[Review VF] Dexter

[Review VF] Dexter
Le comics Dexter a pas mal fait parler de lui ces derniers mois. Sans parler non plus d’événement dans le monde de la BD américaine, on peut néanmoins dire que son arrivée en France restait plutôt attendue. Il y avait plusieurs raisons à cela. La première, la plus évidente, est que la série télévisée possède un sacré nombre de fans. La seconde, est que le scénariste du comics est l’écrivain Jeff Lindsay autrement dit le créateur de Dexter. La dernière raison est le fait que le comics n’a pas eu un succès auprès de la critique spécialisée américaine. Alors, qu’en est-il vraiment ? Avons-nous raison d’attendre de pied ferme le petit dernier de Panini ?

 

 

Tout d’abord, parlons du contexte. Autant le dire d’amblée, le comics n’est pas tiré de la série télé mais bien du roman. Bien que cela puisse décevoir un certain nombre de fans, il y a tout de même plusieurs avantages à ce que le comics soit inspiré des bouquins. Outre le fait que les personnages n’aient pas à ressembler dans les moindres détails aux acteurs de la série, on peut aussi penser que l’auteur a pu ainsi mettre en scène une histoire inédite et surtout, qui n’avait pas pour barrière les éléments survenus dans la série TV et qui diffèrent de ses romans. Pour résumé, l’auteur a toutes les chances de son côté pour créer une bonne histoire. Par contre, Jeff Lindsay a beau se présenter comme étant un fan de Marvel de longue date, il reste avant tout un romancier et non un scénariste de BD. Cela se voit notamment lors du découpage des cases. Le découpage a beau conférer un certain dynamisme, il reste plutôt classique dans l’ensemble.
 


Au niveau de l’histoire, c’est à peu près le même reproche que l’on pourrait faire. Le méchant de l’histoire est efficace et son plan machiavélique plutôt original mais le tout manque un peu d’envergure. Il n’y a pas de réelle prise de risque de la part de l’auteur et cela s’en ressent rapidement. Malgré les retournements de situation, pas une fois le personnage de Dexter n’a l’air en danger (que cela soit physiquement ou au niveau de son secret). On ne demande pas à ce que toute la planète soit sur le point d'exploser version Buffy . Mais là, à chaque fois que Dexter ou sa sœur sont supposés être un tant soit peu dans la merde, on fait une petite pirouette et le tout fini en rigolade. C’est marrant la première fois. C’est déjà beaucoup plus fâcheux la deuxième. Le traitement de Dexter pourrait être comparé au traitement d’un Batman . Il y a deux possibilités : soit on met en avant le côté détective, soit l’action. Pas de chance, ici, c’est le côté super-Détective qui est mis en avant. Non seulement cela donne un peu moins d’importance à Deb’ mais en plus le côté tueur en série de Dexter frôle l’absence totale. L’éditeur a beau être Marvel, un comics Dexter avec si peu de sang, cela frôle l’hérésie. Le point culminant de ce manque de violence reste lors de la confrontation finale. On sent qu'il manque un petit quelque chose. 

 

 

A côté de cela, les points positifs restent nombreux, eux-aussi. Les dessins de Dalibor Talajic sont bons, les covers sont très bien trouvées, le rythme est bon (on ne s’ennuie pas), le méchant est plutôt classe, certains personnages font une petite apparition, les pensées et les réflexions de Dexter sont intéressantes,… bref, il y a tout de même de quoi passer un bon petit moment. En somme, cette mini-série de 5 numéros est plutôt classique dans l’ensemble mais reste assez divertissante. Les fans de la première heure (des romans ou de la série tv) ainsi que les plus curieux d’entre vous devraient pouvoir y trouver leur compte. Pour l’anecdote, une deuxième mini-série est actuellement en cours aux Etats-Unis.

 

 

​Dexter Morgan n'est pas seulement le plus grandmédecin légiste de Miami, il est aussi un redoutable tueur en série. Dans cerécit inédit, Dexter fait face à son pire cauchemar : une réunion d'anciensélèves ! Puis, début d'une nouvelle enquête pour le héros et sa sœurDeborah.


Sortie : 20/08/2014 
Prix : 14.95€
Editeur : Panini Comics
Auteurs : Jeff Lindsay, Dalibor Talajić



Pour rappel, la série télévisée du même nom (adaptation du roman de Jeff Lindsay) est apparue en 2006 et se compose de 96 épisodes (répartis en 8 saisons) de 52 minutes. C’était donc durant pas moins de 8 ans que nous avions pu voir Michael C. Hall dans le rôle d’un tueur en série.
 

En Résumé

 

LES POINT FORTS

Les dessins
Le méchant
Le respect de l'univers
Les covers
 

LES POINT FAIBLES

Le manque de prise de risque
Le manque de globule rouge

 

3.5

Thanks Panini

Conclusion

Pas le meilleur comics du monde mais la possibilité de passer un bon petit moment.


 
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