, mais pour le format, je sais pas à quoi ça ressemble en VO, mais l'album français est juste irréprochable !